Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à la pointe de La Torche hier jeudi alors qu'une cinquantaine de surfeurs formait au delà des brisants un cercle hawaïen. Les cercles hawaïens, une tradition des surfeurs à Hawaï, semblent avoir essaimé depuis cet archipel mythique où est né le surf. Le cercle de surfeurs avec leurs planches, qui se termine par un battement d'écume, est un rituel organisé lors des obsèques d'un surfeur, happé et noyé par une vague un peu trop grosse ou décédé après avoir été projeté sur un rocher. Le surf peut être dangereux.
Symboliquement hier, le cercle hawaiien de la Torche a permis de se recueillir pour un décès bien plus grave, et toujours en cours, l'extinction de milliers d'espèces partout sur cette planète et peut-être même disparues de tout l'univers si la vie n'existe que sur la terre.
Organisé par une douzaine d'associations comme [[Eau et Rivières de Bretagne]], [[Extinction Rebellion]] et la CAFUB (voir notre article), ce rassemblement a voulu géolocaliser les problèmes comme le changement climatique et les atteintes à la bio-diversité selon l'adage populaire parmi les militants écologistes think globally, act locally.
Le littoral breton est menacé par les algues vertes qui se nourrissent des phosphates d'origine agricole déversés par les rus et les rivières (la plage du Ris en baie de Douarnenez est interdite), la remontée des eaux (la dune a reculé de 15 mètres à certains endroits de la baie d'Audierne lors des tempêtes de 2014), l'installation de porcheries trop près du rivage, la disparition de certaines espèces comme la telline en baie d'Audierne, la sardine en baie de Douarnenez, la rarefaction de certains poissons, le non respect des quotas de la pêche à pieds par les touristes et même des locaux, l'intrusion illégale de pêcheurs espagnols à la recherche de pouce-pieds et l'invasion inquiétante d'espèces d'algues exotiques comme les Sargassum muticum et Grateloupia turuturu (sargasses), l'accumulation des déchets plastiques que l'on retrouve sur les plages et jusque dans les estomacs des poissons. Cette liste non exhaustive menace un équilibre fragilisé par des changements globaux de la température et de la salinité des eaux de l'océan Atlantique-nord.
La Baie de Douarnenez et la baie d'Audierne ont fait leur jonction hier. Pays de Douarnenez, Pays Bigouden et Cap-Sizun, même combat se disent ces militants héritiers de Plogoff. C'est à Plogoff en Cap Sizun, il y a 40 ans que tout a commencé. C'est à Plogoff, il y a 40 ans, que le combat pour préserver ce joyau qu'est le littoral breton s'est imposé en disant non à une centrale nucléaire à quelques kilomètres seulement de la Pointe du Raz. Face aux menaces des promoteurs, des planificateurs parisiens et de l'agro-business des porcheries géantes et des pesticides, la mobilisation reprend de l'ampleur. Il y avait hier plus de jeunes que d'habitude lors de ce type de manifestation.
modifié le 02/06/19 à 12:25
■D'après ce que j'ai noté jusqu'à présent, il existe deux écoles de pensée:
. l'une consiste à supposer que la vie est commune, et par conséquent présente dès que les circonstances sont favorables (eau, carbone, etc..). L''oxygène ne serait pas absolument nécessaire, comme on l'a cru longtemps, puisque des formes de vie anaérobie ont été observées dans les abysses océaniques.
. l'autre consiste à penser que parce que la vie s'est développée sur notre planète (la Terre) cela implique qu'elle n'ait pu se développer ailleurs. J'ignore ce qui sous-tend ce point-de vue également philosophique et scientifique.
Si l'on se place dans une perspective chrétienne, le premier cas pose évidemment des questions inhabituelles auxquelles il a été peu réfléchi. Teilhard de Chardin - jésuite et scientifique français mort à New-York après la guerre - aurait réfléchi à cette question, mais je n'en sais pas plus.
Sinon, évidemment qu'il faut préserver la vie - océanique, terrestre,... - ou mieux encore vivre en harmonie avec la vie, avec notre biotope, dont nous dépendons (certains milieux - la grande finance internationale, parait-il - aveuglés ou tétanisés par le pouvoir et l'argent, semblent encore s'en moquer!).
La culture juive en ce sens est très intéressante: elle considère les choses non pas d'un point de vue nostalgique (l'Eden perdu), mais d'un point de vue dynamique et sous l'angle de la responsabilité humaine: l'Eden est à construire, il est devant nous. On le voit à Jérusalem qui s'embellit au fil des décennies à mesure que les plantations d'arbre prennent de l'âge...La cité de pierre blanche (calcaire ) se mouchète de tâches vertes, ombragées....
Neuze, poent braz-braz eo mirout an natur, ar mor, ar glazadur, an aer, hag all. N'eo ket dav nemetken bremañ, ur ret eo a dra sur. Hep mar ebet!.