lettre ouverte à Amnesty international

Communiqué de presse publié le 11/04/11 19:03 dans Justice et injustices par Angèle Jacq pour Angèle Jacq

Pour information sur les dysfonctionnements de la cour d'appel de Rennes

Les années se suivent. Le racisme, les discriminations, l'assimilation forcenée destructrice des identités et de la diversité culturelles perdurent, voire s'exaspèrent à tout niveler.

À l'encontre de ce que l'intelligentsia parisienne laisse à penser - médias et politiques confondus – les peuples de l'émigration ne sont pas seuls en France à subir grossièretés et humiliations, les peuples des territoires historiques aussi.

De plus, tout peuple quel qu'il soit, a le droit de disposer de son territoire historique en son entier : tel n'est pas le cas des Bretons. En effet, la coupure administrative décidée par le gouvernement fasciste de Vichy le 18 juin 1941 demeure, - 70 ans en juin prochain – et cela malgré de multiples démarches et manifestations populaires, suivies de promesse fallacieuses. Nantes, ancienne capitale de Bretagne ne fait plus partie de la région administrative, l'État français lui impose d'être dans les Pays de la Loire.

Je partage tout à fait vos convictions du droit international… applicable en France ? Car à regarder l'évolution de la société actuelle (abstentions, déclarations extrémistes du ministre de l'intérieur, et il n'est pas le seul, démocratie confisquée et bafouée quotidiennement), c'est l'ensemble des peuples de ce pays qui, hier comme aujourd'hui, subit infamie. L'injure faite à un citoyen ou à un des peuples de citoyens de ce pays, qu'ils soient de territoire ou issus de l'émigration, devraient recevoir réparation devant la justice et celle-ci faire jurisprudence. Et cela quelque soit l'injure faite, outre ses convictions religieuses seules recevables jusqu'à présent devant les tribunaux français.

Or, la justice elle-même en pleine audience est descendue dans la fange : en la personne du président de la cour d'appel de Rennes, Pierre Dillange, qui injurie le justiciable breton et sans s'excuser de cette faute de droit, va lui « rendre sentence » le 13 avril 2011 en toute impunité. Le saviez-vous ? (cf. les dossiers joints)

Pour le collectif, la présidente,

Angèle Jacq

Constitué le 28 octobre 1999 à Carhaix, à l'initiative d'un groupe de citoyens de l'ensemble de la Bretagne, le Collectif Breton, propose que se joignent à son appel toutes celles et ceux qui font vivre la Bretagne d'aujourd'hui. En respectant les principes fondamentaux de la démocratie, des Droits de l'homme et de l'attachement à la diversité et l'expression culturelle de tous les peuples. N'est donc pas concernée par cet appel toute personne dont les actes ou les propos relèvent du racisme et n'accepte pas la différence culturelle.

Nous ne sommes pas un parti politique.

Notre association oeuvre en matière culturelle, historique, politique, administrative. Rappel des cinq points que nous avons mis en exergue en octobre 1999, toujours d'actualité et base incontournable à nos yeux d'une vraie démocratisation de la société bretonne, à savoir :

1. La mise en conformité de la Constitution française avec les normes européennes et internationales,

2. Un statut public régional pour Diwan (école d'enseignement du breton par immersion) et pour la langue bretonne ; son enseignement correctement assuré dans les trois filières Div Yezh (public), Dihun (privé), Diwan (associatif), de même pour le gallo.

3. La réintégration politique et administrative de Nantes, l'ancienne capitale ducale, et de la Loire-Atlantique au sein de la Bretagne,

4. Un pouvoir régional véritable avec des compétences et moyens financiers à l'égale des autres régions européennes,

5. Des mesures économiques respectueuses des humains et de l'environnement face à la mondialisation des marchés.


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