Livre : La vraie histoire de William Wallace

Présentation de livre publié le 4/01/10 7:29 dans Histoire de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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La statue de William Wallace au château d'Édimbourg.
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La statue de William Wallace à Aberdeen.

Si vous avez aimé le film Braveheart, vous aimerez le livre de Béatrice Balti, William Wallace, Le cri de liberté. C 'est le livre qu'il faut lire si vous voulez en savoir plus et surtout si vous voulez savoir la vérité sur Wallace (1272-1305) et ce qui s'est vraiment passé.

Oui, les Écossais se sont bien révoltés contre la domination anglaise, oui Wallace parlait de «liberté», oui les Écossais étaient conscients de former un peuple distinct dès le Moyen Âge, oui la noblesse écossaise, comme la noblesse bretonne, avait des terres des deux côtés de la frontière et trahissait régulièrement ou jouait les deux camps à la fois quand c'était possible. On se souviendra qu'à Saint-Aubin-du-Cormier, le duc de Rohan, dans l'armée française, avait aussi son fils dans l'armée bretonne. La famille ne pouvait pas perdre – sauf que son fils s'est fait tuer.

En ce qui concerne la bataille de Stirling Bridge, cela ne s'est pas passé comme dans le film. Rappelons que les Écossais au nombre de 4 000 et avec seulement 180 cavaliers, ont battu l'armée anglaise forte de 16 000 hommes. Ils avaient saboté le pont qui s'est écroulé au moment propice, coupant l'armée anglaise en deux. La partie qui avait passé le pont fut exterminée pendant que l'autre ne put que contempler le carnage avant de prendre la fuite.

Par contre, le film passe sous silence les deux ans que Wallace a passés en France après la défaite de Falkirk. C'est là que le roi de France a failli. Son soutien pour l'indépendance de l'Écosse a été nul. Il n'y eut bien sûr aucune liaison avec une princesse française. Par contre la femme de Wallace a bien été passée au fil de l'épée par le shériff anglais de Lanark.

Le film épargne les détails de l'exécution de Wallace en 1305 : d'abord trainé nu par des chevaux à travers Londres, il fut pendu (sans que mort s'ensuive), puis émasculé, ses parties génitales jetées au feu qui brulait devant lui alors qu'il était encore vivant. Il fut ensuite étripé comme du gibier. Après cela, son coeur fut arraché et montré à la foule, encore battant, à la manière des sacrifices pratiqués par les prêtres aztèques. Pour en finir, il fut décapité. Son corps divisé en quatre quartiers fut dispersé aux quatre coins du royaume pour s'assurer qu'aucune tombe ne voie le jour.

Certes Ravaillac en France n'a pas eu un meilleur sort. Sauf que Wallace ne pouvait être un traitre comme le spécifiait la sentence, puisqu'il n'était pas anglais et Édouard Ier d'Angleterre, plus connu sous le nom de Edward Longshanks, n'était pas roi d'Écosse.

Le sacrifice de Wallace ne fut pas vain puisque dans la foulée de cette humiliation, les Écossais unifiés recouvraient leur indépendance à la bataille de Bannockburn en 1314.

William Wallace, le cri de liberté

272 pages

22x15,5 cm

Édité chez : Yoran Embanner


Vos commentaires :
Hervé Leray
Jeudi 14 novembre 2024
Les statues écossaises ont plus d'allure que les nôtres ! Nos artistes versent souvent dans l'art moderne ou naïf et jamais dans la glorification, pourquoi ? (statue de Nominoë qui inspire la modestie, celle d'Anne de Bretagne à Nantes, un aspect enfantin, ou de soumission ...)

Jean-Loup LE CUFF
Jeudi 14 novembre 2024
Gast! Il semblerait que la «passion» de Wallace ait été encore plus horrible et cruelle que celle du Christ! Et que la vengeance anglaise ait été plus vicieuse et sadique que la romaine! Ce qui est peu dire... En tout cas, William Wallace est un exemple de lutte pour les droits d'une nation et d'un peuple qui force l'admiration, et dépasse les frontières de l'Ecosse pour rejoindre l'Universel! Je tiens à préciser qu'il existe un groupe sur Facebook pour la sauvegarde et la rénovation d'un monument dédié à Wallace, sur les lieux où il vécu ses derniers instants de liberté... Tout un symbole: «Save our WILLIAM WALLACE MONUMENT AT ROBROYSTON GLASGOW». Par ailleurs, concernant les sculptures de Nevenöe ou d'Anne de Bretagne, je trouve qu'elles ont surtout le mérite d'exister, quelque part entre Néant ou Glorification excessive... et que tant d'autres personnages de l'Histoire de Bretagne attendent toujours l'édification de leur plaque, statue, ou monument... Certains y ont eu droit dans les décennies passées, et l'objet matérialisant leur mémoire a été déplacé ou détruit par les élus jacobins en place... ( La statue de Alan Barbetorte à Nantes, les statues des parlementaires bretons devant le Parlement de Bretagne, etc...) . Tout reste à faire en ce domaine! Comme ailleurs... (En mars prochain, n'oubliez pas de voter breton!:o)

Béatrice Balti
Jeudi 14 novembre 2024
Bonjour, Je suis l'auteur et je vous remercie beaucoup d'avoir mis l'article en première page... Je rentre d'Ecosse où j'ai été invitée par les Alliances Françaises d'Edimbourg et de Glasgow en présence du grand spécialiste du personnage, David Ross... C'était pour moi un rêve de le rencontrer, et nous avons immédiatement sympathisés... Hélas, il a eu peu de temps après un infarctus et il s'est éteint le 2 janvier... Il était simple, sympa et compétent, et il se rendait aussi souvent aux Etats-Unis et au Canada pour promouvoir la Culture Celtique et faire des conférences sur l'Histoire de l'Ecosse dans les universités américaines................J'ai aussi été invitée le 18 juin par Patrice.Gelinet - France Inter (2000 ans d'Histoire) pour son émission et c'était aussi un très bon souvenir pour moi... Encore merci pour votre article... Juste une petite correction à faire... : "En ce qui concerne la bataille de STIRLING Bridge (et non pas Falkirk Bridge...) Falkirk étant la défaite de Wallace 9 mois plus tard... La victoire de Stirling Bridge était le 11 Septembre 1297, et la défaite de Falkirk était le 22 juillet 1298.... Je reste à votre entière disposition...

Béatrice B.


Béatrice Balti
Jeudi 14 novembre 2024
Merci beaucoup, cher Bernard, pour votre article... La dernière chose que m'ait montrée David Ross le 18 novembre, c'était le monument de Robroyston, cité par Jean-Loup Le Cuff, l'endroit même oû Wallace a été trahi par un serviteur à la solde d'un seigneur qui avait retourné sa veste... C'était David Ross qui faisait toutes les interventions commémoratives chaque année à Robroyston, et il avait fondé il y a quelques années la Society of William Wallace. Elle est ouverte à tous et j'en suis membre depuis peu... David n'avait que 51 ans, dégageait une sympathie et une énergie que tous ceux qui ont croisé sa route n'oublieront jamais... Si cela vous intéresse (si j'ai votre email) je vous enverrai 2 ou 3 photos de lui qui m'ont été transmises par la Society of William Wallace... Cordialement, Béatrice B.

Dany Sirard
Jeudi 14 novembre 2024
Bonjour, Je suis du Canada province de Québec. l'Écosse me facine c'est un pays merveilleux que je n'ai vu qu'en images sur le net. Ses châteaux ses montagnes et ses vallées me font rêver. L'histoire de William Wallace me facine également et j'aimerais beaucoup me procurer votre livre afin d'y connaitre la vrai histoire et non une parodie comme le film américain de Mel Gibson qui soit dit en passant était très bon mais avec peu d'éléments historiques. Est-ce possible de me le procurer chez moi??? Merci beaucoup et j'ai très hâte de vous lire....

Dany


Yannick VIDAL
Jeudi 14 novembre 2024
Les publication de commentaire se font à la tête du client ici! Ma copine Yvelise n'a pas eu son commentaire publié! Pourtant, elle ne disait rien de choquant, ni déplacé! Elle s'est contentée de préciser que William WALLACE était parent avec le Christ. J'en conclue que cela doit déranger certaines personnes!, je me demande bien pourquoi???

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