Le 6 mai prochain auront lieu des élections législatives en Grande-Bretagne. Loin d'être seulement local, cet événement aura une répercussion pour toute l'Europe. En effet, les futurs députés pourront infléchir le fonctionnement de l'Union Européenne vers un modèle plus fédéral, ou au contraire faire perdurer la paralysie actuelle de l'Europe politique. Dans le même temps, ils pourront également décider de l'avenir des nations écossaise et galloise, qui ont prévu prochainement l'organisation de référendums pour l'élargissement de leurs compétences. Pour ces raisons, le Parti Breton / Strollad Breizh juge opportun d'exprimer son point de vue.
En ce qui concerne les circonscriptions d'Écosse et du Pays de Galles, deux partis correspondent parfaitement à nos valeurs : il s'agit du SNP et de Plaid Cymru. Ces derniers ont permis à leurs nations respectives d'amorcer leur émancipation et de prendre un réel envol économique. Ce sont par ailleurs des partis clairement engagés dans la construction d'une Europe politique fédérale, qui garantirait l'exercice de chaque compétence au niveau le plus approprié. Enfin, ces partis représentent les valeurs d'économie solidaire, d'écologie et d'humanisme auxquelles nous sommes attachés.
En Angleterre, la situation est assez différente. Dans cette nation, le choix se limitait traditionnellement à deux partis : d'un côté les conservateurs, qui proposent de mettre fin à la construction européenne en rapatriant des compétences transférées à Bruxelles ; de l'autre, les travaillistes qui, malgré leurs discours en apparence progressistes, sont en fait peu européens. Un seul parti anglais nous semble à même de faire avancer l'Europe : il s'agit des Libéraux Démocrates. Leur succès permettrait de donner une majorité pro-européenne au Parlement de Westminster.
Pour le Parti Breton, le porte-parole, Émile Granville
Tout dépend ce que l'on met derrière ces termes au plan idéologique. En aucun cas par exemple, le SNP soutient une économie seulement de type «solidaire» au sens de l'«économie sociale et solidaire» ... rien à voir avec la «gauche» alternative ou les Verts par exemple.
Le SNP a toujours mis en avant les ressources pétrolières et le secteur financier pour justifier sa marche vers l'indépendance. Deux secteurs d'ailleurs plutôt en crise actuellement ... ce qui pourrait gêner la progression du parti.
Il s'agit surtout d'un parti républicain de centre gauche dont certains des leaders sont issus de la social-démocratie mais pas tous ... Le parti constitue une alliance de différentes sensibilités politiques se retrouvant sur la défense de l'Ecosse.