Les résultats des législatives en Belgique ont donné la victoire en Flandre au parti N-VA (La Nouvelle Alliance flamande) avec 28,3 % des suffrages exprimés. Mais, si on totalise tous les votes nationalistes en y incluant le Vlaams Belang – qui a fait 12,7 % – et la liste de Decker avec 3,7 %, on arrive à un total de 45 %. Si on considère aussi que certains libéraux du Open-VLD, le parti libéral flamand qui a fait 14 %, sont aussi séparatistes, on peut considérer que les séparatistes sont majoritaires en Flandre.
A noter qu'il faut une majorité des 2/3 des députés pour changer la constitution de la Belgique, et on en est bien loin, mais que se passera-t-il si la Flandre proclame sa souveraineté et décide d'elle-même de son indépendance par un vote de son parlement régional ou un référendum unilatéral ?
En cas d'un éclatement de la Belgique, la Wallonie pourrait-elle être rattachée à la France ? Entre 53 % et 66 % des Français, selon les sondages, seraient favorables à cette solution. Ce sondage a une importance considérable car il prouverait qu'une majorité des Français rejettent la définition française de la nation, basée sur celle d'Ernest Renan, qui définit principalement la nation comme un projet politique. C'est cette définition qui est au coeur du projet républicain français (certains diront le projet jacobin). Le point commun entre la Wallonie et la France étant la langue et pour beaucoup la culture, les Français seraient au fond des partisans de la bonne vieille définition de nations regroupant un ensemble d'individus partageant la même culture et la même langue.
Philippe Argouarch
■Quant au leader du N-VA parti «indépendantiste» flamand, grand vainqueur des élections, il a affirmé que «L'UE est idéale pour la Flandre autonome».
En voilà au moins un qui a compris que seule une Europe Fédérale des Régions et/ou des Peuples est la seule alternative pour une Europe puissance mondiale.