Les dirigeants des deux îles ont déclaré, devant le président catalan Montilla, que la Catalogne est un «modèle» pour l'autonomie des territoires des différents États.
La visite du président José Montilla n'est pas passée inaperçu le week-end dernier en Sardaigne, où il a déclaré que la Catalogne doit disposer de nouveaux moyens financiers. Les déclarations des présidents sarde et sicilien ont toutefois été moins médiatisées. Ils ont profité la visite de leur homologue catalan pour proposer une alliance des deux îles dans le cadre de la réforme fédérale italienne. Tous les deux ont déclaré que la Catalogne est un «modèle» pour leurs territoires.
Renato Soru, président de la Sardaigne et Raffaele Lombardo, président de Sicile se sont manifestés en faveur du fédéralisme lors de la conférence de presse qu'ils ont tenu avec Montilla dans la localité sarde de Càller. Soru a réclamé la fin de «l'assistencialisme» de l'État italien envers la Sardaigne «qui a fait tant de mal à l'Italie du sud». Le président sarde a rappelé que la Sardaigne prépare un nouveau Statut pour être plus autonome et a réclamé que la Sardaigne ait son propre eurodéputé (ce qui à propos, n'est ni le cas de la Catalogne, ni d'ailleurs celui de la Bretagne).
Lombardo, pour sa part, a admis que la réforme de l'État italien que prépare Silvio Berlusconi -dont le président sicilien est lui-même un des alliés- sera moins avancée que l'autonomisme existant dans l'État espagnol. Malgré cela, Lombardo a déclaré que la réforme aura «un grand impact institutionnel, politique, social et économique».
Les deux présidents ont conclu que la Sicile et la Sardaigne devront conformer leur alliance pour porter avec force leurs revendications à Rome. Une alliance que les deux dirigeants attendent étendre aux autres territoires avec statut spécial de l'Italie (le Val d'Aoste, le Trentin-Tyrol du Sud, le Frioul-Vénétie-Julienne), ainsi qu'avec les régions du sud de la péninsule.
Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu
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