Le système de Terreur, donc le terrorisme, une méthode violente instaurant la peur pour arriver à des fins politiques, fut inventé par Robespierre. La terreur n'est pas ici une période historique inventée par les historiens comme disons le «Moyen-âge» mais bien un système mis au point par Robespierre qui déclare :
Le silence assourdissant de ce qui s'est passé, l'absence de mémorial général, ont fait que l'historien [[Reynald Seycher]] parle de mémoricide (3). La censure sur le sujet est facilement vérifiable, il suffit par exemple de chercher «terrorisme» sur le wikipedia francophone. Rien sur l'instauration de la terreur par Robespierre. Tout ce qui se rapporte sur l'historique du terrorisme a été supprimé, censuré par les grands pontes jacobins qui contrôlent le wikipedia en français. Le wikipedia en anglais pour terrorism a une première photo des twin towers de New York, puis, en second, un tableau des guerres de Vendée, suivi d'un historique accablant sur la terreur en France en 1793 et 1794.
Bien sûr l'histoire est chargée de pays terrorisant d'autres pays conquis, mais Robespierre est le premier à utiliser le terme «terreur» dans un contexte politique moderne. Ce que firent subir les soldats de la Révolution aux civils de l'ouest de la France dépasse tout ce qui a été fait par la suite en Europe y compris à Oradour-sur-Glane et même plus près de nous au Bataclan. Même les décapitations par les islamistes au Moyen-Orient paraissent humaines comparées à ce qu'ont fait les soldats de la République aux femmes et aux enfants en Vendée et dans certaines parties de la Bretagne pendant le règne de la terreur.
Le massacre des populations civiles et en particulier des femmes et des enfants dans les départements de la Vendée, du Maine-et-Loire et du département breton de la Loire-Inférieure fut voulu par la Convention et le comité de Salut public dirigé par Robespierre. Il ne s'agit pas du tout de zèle des troupes sur le terrain mais bien d'ordres écrits donnés aux généraux de tuer tout le monde et de brûler tous les villages et hameaux de la zone insurrectionnelle.
On citera le rapport du général Westerman au Comité de Salut public
Le général Kleber n'ose pas écrire ce qui s'est passé à Nantes le lendemain «La ville de Nantes a particulièrement servi de théâtre à ces scènes sanglantes et inouïes, que ma plume se refuse de décrire...». Quant aux noyades de civils dans la Loire, menées par Jean-Baptiste Carrier de novembre 1793 à mars 1794, on les appelait le «baptême Républicain». Aussi des valeurs républicaines de l'époque ?
Pour ceux qui veulent savoir jusqu'où a été la déshumanisation et la barbarie infligées par le pays des Droits de l'Homme aux habitants de la zone insurrectionnelle (bleus et blancs confondus, on tuait tout le monde sans discrimination souvent après des viols collectifs ou des tortures atroces) on ne peut que recommander par exemple la compilation du Dr Melennec (voir le site) . Attention, en cette période de Noël, de paix donc, certaines personnes sensibles pourraient en être perturbées.
(1) La Vendée ici ne désigne pas le département de la Vendée mais le territoire de l'insurrection.
(2) Vendée : du génocide au mémoricide. Mécanique d'un crime légal contre l'humanité. Reynald Seycher, éditions du Cerf, 2011
(3) Le livre noir de la Révolution (2008). Éditions du Cerf 2008. Par une équipe de 7 auteurs.
■Je présente actuellement dans beaucoup de salles mon film« C'était une fois dans l'Ouest» qui raconte cette période et ce génocide , donc merci pour cet article.
Eric Dick
Pour le reste, tout à fait d'accord.
Il y a quand même quelques rares lieux de mémoire en «Vendée militaire» dont la visite est à conseiller: le domaine de la Chabotterie, l'Eglise des Lucs... Plus de deux siècles après, ils font toujours frémir - rétrospectivement et prospectivement - jusqu'où, à l'avenir, la «République» serait-elle capable d'aller en cas de troubles jugés graves?
Or la France, dans son organisation actuelle, n'a pas encore franchi toutes les étapes de la Démocratie politique. Ce ne sont pas des militants mais des spécialistes de la vie publique qui nous le disent de loin en loin, quand ils en ont l'occasion et le courage.
Je me demande, in fine, si la lente montée du «troisième parti» devenu premier parti en nombre de voies n'est pas un effet indirect, plus que du chômage et de l'inertie des deux partis dits «républicains», un effet, dis-je, du déficit démocratique qui devient désormais nettement visible par tous et provoque un effet de blocage empêchant ce pays d'évoluer.
Si tel est le cas alors, nous pouvons trembler.
Dit autrement, il se pourrait que la France étouffe sous la «République», en tout cas sous cette «République». Et ce n'est pas à coup de «Marseillaises» et de «sang impur» - une honte dans l'Europe du XXI siècle! - que les choses vont s'arranger.
Les générations qui viennent en France, mais celles en place aussi, doivent savoir qu'elles auront à faire face à deux problèmes majeurs: le climat (COP21) et la Démocratie (pour l'instant rien, hélas!).
Dav e deomp kaout fiziañs, evit ma dreuzo Breizh an davourdoù a c'hellfe c'hoarvezout, en dazont.
Il nous faut garder confiance, afin que la Bretagne traverse les événements futurs
il semble que se soit les seuls méfaits puisqu'aucune autre mention de massacres en bretagne ni des plus de 150.000 morts en vendée, ni des «500.000 morts» dixit Luc Ferry à la TV il y a quelques semaines.
La République française ne reconnait toujours pas les divers génocides qu'elle a perpétré dans l'hexagone et dans ses anciennes colonies.