Le mouvement des Bonnets Rouges va tenir des Etats généraux de la Bretagne le samedi 8 mars à Morlaix. Pour le Parti Breton, la démarche choisie est positive. Lors des manifestations de Quimper et de Carhaix, les Bonnets Rouges avaient surtout été présentés comme une action de résistance et de protestation ; en faisant le choix de se transformer en mouvement de proposition, ils choisissent une démarche difficile mais prometteuse.
Difficile, car la France est un pays impossible à réformer où toute proposition n'émanant pas du pouvoir central n'a aucune chance d'être, ne serait-ce qu'examinée. Prometteuse, car faire le choix de la démocratie directe dans un pays où le mot de démocratie est le plus souvent purement formel peut permettre d'ouvrir à terme certaines perspectives que beaucoup n'osent pas envisager.
La Bretagne a tout à gagner à desserrer le carcan technocratique français dont on voit les effets dévastateurs à tous les niveaux. Le Parti Breton souhaite une grande réussite aux Etats Généraux de la Bretagne.
Gérard Guillemot
Secrétaire Général du Parti Breton
■Un ami m'a cité l'exemple des îles Féroé :
Durant la 2ème GM, ces iles s'étaient auto-administrés car le Danemark avait été envahie. En 1945, une frégate danoise est venue reprendre possession des iles. La réponse fut : durant 5 ans, nous nous sommes administrés, cela fonctionne bien, voir mieux, nous ne voulons plus être gouverné par Copenhague. Les danois, qui possèdent une culture démocratique, ont alors demandé aux féringiens de leur proposer un projet. On connait la suite, l'acceptation d'une quasi indépendance. (On se doute que dans un cas français similaire, le gvt aurait demandé à la frégate d'ouvrir le feu et de capturer les meneurs...).
Retour à la Bretagne.
Les bretons doivent officiellement présenter un projet à la France.
Les élus ne faisant pas leur métier, cela doit être fait par une assemblée que les bretons reconnaissent comme légitime. Les Etats Généraux des Bonnets Rouges peuvent être cette assemblée.
Une fois ce projet existant, la France aura du mal à l'ignorer.
Bien sûr, cela ne se fera pas en 6 mois.
Mais si à chaque fois qu'un breton rencontre un français ou un européen et lui évoque le Projet, les lignes finiront par bouger! Rien ne peut arrêter la volonté d'un peuple, pas même la République Française!