Les Celtes et l'Armorique

Annonce publié le 13/08/24 11:35 dans Histoire de Bretagne par Mickael Gendry pour Mickael Gendry
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Mikaël Gendry, l'héritage des Celtes en Armorique
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Mikaël Gendry. Dédicace au Festival Interceltique de Lorient, le 10 août 2024, sur le stand des éditions Coop Breizh.
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M. Gendry

Cet ouvrage défend l'idée d'un héritage celtique en Armorique.

- Introduction (Extrait) :

« Vous avez dit « Celtique ? » La question de l’héritage celtique est sensible en Bretagne, mais de quelle réalité parle-t-on ? La controverse a pour origine le retrait du parrainage d’Alan Stivell de l’exposition au Musée de Bretagne aux Champs Libres, deux mois après son inauguration sur les réseaux sociaux, le 20 mai 2022. Alan Stivell soutient alors que l’identité Celtique est une réalité et non un mythe. Du côté du Musée de Bretagne, « il n’y a pas de filiation directe entre les faits culturels d’aujourd’hui et ceux des populations de l’Antiquité. » Interrogée sur l’identité celtique, Manon Six, conservatrice et commissaire de l’exposition déclare que : « Il y a des faits tangibles, scientifiques, mais aussi une construction de cette identité qui n’est pas scientifique. L’héritage celte est à la fois une réalité historique, et un concept à la mode, un produit marketing qui fait vendre, un lieu commun. » Les propos d’Alan Stivell sont rapidement relayés par le sociologue Ronan Le Cloadic, ancien président fondateur de BCD (Bretagne Culture Diversité), dans une large tribune intitulée : « manipulation idéologique au Musée de Bretagne » publiée sur le Club de Mediapart le 29 juin. Yann-Vadezour ar Rouz, un enseignant breton, dénonce lui aussi, le 23 juillet, une « stigmatisation de l’identité bretonne » sur le site « Justice pour nos langues ». Enfin l’historien Erwan Chartier et le linguiste Hervé le Bihan retirent leur caution scientifique de l’exposition. Déjà en 2015, l’exposition « Celtes : art et identité » à Londres au British Museum se trouvait au cœur d’un débat passionné, le journal The Gardian titrant même : Celts-Art and identity review : an unintentional resurrection (« Les Celtes, Art et identité : une résurrection involontaire »). Le texte signé par des universitaires de Rennes 2, en octobre 2022 sonne comme un couperet : « l’histoire n’est pas un savoir figé. Elle ne cesse de se renouveler à l’aune des nouveaux questionnements de la recherche, de la découverte de nouvelles sources, du constant réexamen de savoirs accumulés qui n’ont pas à être canonisés. C’est sa vocation, dût-elle, pour cela, déranger, ébranler quelques certitudes et susciter, parfois, un certain inconfort » et d’ajouter : « Une exposition peut susciter le débat et la critique, mais le principe de discussion doit s’imposer et, aucun censeur ne devrait se croire en droit d’exiger le retrait ou la correction d’une exposition qui lui déplaît ? » Récemment, de façon plus radicale, le journaliste britannique Simon Jenkins, a appelé « à bannir pour de bon l’usage du terme : “Celtes” dans un article intitulé : It’s time to banish Britain’s Celtic ghosts » dans la revue The New Statesman, parue le 12 octobre 2022. C’est oublier un peu vite qu’il appartient au stock onomastique de l’Antiquité. Dernier rendez-vous en date, le Colloque consacré à la Bretagne celtique lors du Festival Interceltique de Lorient en août 2023 a tenté de concilier les contraires.

Conclusion (Extrait) :

»Glas « bleu, vert et parfois gris », l’identité des Bretons est façonnée par la mer. Cette influence maritime s’étend également aux Celtes qui ont habité l’Armorique, une région dont le nom signifie « pays devant la mer », ainsi qu’aux peuples de l’âge de bronze, dont les circuits d’échanges s’étendaient à l’ensemble de la façade atlantique. Tous ces peuples avaient également en partage les langues d’une même famille linguistique".

Quatrième de couverture :

Vous avez dit Celtique ? Le terme de Celtes légué par l’Antiquité grecque, de même que celui des Gaulois pour les Romains, ne se confond pas avec l’identité celtique. L’identité des « pays » ou des « nations » celtiques, telle qu’on la considère aujourd’hui regroupe la Bretagne, la Cornouailles, le Pays de Galles, l’Ecosse, l’île de Man et l’Irlande voire de la Galice en Espagne. Elle ne remonte pas au-delà du XVIIIe siècle. C’est en effet Edward, Lhuyd, un linguiste gallois, en 1707 qui, le premier, emploie le terme de « celtique » en tenant compte de la parenté des langues entre le breton, le gallois et le gaélique. L’ethnonyme des « Celtes » est un concept spatial plus large, que les Grecs appliquaient aux populations situées aux confins du monde occidental de leurs civilisations, entre l’Europe centrale et de l’ouest. Ce concept est-il cependant valide pour appréhender la diversité de ces peuples à l’époque protohistorique ? À défaut d’identité ethnique, l’identité des Celtes était-elle cependant culturelle ? Cet ouvrage interroge la présence d’une aire culturelle celtique. Il pose la question du lien culturel des Celtes en Armorique dans la continuité du complexe des rites funéraires à sépultures individuelles du IIIe millénaire avant notre ère et de la perception de cette identité au Moyen Âge. La démarche tente de concilier les définitions de l’archéologie, la linguistique, l’histoire de l’art et les apports issus des découvertes récentes de la génétique.

Auteur(s) : Mickaël Gendry

Éditeur : Yoran Embanner

Distributeur : Coop Breizh

Date de parution : 05/07/2024

EAN : 9782367850597

Disponibilité : Disponible

Nombre de pages : 336 pages

Dimensions : Longueur 15,5 cm ; Largeur 12 cm ; Épaisseur 3 cm

Poids : 300 g

Support principal : Grand format

Infos supplémentaires : Broché

Genre : Essai historique


Vos commentaires :
Penn Kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Dans ce domaine comme dans d'autres la recherche a évoluée depuis les années 1970. Evidemment il est tendancieux de nier le caractère celtique de la Bretagne, seulement il n'en n'est pas le seul constituant vu l'apport d'une diversité de populations depuis des temps anciens, surtout dans la partie est, et force est de constater que à l'heure actuelle cela s'amplifie.Il ne faut pas non plus oublier que les migrants venant de l'Ile de Bretagne étaient des britto romains, bien que moins romanisés que les populations gauloises.
Ce qui constitue un dilemme pour l'avenir pour l'avenir d'une Bretagne émancipée, soit le mouvement breton met en avant uniquement l'identité celte, ou soit il s'ouvre à la nouvelle réalité multi culturelle qui est d'ailleurs celle de tous les pays modernes comparables à la Bretagne de par leur taille, comme par exemple la Belgique, je cite ce pays appelé depuis longtemps à imploser !! justement à cause de ses deux entités wallones et flamandes, cette dernière demandant l'indépendance en partie pour des raisons ethniques qui finissent par faire le jeu d'extrémistes qui s'accordent très bien avec le RN de Marine Le Pen, qui elle nie les minorités nationales de l'hexagone, voulant même interdire l'enseignement de la langue bretonne.
En ce qui concerne la recherche sur le celtisme. l'Angleterre qui n'a été que partiellement germanisée sur le plan de sa population découvre des élément de ses racines celtiques deux exemples
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Mickael Gendry
Vendredi 22 novembre 2024
Ces articles sont en ligne sur le site ABP :

1 - Les Celtes et le complexe campaniforme. Un dernier état de la recherche (1080 lectures) publié le 23/09/2022 13:07:52 sur le site Agence Bretagne Presse
2 - Vous avez dit «Celtique» ? La part des Celtes dans la péninsule armoricaine (mise à jour)«lienvoir» href=«article.php?id=55842»>(voir ABP 55842)
Saint-Brieuc/Sant Brieg le 30/08/22 11:05 par GENDRY Mickael (1153 lectures)


Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
Bien entendu, chacun peut gloser sur le contenu (scientifique ou pas) attaché au vocable «celte» et à l'adjectif «celtique» associé.
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Mais la manoeuvre de l'exposition vilipendée est toute autre. Qui ne voit que derrière le drapé et le repli dans la logique scientifique, c'est le caractère spécifique à la Bretagne, sa personnalité en quelque sorte (ou ce qui en subsiste), qui est attaqué frontalement, dénié et finalement refusé, par les organisateurs de cette exposition rennaise et par tous ceux qui adoptent leur positionnement ?
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Bref, encore et toujours, nous n'avons pas le droit d'être breton. Cela nous est interdit par voie officielle ou universitaire (je devrais plutôt mettre des guillemets et écrire: « universitaire »).
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Pourtant, ma grand-mère parlait breton. « Brezhoneg flour a teue war ar bemdez digant genou ma Mamm-gozh. Ma zad-kozh, n’am eus ket soñj deusoutañ o vezañ ma vezen re yaouank, siwazh, pa’z’eo aet eñ da Anaon ». Pourtant ma mère a appris le français à l'école primaire. Elle parlait breton nativement elle aussi. « Koulskoude e oa ma Mamm ivez brezhonegerez a-vihanik, desket ganti ar galleg er skol ». Elle parlait breton nativement elle aussi. Tout comme mon père, il me semble. « Ha memestra evit ma zad, ma ne fazian ket ».
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Pourtant j'appartiens à cette génération qui a vécu - phénomène (politique en majeur, sociologique en mineur) très rare à échelle de l'humanité et sur le plan planétaire - une coupure linguistique brutale et radicale. Et là, messieurs et mesdames les universitaires, il n'y a pas de guillemets, il n'y a pas d'arguties scientifiques ou pseudo-scientifiques qui valent, même si celà vous contrarie ou vous défrise, croyez-moi.
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Sans doute fallait-il apprendre une langue à grande diffusion et standardisée (telle que le français. Cela aurait pu être une autre: l'anglais ou l'espagnol par exemple) si le sort des armes, et le pouvoir politique, qui s’est engouffré derrière la fumée des canons, en avait décidé autrement il y a cinq siècles: 1488, puis 1532, puis ultérieurement 1789, puis...).
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Mais il fallait aussi et parallèlement laisser vivre la langue bretonne. Au besoin favoriser sa standardisation, et son développement.
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Voilà l'enjeu pour aujourd'hui et pour demain. Voilà ce dont vous ne voulez pas. Vous vous abritez derrière le faux-nez de la « science » (« les sciences humaines » sont plastiques et cela vous arrange) pour masquer un choix politique destructeur, inadmissible, et cela plus encore dans un pays qui se veut être « éclairé » (« les Lumières » disent-ils), être un phare démocratique, et se prévaut d'être le pays des « Droits de l'Homme »...
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Vous décidez et construisez et promouvez le mensonge, en interdisant aux autres d'être ce qu'ils sont ou voudraient être. Et c'est cela qu'Alan Stivell, en premier, et d'autres lui emboitant le pas, ont vu et dénoncé.
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Je suis Breton (même si d'autres angles culturels, d'autres expériences parfois d'une profondeur inouïe, sont pour moi très importants). Je le reste. C'est mon passé (ou alors, serais-je un martien? mais non!), c’est mon présent (j'aime à parler breton quand j'en ai l'occasion, et sinon j’aime à le lire), c’est mon avenir (car je crois en la puissance de la vie).Et quand je dis « je », vous avez compris que je ne parle pas pour moi uniquement. Et vous, qui êtes-vous? Quelle expérience de l'humanité avez-vous?
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Une langue résiste plus et mieux que vous ne le voudriez à toutes les misères qui lui sont faites, et auxquelles - trop manifestement - vous voulez participer. Autant le constater, nous n'avons pas les même valeurs.
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Salutations européennes, françaises, et bretonnes! Et même planétaires et terriennes - universelles ! - si vous voulez aller jusque-là !
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Sinet gant un den meur a sevenadur ennañ, an hini vrezhonek en o souez!
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Alan E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
C'est un peu comme l'alibi pseudo scientifique que se trouvèrent les Japonais pour continuer la stupide pêche à la baleine dont ils n'on plus besoin pour se nourrir.
Sous couvert de science, de recherche et d'université, il est un questionnement récurrent et prégnant de plus en plus en plus suspect (pour rester poli) sur ce qui est celtique ou non.
En plus de la force, c'est la domination du vainqueur par le doute.
Le «Barzaz Breiz» fut- il bien collecté par Hersart De la Villemarqué (1839) ? Donatien Laurent donne la réponse (1974) et prouve que oui à partir de ses carnets manuscrits préservés qui servirent à l'élaboration du recueil. («Ar Men» n° : 18, 1988 - p.31)
La Galice est-elle celte ? Nouvelle polémique : «Tant de similitudes entre les deux finis terrae, la Galice et la Bretagne, ne prouveraient pas que la Galice est celtique.» «Les inventeurs d'une Galice celte» (Francisco Calo Lourido, («Ar Men» n° : 78 p.22 et 79, 1996 - p.20).
«Celtique ?» L'exposition contenait et entretenait sournoisement le vénéneux doute dans son intitulé même et osait de partiales réponses présentées sans vergogne au grand public.
Certes cette funeste période de l'époque ultra matérialiste serait advenue au simple mensonge, aux «vérités alternatives», au «wokisme», à la remise permanente en cause de tous, de tout et du reste, surtout s'il leur est bien difficile soit de se défendre, soit de démontrer ce qui est. On oublie trop souvent que c'est parce qu'il est quasiment impossible de prouver son innocence ou son identité qu'il appartient à l'impétrant contestataire de prouver ce qu'il assène. C'est une des base des l'État de droit et de la méthode scientifique.
AV
PS : Remerciements à l'abonné de «Ar Men» qui en a laissé plusieurs dizaines dans un sac ouvert à côté d'une poubelle destinée aux papiers à recycler dans le centre de Rennes mais qui n'osa pas les y jeter, espérant sans doute qu'un passant ou voisin serait intéressé.

Mikael Gendry
Vendredi 22 novembre 2024
Je serai en dédicace le samedi 26 octobre sur le stand des éditions Yoran Embanner au salon du livre de Carhaix pour échanger. A galon

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