Loïc Chesnais-Girard rameute la vieille garde du PS pour les régionales

Chronique publié le 20/05/21 14:35 dans Politique par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Loïc Chesnais-Girard (photo presse La Bretagne avec Loïg)

Dimanche dernier le président de la région Bretagne sortant, Loïg Chesnais-Girard, a présenté à Landerneau ses 91 choix pour sa liste aux élections régionales en juin prochain.

On ne peut qu’admirer l’habileté du président sortant d’avoir pu rallier à sa cause le député Paul Molac, initiateur de la loi sur les langues régionales, Christian Troadec, le très régionaliste maire de Carhaix ou l’entrepreneur Loïc Hénaff, président sortant de Produit en Bretagne. Même le chanteur Gilles Servat a donné sa caution à cette liste. ! La liste est aussi soutenue par le PCF... Alors, quels sont les points communs entre tous ces gens ? La réponse est toute simple : Une fidélité envers l’agro-business, qui oui, est créateur d’emplois. Mais qui, oui, est aussi destructeur d’un écosystème devenu la seule valeur sûre de la Bretagne sur le long terme.

La vieille garde cumularde du PS appelée à la rescousse

On notera aussi dans la liste une flopée de maires élu(e)s sous l’étiquette PS comme Fanny Chappé, conseillère régionale sortante et maire de Paimpol, tête de liste pour les Côtes d’Armor. Michaël Quernez, maire de Quimperlé, 1er vice-président du département, et tête de liste pour le Finistère. Anne Gallo aussi vice-présidente sortante du Conseil régional et maire de Saint-Avé, tête de liste pour le Morbihan. Pour compléter les listes, le président sortant a même fait appel à François Cuillandre, le maire de Brest favorable à la fusion Bretagne Pays-de-la-Loire, ou à la maire de Quimper, Isabelle Assih.

Un régionalisme de circonstance

Tout le monde est régionaliste quand il s’agit des élections régionales. Loïc Chesnay-Girard est devenu Loïg. Le slogan de sa campagne : La Bretagne avec Loïg est « Moins de Paris et plus de Bretagne ». Il s’agit aussi de rameuter le plus possible du côté des breizhoù tout en conservant les « progressistes » de la gauche bretonne fidèle au PS, même si juste aux seconds tours des élections. Oui, ceux qui se disent de gauche avant de se dire Bretons. Il faut être habile pour manoeuvrer dans ces univers différents. Tant les militants bretons ont été déçus par tant de promesses non tenues venant du PS depuis 1980 que même l’UDB a quitté le navire. Le coup de grâce porté aux croyants a été l’incroyable désinvolture de Philippe Grosvalet, aussi membre du Parti socialiste, et président du conseil départemental de la Loire-Atlantique depuis 2011, qui a jeté au panier une pétition de 105 000 personnes en faveur d’une consultation pour la réunification administrative de la Bretagne. Nous n’oublions pas non plus l’infâme réforme territoriale de 2014 du président PS François Hollande. Un coup tordu qui ne faisait pas partie des 60 engagements du candidat à la présidence.

De son côté, le président sortant a pour une fois été clair dès le début de sa présentation à Landerneau « Nous sommes régionalistes, nous ne sommes pas nationalistes ». On le savait. Le nationalisme c’est pour les autres, les Ecossais, les Catalans, et même les Jacobins, mais « c’est pas pour nous. ». Les nationalistes ne voteront certainement pas pour Loïg.

Pas de plan Marshall pour le breton

On ne peut pas dire que Loïc Chesnais-Girard a été un mauvais gestionnaire. Il propose d’ailleurs un bilan de 30 pages qui n’est certainement pas nul. Alors quoi ? Les défenseurs de la Bretagne, appelez les ’autonomistes’, ‘nationalistes’ ou même ‘fédéralistes’, reprochent à Loïc Chesnais-Girard deux choses. La première est de laisser crever la langue bretonne avec un budget ridicule. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon le juriste et analyste politique Yvon Ollivier il n’y a que « 3% d’enfants scolarisés en classe bilingue, contre 50% au pays basque nord, avec un taux de progression du nombre d’ élèves qui n’a jamais été aussi faible qu’en 2020 ». Même Diwan perd des élèves depuis deux ans. Certes la région a augmenté le budget des langues de 375 000 € en 2020 par rapport à 2019, mais ce budget reste bien trop faible pour inverser le cours des choses.

Certains ont fait remarquer que si cette industrie agro-alimentaire, au coeur de l’économie bretonne, et le principal soutient de Loïc Chesnais-Girard, finance en partie la culture bretonne, ses festivals, son image de terroir à traditions, son folklore etc., c’est tout simplement parce que la culture a chez nous une dimension importante pour le marketing. L’odeur du terroir et les bourdons des cornemuses et autres talabardeurs font vendre. La langue bretonne, elle, ne fait pas vendre du porc ou des galettes de blé noir en sachets. Pire, des entrepreneurs ont peur devoir un jour tout mettre en bilingue et voir les coûts de production des emballages augmenter.

Le breton, et dans une certaine mesure le gallo, sont pourtant l’essence même de notre identité.

Un Hollande breton ?

La deuxième chose que les militants de la cause bretonne reprochent au président sortant, c’est de ne pas être capable de taper du poing sur la table. On l’a vu lors de la réforme de l’enseignement du ministre Blanquer, une reforme qui marginalise encore plus l’enseignement des langues régionales. On l’a vu plus récemment lors de la pandémie avec les confinements abusifs imposés à la Bretagne alors que la situation sanitaire était ici bien meilleure que dans le reste de la France.

Selon le quotidien Le Télégramme, François Hollande serait un de ses conseillers et même un de ses amis. Les plus méchants appellent d’ailleurs Loïc Chesnais-Girard « le Hollande breton » ou  le président du Conseil régional « normal ». Il est en ce sens le fidèle héritier de Jean-Yves Le Drian. Le Drian est légaliste, loyaliste, constitutionnaliste, en gros un parfait républicain. Le Drian avait refusé une réunion du Conseil régional de Bretagne et Conseil départemental de Loire-Atlantique sous le même hémicycle car « illégale » . Comme son prédécesseur, Loïc Chesnais-Girard est un homme du statu quo qui ne fera jamais rien qui pourrait nuire à sa carrière.

La fin d’une époque

Partout en France le PS est en plein recul sauf en Bretagne. Aux européennes, le PS a reçu une fessée avec 7% des suffrages. Aux dernières municipales, la plupart des grandes villes de l’hexagone sont passées Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) ou autres, mais pas PS. Il n’y a qu’en Bretagne où des maires PS se sont maintenus. Alors le PS gardera t-il cette région ?

Le seul sondage, celui du Télégramme, donne gagnant au premier tour avec 18% la liste du Vice-président sortant Thierry Burlot, ex-PS, mais soutenue par la République en Marche. La droite républicaine et régionaliste arriverait juste après. Le premier tour se jouera donc dans un mouchoir de poche. Il y aura sans doutes quatre ou cinq listes présentes au 2nd tour, dont celle d’un outsider : Daniel Cueff qui, lui, continue de donner des coups de pied dans la fourmilière. Le Parti breton progresserait avec 5%. Quant à l’UDB, elle a refusé de dévoiler ses accords « secrets » avec EELV suite aux négociations pour faire liste commune. Créditée de 11%, cette liste pourrait se maintenir au second tour et obtiendrait donc quelques sièges, mais on ne sait pas trop ce que EELV acceptera venant de l’UDB sans contrarier l’état-major parisien. On sait que dans les Pays-de-la-Loire, EELV est contre la réunification administrative du 44 et de la Bretagne.

Comme d’habitude le grand gagnant risque d’être l’abstentionnisme.


Vos commentaires :
penn kaled
Samedi 23 novembre 2024
Je suis en général de l'avis de votre virulente chronique .Cependant concernant la réunification ,il y en a au moins un sur la liste Cueff ,et pas des moindres qui est pire que Cuillandre .C'est l'ex député Noguès (ps) qui a fait carrément voter un amendement pour fusionner la Bretagne et les pays de Loire .

Yann Menez Are
Samedi 23 novembre 2024
Eh oui penn kaled les méandres de la politique c'est quelque chose!
Une chose est sûre c’est que cette fois ci nous pouvions réellement peser sur le scrutin régional, au lieu de cela nous ramasserons des miettes de manière dispersée, condamnés à faire l’appoint de grosses listes...Le résultat sera minable pour la cause bretonne !
Quel gâchis!
On en reparlera...au lendemain des élections pour pleurnicher sur le résultat.

Rafig du 44
Samedi 23 novembre 2024
Et que dire des 1 million de Bretons du 44 qui non seulement sont placés dans la mauvaise région et obligés y de faire leur devoir de citoyens mais en plus nous devons regarder cette «région» bretagne dont les candidats «de Paris» ne proposent rien de breton !
Pitoyable
PS. j'ai appris que les En Marche seraient majoritaires dans les sondages ?
Après le coup des 61 députés contre la loi «Mollac» !

Killian Le Tréguer
Samedi 23 novembre 2024
«j'ai appris que les En Marche seraient majoritaires dans les sondages ?Après le coup des 61 députés contre la loi »Mollac« !»

Cela vous étonne ? Ne croyez-vous pas qu'une bonne partie de ceux qui tapent à longueur de journée sur le PS (souvent à juste titre d'ailleurs) ont voté sans coup férir pour Macron en 2017 et referont de même en 2022 ?? Il y a une exceptionnelle mansuétude pour le gouvernement actuel, on parle encore du PS alors que les revendications bretonnes n'ont en réalité jamais été aussi mal en point depuis 30 ans et que le PS a disparu en fait depuis 2017.

Avez-vous la moindre compagne contre le scandaleux François De Rugy ici ?? A côté Loig Chesnais-Girard est un enfant de coeur.


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Et que dire de l'indulgence accordée à Grosvalet qui a mis la pétition de Bretagne Réunie à la poubelle ?

Per Yan
Samedi 23 novembre 2024
Je ne comprends pas la réaction de l'auteur, et m'interroge :
« Que pouvait faire de plus Loïg Chesnais-Girard, pour recevoir un satisfecit ? »
La réponse c'est rien, ou alors, il aurait fallu qu'il se renie complètement.
La mariée est trop belle ! Les fruits trop mûrs !
Il y a Molac et Troadec dans la liste, qui d'autre aurait-il pu ramener ? Reconnaissons à Chesnais d'avoir fait un grand pas vers le régionalisme, y compris linguistique. On ne peut pas lui demander de se dire nationaliste alors qu'il émarge au PS. Il faudra demander ça au Parti breton... ah mince !

Killian Le Tréguer
Samedi 23 novembre 2024
«Et que dire de l'indulgence accordée à Grosvalet qui a mis la pétition de Bretagne Réunie à la poubelle ? »

Excusez-moi mais pour moi c'est une question à la fois de principe, mais aussi de résultats concrets à moyen terme. Mieux vaut un adversaire franc du collier, donc démocrate que ces espèces d'anguilles qui se multiplient depuis 4 ans.

Grosvalet a t-il un jour dit qu'il était favorable à la réunification de la Bretagne, au rattachement du 44 à la Région Bretagne ? Non. Par ailleurs sa majorité qui plus est ne tenait qu'à un siège dernièrement. Il a eu le soutien massif de la droite UMP également franche du collier sur la question en Loire-Atlantique.

Bref, par contre ces attaques contre Chesnais-Girard alors que De Rugy passe entre les gouttes est pour moi assez insupportable...un mec comme De Rugy mine toute confiance en quoique ce soit. Et je pense qu'il n'y a pas pire opposant que ce genre de types. Si il gagne les PdlL on va morfler grave !


Anne Merrien
Samedi 23 novembre 2024
Ce que je fustige, c'est l'indulgence vis à vis de Grosvalet de la part même de gens qui ont participé à cette pétition. Que la droite ne vaille pas mieux ne change rien à l'affaire.

Pcosquer
Samedi 23 novembre 2024
Ouf il était temps... Vous écrivez: «La langue bretonne, elle, ne fait pas vendre du porc ou des galettes de blé noir en sachets. Pire, des entrepreneurs ont peur devoir un jour tout mettre en bilingue et voir les coûts de production des emballages augmenter.» «Le breton, et dans une certaine mesure le gallo, sont pourtant l’essence même de notre identité.»
Je vous invite à lire ( si ce n'est déjà fait) l'article de Cécile Peltier « animatrice du collège Culture et création de produit en Bretagne» paru dans Ouest France le jeudi 18 mars 2021...
Cela commence de la façon suivante: «C'est de notoriété nationale, notre territoire est une des régions de France les plus dynamiques en matière culturelle. Nous sommes riche de centaines de festivals, de musée .... etc...» et se termine sur le même ton bien enlevé «...»la culture fait partie intégrante de notre identité,de notre économie,de notre diversité,de notre dynamisme et des VALEURS QUE NOUS DEFENDONS à Produit en Bretagne, pour une Bretagne belle prospère, solidaire, responsable et ouverte sur le monde«
La lecture de cet article m'a sidéré. Moi, naïvement, j'imaginais qu'il y avait pour ces gens là,une langue en Bretagne.... 1500 ans d'âge au moins mais avec Jules César comme témoin de l'existence du peuple Breton.....disons 2000 ans sous une forme ancienne du predenneg ou autre.
Hé bien l'animation culturelle de produit en Bretagne ne mentionne même pas la langue Bretonne dans son article!!!!!!!!!!
Voilà des gens qui utilisent l'identité bretonne pour en tirer bénéfice et qui ne font rien pour la langue Bretonn. Pourtant tout linguiste sérieux reconnaît une langue comme un marqueur d'identité. Ce n'est pas les malheureux projets en langue Bretonne que PeB soutien qui sauveront la langue Bretonne...Le moins que l'on puisse dire c'est que Produit en Bretagne n'est absolument pas solidaire de l'avenir de l'identité bretonne telle qu'on la comprend...P e B n'agit pas non plus en tant que responsable ( que deviendra t'il de ces entreprises une fois la langue Bretonne disparue. Quelle identité vendront elle? pour continuer?
Produit en Bretagne Ouverte sur le monde? Ca c'est sûr c'est leur bussiness mais en tout cas elle ne l'est pas pas sur l'intérêt des Bretons en matière d'identité...
Et puis cette école à Rennes de production des futures »
responsables de la Bretagne" ( mise en place par Produit en Bretagne ), où recrute t-elle? Basée à Rennes, elle recrute au moins sur le Grand Ouest? Je vois mal c'est futures chefs défendre l'identité de la Bretagne.
Le pire et je m'en étonne c'est d'avoir été censuré par Rémy Pennec (NHU) qui a fait paraître un article sur APB... je n'ai toujours pas compris.
Je pense qu'il y a un problème avec Produit en Bretagne ou alors cet article est une bourde MONUMENTAL mais qui fait un mal de chien à la langue bretonne par bêtise, avarice où idéologie, pourquoi pas, plus rien ne m'étonne...

Killian Le Tréguer
Samedi 23 novembre 2024
Le site Internet de Produit en Bretagne, ne propose même pas une version en breton ! Juste honteux...

penn kaled
Samedi 23 novembre 2024
Sans vouloir me faire l'avocat du diable , je suis d'ailleurs locuteur du breton , pas natif, ni non plus néo ,mais de,génération intermédiaire ,celle qui a baignée dans la langue , et qui par conviction a décidé de l'utiliser et d'améliorer sa pratique .Cependant les positions radicales comme celles à l'encontre de produit en Bretagne ici ,mais ce n'est pas la seule , entrainent la marginalisation du mouvement breton à force d'exclure il ne reste plus grand chose ....Produit en Bretagne est déjà suffisamment malmené par des association ou personnes qui veulent nuire à la Bretagne ,ce n'est pas la peine d'en rajouter même si nul n'est parfait ...Ce serait bien aussi que la mouvance bretonne se renseigne un peu sur l'approche par rapport à leurs langues gaéliques qu'ont les pays comme l'Irlande et l'Ecosse ,ce n'est pas si évident non plus du coté du militantisme par rapport au gouvernement irlandais , tout comme du SNP qui n'en fait pas , loin s'en faut son premier cheval de bataille .A l'heure actuelle on ne peut plus raisonner en Bretagne comme du temps ou il y avait un millions de locuteurs brittophones ,pour nombre de nos compatriotes cette langue est devenue ,je le déplore ,comme une langue étrangère , ce qui ne les empêche pas d'adhérer à l'idée d'émancipation de la Bretagne ,il ne faudrait justement pas que des positions extrêmes prise par certains défenseurs de la langue bretonne les freinent dans ce processus de prise de conscience .Je viens d'apprendre ce matin que Monsieur Chesnais Girard a écrit à Macron pour lui demander une nouvelle délibération sur la loi Molac à l'assemblée nationale .
Voir le site

Pcosquer
Samedi 23 novembre 2024
@ Penn Kaled: L'article existe, alors lisez le au lieu de me reprocher de mettre mon nez là où ça dérange...Je suis en droit de m'interroger compte tenu des enjeux énormes véhiculés par les langues...( racisme scientifique = colonie ( destruction ou assimilation des cultures donc des langues ) = développement( ça fait mieux que le terme de colonie. 68 est passé par là mais la destruction desn cultures est toujours planifiée) = développement durable ( ça fait mieux que développement écologie oblige). L'identité de la Bretagne ne concerne pas que les entrepreneurs justement. Personnellement, je n'en tire pas bénéfice. Komzet hon eus dija diwar-benn ar rummadoù tud n'o deus ket graet gwall dra evit ar brezhoneg...Ne soñj ket din e oa bet graet war dro ar brezhoneg ganto evit ar pezh a vije bet mat. Tud zo bet o doa treuzkaset ar yezh d'o bugale. Gwir eo! Ha kalonek int bet. Hepto ne vefe brezhoneg ebet ken hiziv. Padal ez eo bet un darn vrasañ eus an dud n'o doa graet netra pe, gwashoc'h c'hoazh, o doa graet diouzh ma vije disoñjet ar yezh gant ar yaouankizoù...
Ni a zo eus ar memes rummad tud. N''omp ket a du an eil gant egile diwar benn se... pep hini diouzh e soñj Aotrou Penn kaled met ar wirionez eo ar wirionez; ret eo sellout outi da vat ha mont war raok memestra!
Gall a rit lâr din 'ta? Petra zo bet graet gant Produit e Breizh evit identelezh ar vro betek henn? An arc'hant zo ganto pas gant ar gelennerien o deus ezhom da c'hounit o zamm bara; Hep kelennerien, brezhoneg ebet hiziv an deiz. An treuzkas dre ar familhoù n'eus ket anezhi mui pe dost hiziv.
Je pense bien au contraire que les remarques de cet ordre sont de nature à réveiller les consciences... Je vous rappelle que la bourgeoisie de la troisième république ne portait pas le Breton dans son coeur et surtout pas dans son porte monnaie. Doit on penser que c'est la même chose pour ces gens là? Si ce n'est pas le cas alors qu'ils le démontre... Ah oui, je sais «on ne fait pas de politique»... Comme c'est commode! Si on agissait comme eux les entreprises auraient à payer une dime sur l'utilisation de l'idendité bretonne:«business is bussiness» disent les uniformisateurs. Heureusement pour eux les personnes qui défendent les langues ont une âme ou une conscience et ne veulent sûrement pas la ou les perdre.

Kerbarh
Samedi 23 novembre 2024
Je suis d’accord avec l’analyse de Penn kaled. L’émancipation de la Bretagne viendra du degré de pouvoir qu’elle aura pour gérer ses propres affaires et la capacité de faire des lois qui lui semblent bonnes pour son peuple et son avenir. C’est aussi par l’enseignement d’une histoire reconstruite hors du roman nationaliste républicain.

penn kaled
Samedi 23 novembre 2024
Da c'hortoz gober e Breizh a ra labour vat e Liger atlantel ,a bouez evit ra vo unvanied Breizh .Me oa lenn diwarbenn ar gwezelleg e bro Iwerzhon ,goude zo bet kalz ar stourmou ha zikouriou ive gant gouarnamant bro se,neus ket kresket an dud da gomz ar yez ,setu ar liamm e didan .Farziou a ran e ma skridou e brezhonneg .Ceci dit concernant l'ex loi Molac ce qui vient de se passer est vraiment dramatique ,au-delà du problème de la langue c'est une humiliation supplémentaire pour la Bretagne .Je souhaite tout le courage nécessaire à Monsieur Molac pour surmonter cette épreuve car si diwan est menacé ,il va sentir qu'il aura ,à tort une part de responsabilité .J'espère aussi que cela ne va pas lui nuire dans sa circonscription pour la suite mais c'est peut être aussi le but du pouvoir qui fait d'une pierre plusieurs coups sur notre dos en ce moment .La langue bretonne a subit la répression de la part des pouvoirs français et de ses sbires ,mais sans cette oppression , il n'est pas certain que le mouvement de défense de langue aurait l'ampleur qu'il a aujourd'hui et du fait d'autre facteurs , elle aurait malgré tout décliné mais moins rapidement et élément important le lien aurait pu être sauvegardé entre la langue des natifs ,qui n'auraient pas subit l'humiliation , et celle codifiée des néo brittophones .La défense des langues minoritaires est un combat vertueux ,cependant il se heurte à la réalité du darwinisme linguistique ,dans le sens ou c'est nécessaire que les conditions soient réunies ,à leur développement ,ce qui est un peu le fait du hasard ,davantage que d'une démarche artificielle de théoriciens . Cela a été le cas de l'anglais , pourtant à l'origine dialecte saxon bâtardisé au moyen âge de franco normand et autre influences .Tandis que pour ne prendre que cet exemple , aujourd'hui le néerlandais recule au Pays Bas face également à cet anglais .Alors quelles pourraient être les fondamentaux naturels qui permettraient aujourd'hui un véritable renouveau de la langue bretonne ? Je n'ai pas la réponse , mais en ne regardant plus uniquement vers l'est , mais vers l'espace maritime dans le cadre de l'arc atlantique ,en retrouvant ses relations économiques et autres avec l'ensemble des iles britanniques dont l'Angleterre ,ces fondamentaux seraient favorables à la Bretagne du fait de sa position stratégique dans tous les domaines ,du fait aussi d'un nouveau rapport de force ,les pouvoirs franciliens seraient contraints de ne plus nous traiter de telle sorte .
Voir le site

Burban xavier
Samedi 23 novembre 2024
J'ai regardé attentivement « le mea culpa » du président de région sur le sujet de la langue bretonne et du gallo sur Brezhoweb , lorsqu'il fait l'inventaire de la situation c'est hélas celui de son parti politique au pouvoir régional depuis des années le PS et également à tous les échelons du pouvoir alternativement depuis 1981 .La Bretagne aurait pu servir de laboratoire dans biens des domaines de façon apaisée et constructive , c'est hélas un rendez -vous manqué avec l'histoire trop de frein étatiques et de postures figées .
Il faut reconnaître que des avancées timides ont été faites sous la pression populaire des acteurs et actrices de la société civile bretonne pour créer et défendre le breton .

Cependant , nous sommes loin des objectifs nécessaires pour sauvegarder le breton non seulement les financement et la formation d'enseignants pour les futurs élèves et répondre à la demande sociale en forte augmentation en Bretagne pour apprendre le breton et ceci partout . Les adultes qui veulent se réapproprier le breton doivent aussi bénéficier d'une aide financière face au vide de l'enseignement antérieurement ( depuis les années 1960 ) dans le cadre professionnel.

La région se devrait de prendre des mesures très fortes en salariant les enseignant(e)s de Diwan car l'immersion est la meilleure réponse pour se former et apprendre le breton . Oui, il faut un statut spécifique pour ces enseignants . C'est coûteux mais pour redresser la situation en plus des menaces législatives et constitutionnelles sur la filière immersive Diwan . Je dirais presque qu'il aurait fallu le faire avant car 7, 5 millions d'euro sur un budget régional en 2020 de 1milliard 700 c'est une misère lorsque l'on veut porter une politique culturelle en Bretagne digne de ce nom pour ce trésor commun .

Vraisemblablement le budget sera doublé 5 euro par habitant , mais c'est trop peu au regard de l'urgence et des défis à affronter pour la langue bretonne dont les militant(e)s sont les moteurs de l'action depuis des décennies ce qui a permis au gallo d'émerger aussi .
Ma confiance est très limitée pour l'équipe actuelle conduite par Mr Chesnais -Girard qui prend conscience de l'ampleur des fautes politiques culturelles passées , le bilan est faible en dépit d'efforts consentis . Mais , il faudra faire beaucoup plus pour être crédible à l'avenir et surtout construire un réseau en capacité de former puis d'enseigner et diffuser le breton pour qu'il soit un moyen pour le citoyen «être bien dans ses baskets» ! Je cite Mr Chesnais -Girard le guingampais qui se souvient de ses grands -parents bretonnants ! Paul Molac pourra-t-il s'ils ont élu(e)s modifier la donne ? J'en sais rien !
Oui , il faut expérimenter en Bretagne avec courage et vigueur , c'est urgent !


Kerbarh
Samedi 23 novembre 2024
Je suis d’accord avec l’analyse de Penn kaled. L’émancipation de la Bretagne viendra du degré de pouvoir qu’elle aura pour gérer ses propres affaires et la capacité de faire des lois qui lui semblent bonnes pour son peuple et son avenir. C’est aussi par l’enseignement d’une histoire reconstruite hors du roman nationaliste républicain.

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