Nicolas Graignic présente les différentes sources qui relatent l'histoire de Bretagne au fil des âges, ainsi que les premiers historiens bretons !
Ce communiqué est paru sur Istoerioù Breizh
■J'ai vu plusieurs de ces vidéos : la documentation est sérieuse, les explications sont claires et le ton - qui ne néglige pas l'humour - rend ces vidéos non seulement instructives, mais agréables à suivre.
Coup de chapeau donc à ce jeune professeur venant ajouter son talent bénévole au précieux travail de tous nos cultureux qui maintiennent fort heureusement une personnalité à la Bretagne.
Cela change avec ceux de nos politiques qui avalent régulièrement leur cravate bretonne, comme en ce moment où certains élus, pourtant forts de nos votes et de nos financements, mais qui n'ont jamais levé le petit doigt pour une Réunification sentant le soufre (et donc défavorable à leur carrière), se jetteraient à présent au feu pour le lointain Liban, cet enthousiasme étant comme par hasard autorisé en Haut-Lieu.
Malgré toute ma sympathie pour le Liban et ma conscience des enjeux dans cette région du monde, le principe de «Charité bien ordonnée commence par soi-même» reste toujours valable, il ne faudrait pas l'oublier, surtout dans notre cas et tant que certains droits élémentaires nous seront refusés.
Tout comme notre Conseil Régional n'a pas à financer n'importe quoi en Région Parisienne ou encore le Festival d'Avignon sans nous en avertir, nos délégués - élus et financés par nos soins faut-il le rappeler - n'ont pas à délocaliser leur action selon leur bon vouloir et doivent même la re-localiser d'urgence sur leur terre d'élection ainsi qu'il est de règle en démocratie.
A propos des sources de notre histoire bretonne, petite question, dont j'espère qu'un lecteur d'abp pourra avancer une réponse :
on parle par exemple du «traité de Guérande» de 1365 et de celui de 1381 : ces traités existent-ils toujours matériellement et si oui, où se trouvent-ils ? On ne trouve aucune info à ce sujet sur le net....
De nos jours, il est malheureusement souvent instrumentalisé par les anti-chrétiens primaires et malhonnêtes...
Il faut savoir que Rome tâchait de limiter le niveau de violence dans les guerres entre nations chrétiennes, la chose était moins aisée quand il s'agissait de nations non-chrétiennes sans pour autant en déduire une complicité... Le problème était moins dans la chrétienneté que dans expansionnisme franc.
L'excuse d'extension de la chrétienneté par les Empereurs Francs pour accroitre leur zone d'influence a d'ailleurs eu un impact majeur en Bretagne... Lors de la guerre entre la Bretagne et l'Empire Franc qui se solda par la mort du roi Morvan, Louis le Débonaire (fils de Charlemagne) demanda à l'Abbé de Landevennec de justifier de sa chrétienneté. En effet à l'époque, nous étions chrétien celtique et non chrétien romain... C'est toujours un sujet tabou, mais par crainte de massacres similaires à ceux réalisés contre les saxons, la Bretagne a du officiellement abandonner le christianisme celtique pour adopter le christianisme romain avec les abbayes passant à la règle de Saint-Benois utilisée par les empereurs francs pour étendre leur influence/ingérence en uniformisant la chrétienneté.
Donc, les guerres saxonnes sont intéressantes, mais comprendre ce qui s'est passé à l'époque en Bretagne l'est encore plus pour nous les Bretons...
Surtout que la démarche chrétienne celtique n'a jamais vraiment disparu, elle a continué à inspirer nombre de religieux dans les siècles suivants, le plus célèbre étant certainement l'italien Saint-François d'Assise dont l'intérêt pour les ''Cordeliers'' (les Franciscains) fut particulièrement important en Bretagne.
Donc sur ce fait... nous avons à la fois le ''roman national français'' et le ''roman de l'église romaine sur l'histoire du christianisme en Europe'' contre notre mémoire...!
Il faut savoir que l'église celtique a joué un rôle majeur dans l'établissement de la chrétienneté en Europe du nord : une chrétienneté bien moins centralisée et à l'évidence (contrairement aux affirmations des instrumentalisations) bien plus tolérante avec les spécificités culturelles...
Probablement, un nouveau champs de découverte ou de réappropriation pour nous les Bretons...!