Les cantines quimpéroises servent aux enfants du poisson australien

Dépêche publié le 9/06/12 13:33 dans Economie par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch

Incroyable mais vrai. Alors que Quimper est à 31 kilomètres du Guilvinec, le deuxième port de pêche breton et le troisième port de pêche en France, les écoliers et les personnes âgées en maisons de retraite de Quimper mangent du poisson pêché dans l'océan Pacifique et venant d'Australie. Quimper peut préparer jusqu'à 5.400 portions par jour. Le quotidien Le Télégramme rapporte les faits dans son édition de Quimper du 5 juin.

Pire, ce poisson, connu sous le nom de hoki est sur la liste rouge de Greenpeace (voir le site) .

Denise Cariou, responsable des affaires scolaires et adjointe au maire socialiste de Quimper Bernard Poignant, n'y voit rien à redire. Elle ne semble pas avoir entendu parler de l'empreinte carbone ou elle s'en fout royalement. Elle veut du surgelé et sans arête. « On a eu des enfants à l'hôpital à cause des arêtes » aurait déclaré madame Cariou.

À noter que la Bretagne est dotée de plusieurs chalutiers-usines comme le Grande Hermine basé à Saint-Malo. Ces bateaux, grâce à des usines embarquées, produisent des filets sans arête et qui sont surgelés.

Il y a aussi plusieurs usines qui font du poisson surgelé en Bretagne. Il s'agit de la compagnie des pêches de Saint-Malo, des établissements Droussot à Quimperlé, de Halieutis et Lorientex à Lorient, de Marine Harvest aussi à Lorient, de Ker Océane à Gourin, de Sovetco à Concarneau et de Mareval à Quimper même. Mareval, toutefois, est specialisé dans les préparations de coquilles saint-jacques surgelées.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
Michel Kerninon
Jeudi 26 décembre 2024
Eh bien Poignant, ça m'étonnerait que François trouve ça normal,nous non plus.

marc iliou
Jeudi 26 décembre 2024
Parce que le surgelé sans arête est fabriqué uniquement en Australie ? Des gens de ce genre sont à virer à n'importe quelle élection et il faudrait que ce genre de comportement irresponsable soit connu de tous à Quimper.

Michel Prigent
Jeudi 26 décembre 2024
Y'a pas d'écolo au conseil municipal ?

Sophie Postic
Jeudi 26 décembre 2024
N'y a-t-il pas d'élus «écolos» à Quimper, c'est une honte, et le développement durable dans tout ça? De plus il faut apprendre aux enfants à manger du « vrai poisson» et non pas que des produits transformés!

Jean-Loup LE CUFF
Jeudi 26 décembre 2024
C'est pas Poignant qui avait dit qu'il préférerait se faire arracher toutes les dents, plutôt que de voir le breton devenir langue officielle en Bretagne? Vite, une pince!!! Car il n'est pas besoin de dents pour avaler du poison carré sans arrêtes...

JBB
Jeudi 26 décembre 2024
@ J.-L. LE CUFF : Si Poignant a réellement tenu de tels propos, il faudrait bien vite le marier à Feuvrier ! (Il parait que moins plus moins égal plus...)

Léon art
Jeudi 26 décembre 2024
quand comprendrez vous que les socialistes français n'en ont rien à fiche de la Bretagne et encore plus des Bretons?

Naon-e-dad
Jeudi 26 décembre 2024

Les propos tenus par M; Poignant - maire de Kemper - sont ceux-ci: «.../…le côté langue officielle, il faudra m'arracher les dents pour que ça se fasse.../…». En disant cela, Bernard Poignant s’exprime en tant que politicien, et , tout maire de Kemper qu’il est, montre qu’il ne connaît pas et ne comprend pas la problématique linguistique bretonne (ou autre). Problématique qui est d’ailleurs assez universelle, et pas seulement propre à l’ Europe.

Je tire son propos de la série documentaire (package de 3 DVD, 520 mn) intitulée « BREZHONEG, un sièclede breton » réalisé par Pierrick Guinard et publié par la Cinémathèque de Bretagne (2001), disponible chez www.dorianefilms.com.

Cette série rassemble une série d’interviews – gens du peuple, chefs d’entreprise, personnalités liées à la langue (Goulc’han Kervella, Francis Favereau, Anjela Duval,. ..) ou linguistes (Alain Rey, Henriette Walter,…)…

J’en profite pour rapporter ici une citation de Claude Hagège (extrait du film, en provenance de l’un de ses nombreux livres : « Le souffle et la langue ») :

« Un groupe résolu de 20.000 personnes environ, qui bien qu’ayant appris le breton comme seconde langue, l’utilise et le transmet par choix, peut-être décisif. On peut enrayer le déclin d’une langue si l’on est animé d’une réelle volonté de la perpétuer ».

N'emañ ket ar frazenn-se nag ur farsadenn nag ur pesk-ebrel! Et cette phrase du linguiste bien-connu n'est pas un poisson d'Avril!

Evel ma lâre unan eus ar Vreudeur Morvan, n’eus ket pell (dre eñvor) : « Krediñ a ran e gendalc’ho ar brezhoneg, evit poent»…


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