Wikipedia est considéré, telle la langue d'Ésope, comme la meilleure et la pire des choses, espace de partage de connaissances libre et universel pour les uns, espace d'informations douteuses car peu vérifiées pour les autres.
Wikipedia est en tous cas dans le top ten des sites Internet les plus visités au monde. Multilingue, il existe en 250 langues, au sein desquelles le site breton ( (voir le site) créé en 2004, figure en 51e position en nombre d'articles, le 30000 e ayant été publié le 25 octobre dernier.
Wikipedia est une encyclopédie qui peut être enrichie par tout un chacun, ce qui fait que les milliards d'habitants de la planète en sont des contributeurs potentiels. Cela en fait sa richesse, sa réactivité, son universalité, mais en montre aussi les limites en terme de fiabilité. C'est sur cette fiabilité que la Fondation Wikipedia ( (voir le site) , qui héberge et gère le site, porte l'essentiel de ses efforts et met en place jour après jour des systèmes humains et robotisés de plus en plus complexes et efficaces.
Une aubaine pour les bretonnants
Le premier site, en anglais, fut créé en 2000 par l'Américain Jimmy Wales, le site français en 2001 et le breton en 2004. Ce Wikipedia breton (en langue bretonne evel just) est une aubaine pour les bretonnants, et en particulier pour les élèves et les étudiants. Yves-Marie Derbré, élève en terminale S au lycée Diwan de Carhaix en est, avec quelques amis, un contributeur actif et déterminé. Pour lui, « 30 000 articles ce n'est pas rien, surtout si on veut qu'ils soient de qualité. Ouvrir les pages bretonnes est une chose, les alimenter, les vérifier et en enrichir le corpus en est une autre ».
Depuis son ouverture, 8 000 contributeurs ont participé à l'enrichissement du site breton et 300 personnes offrent au moins un «apport» chaque mois. Aujourd'hui, une trentaine de passionnés y contribue régulièrement, véritable « moteur » de son déploiement. Yves-Marie Derbré et ses amis y travaillent à raison d'une à deux heures le mercredi soir. Ils créent des articles, soit en adaptant en langue bretonne des articles déjà existant sur Wikipedia, soit en en concevant de nouveaux.
Un projet collectif
On peut aider ce groupe en lui proposant des sujets, en l'aidant à trouver les informations et à en vérifier les sources, ou tout simplement en lui signalant des erreurs ou omissions.
La langue bretonne est en danger, mais pour ceux qui en douteraient, elle fait encore preuve d'une sacrée vitalité, et ici, il ne s'agit plus de l'œuvre de vieux sages nostalgiques, mais de jeunes enthousiastes qui préparent un avenir qu'ils donnent envie de partager.
Article publié dans le magazine armor sous la plume de Jean-Marc Sochard
■Les bretonnants avaient comme pendants les termes « anglicisants » et « francisants ». On utilise aujourd'hui plus couramment les termes brittophones, anglophones et francophones.
Bretonner était autrefois la façon de parler français avec des tournures bretonnes»
.C'est bizarre, mais les locuteurs français n'aiment pas particulièrement que l'on dise qu'ils sont des «francisants» qui «francisent», je pense que ma grand-mère dont le breton était son unique langue maternelle n'aurait pas approuvée également que l'on dise qu'elle était une «Bretonnante» qui «bretonnait», mais plutôt une brittophone qui parlait breton!
Tizhet eo bet ganeomp ar 34 000 pennad abaoe m'eo bet embannet ar penand-mañ. Hag un diazez kreñvoc'h ha solutoc'h a zo bremañ gant Wikipedia brezhonek.