Bernadette MALGORN, Présidente du groupe des élus de la droite et du centre au conseil régional de Bretagne et Dominique de LEGGE, sénateur d'Ille-et-Vilaine et conseiller régional, ont participé hier à l'inauguration de la plateforme d'Etrelles marquant le début des travaux de la LGV entre Le MANS et RENNES.
« Le gouvernement a-t-il délégué le ministre de la Défense pour présider cette inauguration considérant l'intérêt stratégique de la Ligne à Grande Vitesse pour notre défense nationale ou M. Le Drian aurait-il oublié qu'il n'était plus président du Conseil régional pour satisfaire à la règle de non cumul des mandats » s'interrogent Bernadette MALGORN et Dominique de LEGGE.
«Dans la période économique difficile que traverse la Bretagne, cette manière de procéder marginalise le président du Conseil régional alors que la région a besoin d'un vrai président à la barre, clairement identifié, responsable devant l'Assemblée régionale et prenant des décisions. A moins qu'il ne faille compter sur le ministre de la Défense pour régler l'avenir de PSA et de Doux », insistent les élus de l'opposition.
Au-delà de ces questions qui ne sont pas purement protocolaires, Dominique de LEGGE, élu de la partie la plus orientale de Bretagne, et Bernadette MALGORN, élue de la pointe bretonne, ont profité de cette inauguration pour réaffirmer la position commune des conseillers régionaux de la droite et du centre.
« Le projet de Ligne à grande Vitesse breton a toujours eu dès l'origine un objectif : mettre Brest et Quimper à trois heures effectives de Paris. Nous considérons la mise en service de la plateforme d'Etrelles comme une première étape. Si la LGV Ouest devait s'arrêter à Rennes, le fossé existant entre l'ouest et l'est breton se creuserait encore plus et le développement économique de la pointe bretonne s'en trouverait fortement compromis. Le Schéma national des infrastructures de transport a arrêté pour la Bretagne deux objectifs indissociables : son désenclavement et son développement économique articulé autour de trois métropoles Rennes, Brest et Nantes. Aujourd'hui, le ministre délégué au budget semble remettre en cause ces acquis et évoque la création d'une commission pour « hiérarchiser les projets ». Nous aurions apprécié rencontrer sur le terrain les ministres compétents, dont celui des transports, pour leur dire que, pour nous, le projet breton de mettre Brest et Quimper à trois heures de Paris est déjà hiérarchisé et que le remettre en cause est une faute. En son temps, le Plan Routier Breton avait été un choix politique. Nous réclamons pour le ferroviaire le même choix politique et le respect des engagements pris », concluent Bernadette MALGORN et Dominique de LEGGE.
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