Lettre ouverte à Bruno Retailleau, président de la région des Pays de la Loire

Lettre ouverte publié le 13/12/16 15:48 dans Politique par Caroline Ollivro pour Caroline Ollivro
https://abp.bzh/thumbs/41/41446/41446_1.jpg
Consultation Notre Dame des Landes
https://abp.bzh/thumbs/41/41446/41446_2.png
Logo Breizh Europa

Non monsieur Retailleau, votre poste de président de région ne vous autorise pas à détourner la langue française et à induire en erreur des auditeurs en utilisant un mot par un autre ! C’est politiquement et intellectuellement incorrect !

A la perche lancée sur une radio périphérique par une journaliste qui ne connait pas son dossier, vous avez à plusieurs reprises sauté sur cette occasion pour utiliser le terme référendum pour la consultation du 26 juin dernier sur le transfert de l’aéroport de NDDL ! Vous manquez totalement d’honnêteté intellectuelle et politique. Non ce n’était pas un référendum ni dans l’aspect technique ni dans sa forme juridique et vous le savez parfaitement bien, alors pourquoi utiliser un tel terme inapproprié pour appuyer vos propos ? D’ailleurs vous n’avez pas eu le courage de lancer un référendum qui, s’il vous avait été défavorable, aurait définitivement ruiné votre projet de transfert. Vous avez préféré une consultation -qui n’est qu’une demande d’avis - plus facile à détourner en cas de victoire du non et la limiter à la population de Loire-Atlantique sans consulter les autres départements limitrophes concernés. Sans parler du flou artistique organisé dans de nombreux bureaux de vote où ne figurait pas l’objet de cette consultation qui aurait certainement conduit à l’annulation des votes…

N’y voyez-vous pas une certaine forme de mépris à l’égard des électeurs dont la majorité vous a porté à la présidence de cette région ? Nous concernant, nous y voyons beaucoup de lâcheté et plus encore un défi à la démocratie. Alors, monsieur Retailleau, si vous souhaitez être respecté en tant que politique en charge d’une région, n’utilisez plus ce terme de référendum et ayez le courage d’utiliser celui de consultation qui, certes, si elle vous a été favorable, ne vous autorise en rien à légitimer votre action. Continuez votre combat de manière honnête en ne détournant plus la langue française à votre avantage, nous serons en face de vous pour vous combattre avec nos armes démocratiques !

Gaël Giraud


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 6 multiplié par 8 ?