Les résultats du premier tour des élections régionales en Bretagne

Dépêche publié le 14/03/10 15:14 dans Elections 2010 par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch

Le Drian (PS) 37,19 % ;
Bernadette Malgorn (UMP) 23,73 % ;
Guy Hascoët (Europe Ecologie) 12,21 % ;
Jean-Paul Félix (FN) 6,18 % ;
Bruno Joncour (MoDem) 5,36 % ;
Christian Troadec (Nous te ferons Bretagne) 4,29 % ;
Charles Laot (Terres de Bretagne) 2,64 % ;
Gérard Perron (Ensemble pour une Bretagne de gauche) 3,51 % ;
Laurence de Bouard (Vraiment à gauche) 2,49 % ;
Valérie Hamon (Lutte Ouvrière) 1,47 % ;
Alexandre Noury (Bretagne phare du nouveau monde) 0,94 %.

Et dans le 44 :

Jacques Auxiette (PS) 35,38 %

Christophe Béchu (UMP) 28,36 %

Jean-Philippe Magnen (EE) 15,59 %

Brigitte Neveux ( FN) 6,44 %

Marc Gicquel (NPA) 5,46 %

Patricia Gallerneau (MoDem) 4,44 %

Jacky Flippot (Nous te ferons Bretagne) 2,71 %

Eddy Le Beller (LO) 1,62 %

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
pierre camaret
Vendredi 27 décembre 2024
Et voila ,la messe est dite. Nous te ferons Bretagne arrive derriere le FN?????? Il faut le faire . Mais qu'il y a t-il dans la tete de certains , pas de cervelles c'est sur .

dominique le vot
Vendredi 27 décembre 2024
rebelotte ! on est reparti pour 6 ans d'immobilisme avec les PS ou UMP parisiens. pour la bretagne (et les autres régions provincialisées)c'est : Peu de budget (1 mrd, grand-paris = 35 mrds !), la mer (la marine..) sous-exploitée (des milliers d'emplois bien payés..inexistants), la réunification légitime de la bretagne..trahie , les langues gallo/bretonnes délaissées ds une morte lente, un environnement raisonné, maitrisé,..aux oubliettes. Oui, la liste «nous te ferons bretagne» de mr troadec semblait pertinente pour inverser la tendance, croyons que se soit «une naissance».

Léon-paul Creton
Vendredi 27 décembre 2024
Les chiffres ont été pris sur le site de «Ni ho savo Breizh!»

Face aux 21540 voix du Finistère et des 11669 voix de Loire Atlantique, les 6951 voix du département de la ville capitale de la Bretagne administrative me laisse pensif!

9731 voix pour les Côtes d'Armor et 8886 voix pour le Morbihan (?)...

«C'est quoi être Breton en 2010?» Qu'est devenue la Bretagne?...

Je suggère que la capitale administrative de Bretagne soit transférée de Rennes en Penn ar Bed, et que Nantes soit érigée en capitales historique et de cœur jusqu'à la réunification où elle deviendra également capitale administrative administrative, après ce vote Rennes n'en ai plus digne...


patrick chevin
Vendredi 27 décembre 2024
La gauche française est victorieuse dans la région française de Bretagne, qui va d'ailleurs gagner un département supplémentaire, encore plus français que les autres, et pourquoi pas tous les pays de la Loire qui leui sont déjá rattachés, ainsi la Bretagne va pouvoir se fondre davantage encore dans cette grande nation qu'est la France, et dont elle parle si bien la langue au point d'en oublier ou, PIRE, de massacrer sa propre langue, avec en prime le TGV pour être plus près de Paris, puisque les voies express, ça commence à dater...

patrick chevin
Vendredi 27 décembre 2024
Merci Leon-Paul! Il y a au moins une personne dans le monde qui pense comme moi que le pays breton ne va pas jusqu'à Rennes (et encore moins jusqu'à Nantes...). Laissons la (Marche de) Bretagne à la France, avec ses forteresses, son latin, son galo, son français, son club des jacobins de Rennes, ce petit Paris breton, sa duchesse Anne et son gwenn-ha-du aux symboles franco-romains, et sa bonne ville de Nantes, capitale du grand-ouest français euro-intégré... Poent praz eo cheñch penn d'ar vaz! brovreizpaysbreton.forumparfait.com

Le Du
Vendredi 27 décembre 2024
Ca ne sert à rien d'être pessimiste. En politique, le désespoir est sottise absolue comme l'a dit un jacobin français célèbre. Il faut simplement être lucide et tirer les conséquences de ce scutin. 1)La Bretagne est globalement à gauche et écologiste. Une gauche chrétienne, humaniste, à l'anglo-saxonne. Ni la droite ni l'extrème-droite ne font recette . Le score du FN est très largement inférieur à celui de l'hexagone. 2)Le sentiment national commence à s'affirmer. Le score de NTFB n'est pas mauvais, loin de là. C'est un début. 3)Le 35 et le 44 sont en passe de débretonisation avancée. C'est sûrement le point le plus alarmant de ces élections. C'est avec ces données qu'il faut composer pour avancer. Je suis pour ma part persuadé que le mouvement breton a de l'avenir, s'il sait être suffisamment intelligent. Pas de langue de bois, pas de provocation stérile. Pas de désunion. Lucidité et pragmatisme. Breiz atao.

Fabien Renaud
Vendredi 27 décembre 2024
Ah non, on ne va pas encore nous faire le coup du «à l'Est de chez moi ce n'est plus la Bretagne» ! Morbihannais d'adoption, je suis à chaque fois atterré par ce côté plus breton que les autres de certains Finistériens, notamment. La Bretagne a toujours été biculturelle, ce n'est pas pour tomber dans l'extrémité inverse (ce qui ne m'empêche pas d'apprendre le breton, au demeurant). Il faut être logique jusqu'au bout.

Bertrand Hugo
Vendredi 27 décembre 2024
Rennes et Nantes sont aussi bretonnes que sont irlandaises les villes de Belfast ou Derry, ou plutot Londonderry si tel est votre point de vue.

Je regrette de ne pas lire sur ABP les résultats des élections de la Loire-Atlantique.


Léon-paul Creton
Vendredi 27 décembre 2024
Patrick Chevin vous allez un peu vite en assimilant mes remarques ironiques à une volonté de rejet ou de séparation quelconque. Mais il n'empêche que les scores des différents départements bretons (Les cinq) méritent réflexions et analyses.

La Bretagne est «une et indivisible», est une Histoire, un bloc depuis trop de siècles et ce serait un cadeau inespéré pour l'état si l'on s'amusait à créer des fissures dans lesquelles il n'aurait plus qu'à enfoncer des coins. Pour moi ce que vous suggérez ne sera jamais la Bretagne. Elle n'a de réalité et d'avenir seulement dans ses frontières et sa géographie de toujours!

Par ailleurs je vois qu'Europe Ecologie se définissant de Bretagne a quelques difficultés avec le Ps pour le second tour. Prévisible! Ayant péché par orgueil ils devraient maintenant se faire un peu plus hardis et se maintenir pour le prochain tour en approchant NTFB...qui peut donner des consignes de vote!


Alain QUERE
Vendredi 27 décembre 2024
tout ce la ne m'étonne hélas guère. Il ne fallait quand même pas espérer que les Bretons allaient voter tous en masse pour des parties régionalistes. Il suffit de constater à quel point ils sont englués dans leur soumission au pouvoir central de Paris pour comprendre que la route est hélas encore longue pour que la Bretagne retrouve enfin ses droits. Cela signifie en d'autres termes qu'il faut labourer le sillon mental des bretons avant de recolter. Reste à espérer que cela se fera le plus vite possible en pariant que la majorité issue de ces élections fasse comprendre aux Bretons qu'ils ont été dupés.


Tangi Manac'h
Vendredi 27 décembre 2024
Les résultats de Loire-Atlantique ne sont pas conformes à ceux du Ministère de l'Intérieur. Voir ci-joint : Voir le site

patrick chevin
Vendredi 27 décembre 2024
Bonjour la dialogue de sourds. Je vous parle du pays breton à l'ouest de Saint brieuc et Vannes, c'est à dire d'une frontière linguistique historique et stable depuis le moyen-âge, où tous les visiteurs français déclaraient s'y sentir en pays étranger, et vous me parlez de la Bretagne, partie constituante de la France qui a gommé sa frontière avec cette dernière, et pour cause, ça n'en était pas une, puisque de part et d'autre on partageait la même langue, la même culture et la même histoire... En dehors de la langue bretonne et de son territoire, le nationalisme breton n'est pas chose sérieuse et si le FN prend de l'embonpoint en Bretagne, vous devriez vous demander pourquoi... au lieu de singer la France avec votre Bretagne une et indivisible, capitale Rennes ou Nantes qui n'ont jamais été bretonne, au sens ou cela a un sens... Quant aux Morbihanais, il parlent une langue distincte du breton, qui est le guénédec ou langach bertoñ, et Vannes a un pied en basse Bretagne et un pied en haute bretagne, (elle a d'abord été romane, pour être bretonnisée sur le tard et reste la capitale d'un pays roman, le vannetais galo)... Alors de grâce, ne nous embarquez pas dans un nationalisme mystificateur au héros légendaires et sombres, qui ne serait qu'une pâle copie de celui d'un encombrant voisin... Quant à parler de débretonnisation du 35 et du 44 ! Comment ce qui n'a jamais été breton pourrait-il se débretonnisé ? Et en quoi s'accrocher à cette galère pourrait apporter quoi que ce soit au véritable pays breton ? Ce que vous appelez réunification de la Bretagne est la réunification de la haute Bretagne au détriment de la basse Bretagne qui elle se retrouve rattachée à un ensemble non breton (d'ailleurs, ça a toujours été le cas...). La Basse Bretage devra donc, si elle veut sauver sa langue et son particularisme (inexistant à l'est), s'émanciper du reste de la Bretagne. Et c'est pourquoi la rattachement de Nantes serait une catastrophe pour la langue et la culture bretonne. Ouvrez les yeux, pour une fois!

Prigent Michel
Vendredi 27 décembre 2024
Même si le Parti Breton et ses alliés doublent presque leur score des européennes, il n'était pas utopique d'espérer un meilleur score pour ces régionales.

Entrant dans le jeu de nos politicards qui ont fait de ces 2 élections des enjeux droite-gauche uniquement nationaux, plus que d'habitude, les électeurs, malgré une abstention considérable, ont marché comme des moutons.

Le citoyen français, décidemment totalement ignare en matière de régionalisation et d'Europe n'a même pas perçu la cohérence du Parti Breton dans sa démarche d'une Bretagne Forte au sein d'une Europe Puissance espérée.

Démarche que malgré ses disgressions écologistes voire «gauchiste» l'UDB défend reconnaissons-le depuis toujours, bien plus que ses alliés d'Europe Ecologie qui, pour se rallier au consensus général, n'ont pas voulu effrayer le citoyen avec les notions iconoclastes d'autonomie régionale dans une Europe des Régions.

Le MoDem, prétendu décentralisateur a eu la même attitude.

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que le résultat soit conforme à la «norme».

1er constat: Les villes ont votées «moins breton» que les ruraux, comme si seul le statut de métropole les intéressait, pour le plus grand bonheur de nos élites parisiennes qui ont trouvé cette ficelle pour mieux casser les régions en jouant sur l'égoïsme des agglomérations.

Pour «nous te ferons Bretagne»: Rennes: 1,81%, Nantes: 2,06%....consternant !! Rennes moins «bretonne» que Nantes.

Cette ville de Rennes que j'ai connue entre 1968 et 1978 et qui est resté toujours aussi honteuse de sa spécificité bretonne, et qui ne s'ennorgueillit même pas d'être capitale régionale, Rennes qui n'en a rien à F... du développement de «son territoire» breton...Rennes, la terrienne, tournée vers Paris (vive le LGV!) qui ignore tout de la mer...Rennes bombardée «capitale» de la Bretagne depuis 1555 par le pouvoir parisien pour mieux affaiblir la vocation maritime de la Bretagne...Et ça marche !!! Rennes capitale indigne et irresponsable de la Bretagne (même de la «petite bretagne» B4)...Rennes excroissance de la banlieue parisienne, aucune ambition à part elle-même... Rennes la nombriliste...Rennes «Ma G.... d'abord» chef-lieu autoproclamée de la «HAUTE-Bretagne» par son conseil général qui n'en a rien à F... de la BASSE-Bretagne.

2è constat: Des listes «non identifiées» telles «ensemble pour une Bretagne à gauche, solidaire, écologique et citoyenne»« (3,5%); »Terres de Bretagne« (2,69%); »Bretagne phare du nouveau monde« (0,94%) -on a évité de justesse »Nous t'aimerons Bretagne«- semblent être sorties du néant pour mieux contrer la liste de C.Troadec....»Sous-marins« de gauche ou de droite, parachutage ?, manoeuvre de diversion ? initiative de quelques ambitieux pour glaner un siège, ou à défaut gagner quelques prébendes ou avantages auprès de leurs commanditaires, les grands partis nationaux ? on se le demande tant ces élections ressemblent plus à une »lutte des places« qu'à une mission d'intérèt général.

Le pool Vets-UDB a fait mieux qu'en 2004, 12,21% contre 9,7%, mais néanmoins a 3 fois moins de suffrage que le PS. Avec qui va-t'il s'allier pour le second tour ? Osera t'il placer les têtes de liste du MoDem et de »Nous te ferons Bretagne" en position éligible dans leur liste ? Quel va être le mot d'ordre de ces partis pour le 2è tour...On le saura avant 24h.

14 mars 2010...triste journée pour la Bretagne.


herve leray
Vendredi 27 décembre 2024
Certains ici débarquent, ça fait 30 ans que j'analyse (en amateur) le vote breton, il y a toujours eu une difference notable entre le 29,22,56 et les 2 départements hauts bretons. à peu pres du simple au double .

la nouveauté ici est le bon score du finistere qui est d'ordinaire tres bas dans le vote autonomiste, la personnalité de troadec, pur finisterien et tres connu dans le 29 a changé la donne, et la 2eme nouveauté est un score honorable en 35 et 44 qui d'ordinaire de moyenne fait 1.5 %.

la 3eme nouveauté est que le 44 dépasse le 35.

Le vote breton progresse doucement mais progresse, par contre il est vrai qu'il ya le vecteur troadec, sans lui le vote breton serait sans doute rester à son 2.5 % de moyenne en B4.


iffig cochevelou
Vendredi 27 décembre 2024
a herve Le Ray Il est bien évident que le score de NTBF a été booster par la présence a sa tête de Christian Troadec, du moins dans son fief du Kreiz Breizh , cependant, je pense qu'il s'agit d'une progression normale dans ce contexte si l'on compare ce résultat a celui du Parti Breton aux Européennes . Pour avoir participé moi-même a la promotion de cette liste sur le terrain , je constate qu'il faut des années pour faire connaitre un mouvement, surtout lorsque l'on confond, élections «nationales françaises» et elections «régionales». Le résultat de cette liste n'est pas négligeable, car a mon avis il n'y avait pas un tiers des Bretons qui connaissait son existence. Il faut remarquer aussi que la grande majorité du mouvement artistique breton s'est désolidariser de cette liste d'une manière incompréhensible : on est bien loin du Pays de GALLES et d'un certain Daffydd Ewans ! Si ce mouvement continue dans ce sens il ne pourra que progresser mais il faudra du temps !

Marcel Texier
Vendredi 27 décembre 2024
En voilà une idée farfelue, Patrick Chevin: séparer la Bretagne gallèse de la Bretagne bretonnante, ou encore la Haute-Bretagne de la Basse-Bretagne comme on disait autrefois. C'est nier à la fois l'Histoire et la Géographie. Mille ans d'histoire commune, ce n'est pas rien. Cette longue imprégnation, tous ces siècles où bretonnants et non-bretonnants ont partagé les mêmes joies et les mêmes détresses, vibré à l'unisson, tout cela laisse des traces profondes, une sensibilité commune qui font qu'à Nantes ou à Rennes on est aussi breton qu'à Quimper ou à Brest et parfois davantage, dans la mesure où la bretonnité des Bretons de l'Est paraît plus menacée. C'est nier aussi la Géographie, qui a joué un rôle décisif dans l'Histoire de Bretagne et qui continuera longtemps à jouer ce rôle. En effet, ce qui a déterminé les souverains bretons à défendre coûte que coûte leur indépendance, c'est que cette péninsule au carrefour des grandes routes maritimes présentait une remarquable cohésion économique et que, du fait de sa situation tournée vers le grand large, ses intérêts différaient radicalement de ceux du voisin de l'Est irrésistiblement tourné vers le continent. Il résulte de tout cela que la Bretagne a un besoin vital de l'indépendance, non pas par aversion pour les Français, mais parce que c'est le seul moyen qui puisse lui permettre d'utiliser à plein les atouts que la Géographie, bonne fille, lui a donnés: une façade maritime exceptionnelle, un balcon unique sur les voie maritimes les plus fréquentées du monde. A côté d'une telle réalité, les querelles du genre «je suis plus breton que toi» ne pèsent pas bien lourd.

R Kohler
Vendredi 27 décembre 2024
Il n'est apparemment pas venu à l'idée de certains que si Rennes et Nantes comptent moins de votes bretons en proportion qu'en Bretagne bretonnante (du moins c'est ce que je comprend au vu des réactions ici), c'est tout simplement qu'elles comptent plus de nouveaux arrivants de tous horizons ? Il est aussi bien de rappeler que le Finistère a aussi beaucoup voté pour une personnalité charismatique dans son fief, pas seulement par sensibilité politique bretonne plus grande. Le 35 et le 44 par leur position géographique sont des zones tampon. Alors oui la culture bretonne peut y être plus diluée. Les nouveaux arrivants, qu'ils soient Parisiens ou autres, viennent aussi ici pour une idée «romantique» de la Bretagne, parce qu'ils aiment ou croient aimer ce pays. Il faudrait juste leur rappeler que cette atmosphère qu'ils apprécient n'est pas le fruit du hasard mais plutôt les restes d'une longue histoire, pour laquelle il faut se battre. Mais c'est vrai que ça demande de sortir de son Plou où on prêche entre convaincus et d'oser échanger avec l'«étranger». Voir que la première déconvenue électorale se transforme pour certains en querelle de clochers et en «plus breton que moi tu meurs» fait un peu froid dans le dos quant à l'avenir politique breton. Merci à ceux qui ici ont fait l'effort de remettre tout ça en perspective et d'apporter une note d'optimisme pour la suite. Le combat est long qui nous mènera à une Bretagne libre (biculturelle ou multiculturelle, n'en déplaise à certains -à jouer au premier arrivé on peut remonter loin, ou bien le premier petit Celte a éclos par magie sur une falaise bretonne...) Ce combat se gagnera bien autant en Bretagne qu'hors de Bretagne, avec des bretons et des non-bretons. Il faudrait voir au delà des frontières de son Bro.

patrick chevin
Vendredi 27 décembre 2024
Belle envolée lyrique de Marcel Texier en faveur de l'unité de la Bretagne, mais qui tombe un peu à plat, faute d'une argumentation plus musclée... Nantes est tounée vers la mer (Rennes, non!), la belle affaire! La rochelle, Bordeaux, Le havre et Boulogne le sont tout autant... L'unité géographique ? Celle-ci n'a pas empéché la frontière linguistique de séparer jusqu'à aujourd'hui les bretonnants des gallésants... L'unité historique ? À l'est des villes romanes (Nantes, Rennes, Vannes, Ploermel) oraganisant la province dans la perspective d'une intégration dans l'ensemble français... À l'ouest une Basse Bretagne abandonnée à elle-même... Voyez-vous, lorsque je suis en Finistère, je suis chez moi ; lorsque je suis en Morbihan ou en Côtes-d'Armor, je me sens en pays voisin ; mais lorsque je suis en Île-et-Vialine et Loire-Alantique, alors je me sens en France, c'est-à-dire à l'étranger... C'est comme ça. C'est un fait. Je n'y peux rien. Et toutes vos considérations n'y pourront rien changer... Ceci dit, je ne m'en tiens pas là, puisque je développe toute une argumentation autour de la langue bretonne et de son territoire pour justifier mes dires, argumentation qui n'a jusqu'à présents jamais été contre-argumentée à la hauteur, pour me convaincre du contraire...

Prigent Michel
Vendredi 27 décembre 2024
Je ne doute pas de la sincérité de notre compatriote (breton) Patrick Chevin à défendre les intérêts de la Bretagne, mais je serais tenté de dire qu'il s'y prend mal au point de donner l'impression de «débarquer» au milieu des habitués de la première heure de ABP, qui tels M.Texier, L.P Créton, I.Cochevelou...militent et connaissent particulièrement bien les arcanes de la problématique bretonne.

P.Chevin me donne l'impression de faire partie de la catégorie de finistériens chauvins qui «sortant de leur village» se veulent plus breton que les bretons puisqu'habitant le Finistère et parlant éventuellement breton.

Pour eux, le Finistère devrait être une région à elle-seule à l'identique de la Vendée qui cultive aussi ce complexe de «supériorité».

Cette attitude quasiment ethnique est exaspérante. Ainsi donc, moi-même qui suis natif de Crozon, dont les ancêtres sont 100% bretons (Prigent, Derrien, Gourmelen, Le Guen...) parlant hélas insuffisamment le breton, j'appartiendrais donc à la «race bretonne pure beure» !...Que m'importe mon degré génétique celtique ! Ce qui compte, comme le dit Morvan Levesque c'est la conscience de se sentir breton comme Gilles Servat infiniment plus breton que beaucoup de finistériens.

Oui, l'Empire romain à «romanisé» l'Armorique avant que les «bretons brittophones» chassés par les saxons, Angles, Jutes.... ne la «rebretonnisent» à l'Ouest.

Oui, les Vikings et autres normands ont quasiment détruit tout ce que les monastères bretons contenaient d'écrits et parchemins bretons, la Révolution française liquidant le reste.

C'est regrettable, mais il n'empêche que la Bretagne toujours bilingue, voire trilingue a existé quasiment dans les mêmes frontières pendant 1 000 ans en état d'indépendance ou/et de grande autonomie, ce qui lui vaut d'être considérée suivent la définition européenne de «minorité nationale».

Sans le savoir, la Bretagne était et j'espère, reste une «nation», même si ce concept qui étymologiquement désignait le «peuple» dans sa définition ethnique n'existe que depuis 1789.

Car, ne l'oublions pas, c'est la Révolution Française qui a sacralisé ce concept mortifère d'«Etat Nation» qui «saignera» l'Europe (voire le Monde) pendant 200 ans, faisant dire à Noëlle Lenoir, ancienne ministre: «Les Nations ont tuées l'Europe» en janvier 2009 sur BFM.

Oui, Mr Patrick Chevin, vous tenez des expressions qui sonnent douloureusement aux oreilles du finistérien «exilé» à Nantes que je suis.

Comme ce «...reconnaissance de la souveraineté de la Bretagne bretonnante» qui aurait certes une légitimité sur le plan culturel et linguistique au sein d'une Bretagne historique à 5 départements même si seulement 200 000 habitants y connaissent encore la langue bretonne.

C'est ce terme «Bretagne bretonnante» employé, surtout à Nantes par les ennemis (dont des journalistes de Ouest France) de la Bretagne qui m'exaspère, exactement lorsque un habitant de Loire-Atlantique, même brittophile dit mécaniquement «Je vais en Bretagne ce week-end».

Ce sont des «expressions qui tuent» et dévalorisent la cause bretonne.

Et surtout ce terme «bretonnant» voire «breton bretonnant» qu'affectionnent les «anti-bretons»...il n'est pas innocent. Pour eux tout militant breton est classé breton-bretonnant dans le but de diviser et réduire les pro-bretons aux seuls brittophones, ce qui est absolument faux.

«Bretonnant» pour un nantais est équivalent à 'franchouillard« pour un français, c'est un mot à consonance péjorative. »Bretonnant«, pour un nantais (voire un rennais), c'est ce plouc de BASSE-Bretagne qui parle le »langage des poules«, c'est le travailleur émigré de l'intérieur, c'est bécassine en Haute-Bretagne, c'est le pauvre, sale qui aime le »gwin-ruz«.

Ma belle mère, charitable, se qualifiait de »sot-breton« (sot car ne connaissant pas le breton), un nantais (la bourgeoisie) se vantait d'être »faux-breton«, une nuance !

Ce vieux terme de »bretonnant« à pourtant son équivalent moderne en langue française, c'est brittophone (comme francophone et non francisant), çà peu être brittophile comme francophile....mais non, »bretonnant« est tellement dévalorisant.

En tout cas, nous les vrais bretons de Haute-Bretagne, nous n'avons aucun ostracisme à l'égard de nos frères de Basse-Bretagne, et nous comptons sur eux pour nous épauler, nous bretons de Loire-Atlantique, en première ligne pour combattre la débretonisation et la »ligérisation" des cerveaux.

Me rendant assez souvent en Penn-Ar-Bed, j'ai pu constater que la conscience bretonne des finistériens à la Bretagne historique commençait à s'ouvrir...contrairement aux rennais !


bertrand de nàntt
Vendredi 27 décembre 2024
Par rapport à la polémique sur les votes de Rennes, je ferai remaquer que dans le dernier sondage de TMO-Régions 2009, 35% des personnes dans l'Ille-et-Vilaine sont réellement bretons, 55% sont légèrement teintés (gallèse) et 10% ne le sont pas du tout. Ca représente quand même 65% de personnes non bretonnants dans un département breton. Imaginer que les gallèses rennais ne s'entendent plus avec leurs cousins celtes. Alors le rattachement de l'Ille-et-Vilaine au Pays-de-la-Loire devient un scénario probable.

Marcel Texier
Vendredi 27 décembre 2024
Michel Prigent a dit à peu près tout ce qu'il fallait dire sur votre conception «ethniste» de la bretonnité, Monsieur Chevin. C'est l'équivalent breton de «das Deutschtum» ! Faut-il se soumettre à une analyse ADN pour être reconnu breton ? En suivant cette logique, on arrive très vite à l'absurde. Que la Rochelle ou Bordeaux, Le Havre ou Boulogne soient aussi tournés vers la mer que Brest ou Nantes, c'est une évidence, mais seuls les ports bretons se trouvent sur les routes maritimes menant vers le Nord de l'Europe et les pays les plus riehes (parmi les plus riches en tout cas) de la planète. Il reste que la Bretagne, à mis-chemin entre l'Europe du Nord et du Sud a une position privilégiée. De plus compétents que moi sur ce chapitre vous apporteront «l'argumentation musclée» que vous feriez bien de rechercher: voyez les livres d'Yves Lainé («L'ambition bretonne d'un Nantais», par exemple, ou les livres de Jean Ollivro. Pour en revenir à l'identité bretonne, il est certain qu'elle est complexe, comme toutes les véritables identités. Il n'y a que l'identité française, qui est une identité de «caserne», qui est simple: ce qui la constitue, c'est le salut au drapeau, le chant de marche du régiment et sa devise. Volà, tout est dit ! Chez nous, il y a des nuances. On n'est peut-être pas breton de la même manière à Brest ou à Saint-Malo, à Rennes ou à Nantes. Mais, on n'est pas moins breton. Au temps de la révolte des Bonnets Rouges, les troupes de Louis XIV n'ont pas fait le détail: la répression a été aussi impitoyable à Rennes qu'en «Basse-Bretagne», au point que la bonne Marquise de Sévigné trouvait qu'on y allait un peu fort... Les pendaisons, le supplice de la roue, les condamnations aux galères allaient bon train. Je me demande quelle tête aurait fait Maurice Chauvet, natif de Guémené-Penfao, le pays de ma grand'mère (c'est pas breton, ça ?), un des premiers à débarquer en Normandie, à l'aube du 6 juin 1944, avec le Commando Kieffer, conduit au son de la cornemuse par le Colonel Lovat, si on lui avait dit qu'il n'était pas breton. Je l'ai rencontré il y a six ans (il en avait 86 et était presque aveugle), au Festival du Livre breton à Guérande. Je l'ai revu un peu plus tard, à la Mission Bretonne à Paris. Il m'a dit alors: «Nous serons en guerre contre la France tant que la Loire-Atlantique n'aura pas rejoint le reste de la Bretagne.» De la part de ce vieillard qui avait «blanchi sous le harnois», cela traduisait une profonde amertume. Non, Monsieur Chevin, votre position est inacceptable pour l'immense majorité des Bretons. Mais, vous-même, est-ce que vous êtes vraiment breton avec ce patronyme qui sonne si français ?

patrick chevin
Vendredi 27 décembre 2024
Qui fait ici de l'ethnicisme? Qui parle de sang beton ou d'ADN? Qui parle de village et de plou? Qui fait référence à une nation et à un nationalisme breton? Ai-je prétendu à un moment quelconque être plus breton que d'autres, ou même être breton tout court? Qui insinue que pour se prétendre breton, il faut un nom à consonnance bretonne, et du sang breton dans les veines? Vous n'y êtes pas du tout. Les propos que j'ai tenu ne concernent qu'une seule chose, à laquelle je me suis tenu religieusement: la langue bretonne et son territoire historique. Donnez l'indépendance à la Bretagne des 4 ou 5 départements, avec Rennes ou Nantes pour capitale, et vous verrez la Basse-Bretagne se soulever comme un seul homme!... (Pour les indiscrets, je suis né en Afrique d'une mère asiatique et je vis au Brésil)

Fabien Renaud
Vendredi 27 décembre 2024
M. Chevin persiste et signe et s'en prend maintenant aux Vannetais, qui ne seraient pas selon lui de purs bretons ! Le breton Gwenedeg n'est pas roman que je sache (je le comprends et ma femme le parle couramment). C'est quand même bien du breton, il ne faut pas exagérer ! Ses différences viennent à la fois d'un substrat gaulois, d'influences romanes mais aussi d'héritages plus «galloisants», à l'instar du Léon (cf zones d'origines des grandes migrations bretonnes : de Cornouailles en Cornouaille ; de Cornouailles et Devon en Domnonée, etc). C'est très réducteur de venir prétendre que le Vannetais n'est pas aussi breton ou je ne sais quoi que les autres. Ca procède du même esprit que certains réflexes nationalistes, non ? Quant à récuser le caractère breton du Vannetais en se référant au fait qu'une partie du Bro wened est gallo... c'est à la fois toujours prendre les gallos pour des sous-bretons (ce qui me donne des boutons, oublier que le breton y a été longtemps parlé (pays de Questembert, d'Elven et même le Porhoët) et tout mélanger.

Quant aux Morbihanais, il parlent une langue distincte du breton, qui est le guénédec ou langach bertoñ, et Vannes a un pied en basse Bretagne et un pied en haute bretagne, (elle a d'abord été romane, pour être bretonnisée sur le tard et reste la capitale d'un pays roman, le vannetais galo


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