La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans les familles kurdes : «notre Président Öcalan a été victime de violences physiques, dans la prison d'Imrali» : en moins de 48 heures, des manifestations se sont organisées, ce samedi 18 octobre, partout, dans différents pays européens dont la France (Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Rennes....).
Dans le sud-est majoritairement kurde de la Turquie, aussi, comme dans la ville de Diyarbakir où plus de 5.000 personnes se sont rassemblées dans le centre, scandant des slogans en faveur d'Öcalan ; de nombreux incidents ont émaillé ces manifestations et la police a procédé à nombreuses interpellations.
À Rennes, quelques centaines d'hommes, de femmes, et d'enfants - 800 selon les organisateurs - sont descendus sur le bitume pour crier leur colère :« Toucher au président Öcalan, c'est toucher au peuple tout entier», montrant ainsi que leur attachement est toujours intact à celui qui est incarcéré depuis neuf ans.
Ceux qui doutaient de la combativité des Kurdes en seront pour leur frais.
«Libérez Öcalan» pouvait-on entendre, mais aussi : «Nous sommes tous PKK». La manifestation s'est déroulée sans incident.
André Métayer
■