A Saint Nazaire, les immeubles de l’allée Barbara dans le quartier de la Bouletterie sont devenus des lieux du trafic de drogue. Les locataires vivent un véritable calvaire face aux dealers. Ils sont terrorisés. Comme en région parisienne, les « deals » se font dans les cages d’escaliers à l’abri des regards. Parfois les gangs vivent même sur les paliers. Les dealers n'hésiteraient pas à tirer sur les portes des appartements si les résidents se plaignent. Des plaintes ont été déposées mais la police n'interviendrait plus selon le témoignage que nous avons reçu et que nous publions ci-dessous.
Dimanche le 12 Décembre 2021, moi et ma famille avons été victimes à notre domicile d’une violente attaque de la part de dealers du quartier de la Boulleterie à Saint-Nazaire.
Tout a commencé au mois d’Août 2021, lorsque les dealers ont commencé à squatter devant notre porte d’entrée. C’est là qu’ils faisaient venir leurs « clients » à l’abri des regards. Il devint impossible de rentrer et de sortir de chez soi tranquillement.
À plusieurs reprises je leur ai demandé de quitter le Hall d’entrée car on ne pouvait plus rentrer chez nous tranquillement. Ils nous bloquaient l’entrée et la sortie. J’ai demandé à notre bailleur et à la Police d’agir mais en vain, ils n’ont rien fait.
Dimanche le 12 Décembre 2021, en rentrant chez moi, j’ai croisé de nouveau un dealer devant ma porte, cela m’a agacé. Je lui ai demandé de quitter le Hall et je suis rentré chez moi. Quelques minutes plus tard, ce même dealer est revenu masqué et armé d’une machette. Il a commencé à frapper à ma porte en me menaçant de mort, moi ainsi que ma famille.
Bien que ma femme et ma fille essayaient de me retenir, je suis sorti quand même à sa rencontre et il a pris la fuite.
Je l’ai finalement rattrapé. J’ai arraché son masque. j’ai pris la machette de ses mains et nous en sommes arrivés aux mains. Pendant que l’on se battait, d’autres dealers sont arrivés. Tous étaient armés de pistolets et oui ils m’ont tiré dessus. Par miracle j’ai pu m’échapper sans être touché.
Pendant ce temps là, ma fille a appelé la police. Lorsque les policiers sont arrivés, je me suis rendu avec eux au commissariat pour déposer une plainte. Très inquiet, mais à la demande de la police, j’ai dû laisser ma famille dans l’appartement.
A mon retour, le dealer avec qui j’en étais venu aux mains m’attendait avec une vingtaine de ses amis. Certains m’attendaient dans le hall et d’autres étaient planqués au troisième étage, sachant que j’habite au deuxième. Après être rentré, ils ont commencé à tambouriner à ma porte.
Nous avons bien appelé la police une dizaine de fois et finalement ils sont revenus. Ma femme a contacté une de ses amies et elle et son mari, accompagnés de la police, sont venus chercher mes enfants et ma femme pour les mettre en sécurité.
Le soir, nous nous sommes rendus à Nantes car je devais travailler lundi matin. Le lundi, dans la matinée, notre voisine nous a envoyé une photo de notre porte : les dealers avaient tiré dans notre appartement, la balle avait transpercée la porte d’entrée ainsi que la porte de la chambre des mes deux petits fils.
Samedi 18 Décembre, nous nous sommes rendus au commissariat de Saint-Nazaire pour déposer une deuxième plainte pour le tir dans la porte, suite à quoi les policiers nous ont répondu qu’après 16h30 ils n’enverraient personne car ils avaient peur et que donc ils n’interviendraient seulement le lundi 20 décembre au matin. Au final ils ne sont jamais venus constater les impacts de balles.
Nous voulons que les gens sachent ce qu’il se passe et que la préfecture ou la mairie fassent quelque chose finalement car ce quartier est devenu invivable.
Nous espérons qu’on nous entende.
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