En dehors de la Bretagne, on connaît peu le « Barzhaz Breizh » et son auteur, Théodore Hersart de La Villemarqué. C’est que ces noms sont attachés à une culture orale et une langue locales ignorées, sinon combattues, dans un pays où le français est réputé langue de la République.
Outre le fait que La Villemarqué consacra son existence aux traditions orales de la Basse-Bretagne, l’oubli dans lequel il est tombé s’explique par le discrédit qui frappa son principal ouvrage, le « Barzhaz ». Cette « histoire poétique de la Bretagne » était trop historicisante et trop poétique au regard de l’ethnologie musicale, cette science nouvelle dont les principes ne furent clairement précisés qu’après la parution de la première version du recueil en 1839.
Après avoir connu un succès prodigieux, et que furent publiées deux autres éditions enrichies en 1845, puis en 1867, l’ouvrage fut l’objet de vives critiques portant principalement sur l’authenticité des chants collectés. On accusa même La Villemarqué d’avoir inventé de toutes pièces.les plus marquants d’entre eux.
La polémique continua après la mort du « Barde » en décembre 1895.
Il y a un peu plus de cinquante ans, on a retrouvé les carnets d'enquête de La Villemarqué conservés au manoir familial de Keransquer. Le folkloriste et musicologue Donatien Laurent les transcrivit entre 1964 et 1974 au prix d’un travail de déchiffrement que le plus zélé des Bénédictins aurait hésité à entreprendre.
Aujourd’hui, il vous est proposé un nouveau livre, Les Chants de Keransquer, qui présente, en breton et en traduction française, avec des mélodies et des commentaires par le traducteur, les chants originaux que le collecteur n’a pas utilisés pour le Barzhaz..
La Villemarqué apparaît dans ces 72 chants comme l’un des meilleurs collecteurs de tradition orale que la Bretagne ait connu, par l’intérêt et la variété des pièces qu’il a réunies : des élégies, des chants satiriques, des romances, des cantiques et même quelques chants historiques. Parmi ces chants, 21 ne figurent que dans ce premier carnet de Keransquer.
Si certains de ces textes présentent des lacunes qu’il a fallu combler par des emprunts à d’autres versions, aucun d’entre eux ne peut être soupçonné d’avoir été falsifié ou inventé par leur collecteur, comme le serait plus d’un chant du Barzhaz au dire de ses détracteurs.
Les traductions sont souvent chantables et rimées comme l’étaient huit des chants du Barzhaz dans la première édition.
Il existe également une version anglaise du livre, « The Songs of Keransquer ».
Les chants sont accompagnés de mélodies choisies le moins arbitrairement possible en fonction de la nature des textes et de leur prosodie, pour ceux auxquels la tradition n’assigne pas de timbre spécifique..
Ces 72 mélodies, séquencées par l’auteur du présent livre, sont réparties sur 3 CD : Keransquer 1, Keransquer 2 et Keransquer 3, disponibles sur les mêmes canaux de vente que les livres..
Connaissant l’intérêt que vous portez à la Bretagne, à la poésie ou à la musique populaires, je vous prie de réserver le meilleur accueil à ces Chants de Keransquer (liens ci-après)..
Les chants de Keransquer existent en version française LIVRE BROCHE chez amazon.fr
Les mélodies des «Chants de Keransquer» sont enregistrées sur 3 CDs disponibles chez www.amazon.com
Une traduction anglaise de l'ouvrage, The Songs of Keransquer, est en vente à la même adresse: www.amazon.com
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