Les Bretons du pays vannetais. Une minorité nationale bretonne ?

Chronique publié le 17/11/16 17:51 dans Cultures par Yves-François Le Coadic pour Yves-François Le Coadic

“Les Bretons du pays vannetais” était le thème d’une journée d’étude qui s’est tenue à Auray le 22 octobre dernier.

La forte tonalité patrimoniale apparaissait dans de remarquables exposés sur la musique, le mobilier, les objets du quotidien et les costumes. Musique et costumes excellemment illustrés par la présentation d’instruments de musique par un facteur d’instruments et de costumes traditionnels féminins par un styliste-modéliste.

On sait la relative diversité des arts et traditions populaires en Bretagne. Mais cette variabilité ne doit pas masquer le fonds culturel commun des arts et des traditions, des us et coutumes, fonds culturel qui est breton, de matière celtique. C’est la culture musicale, architecturale, vestimentaire de Bretagne que l’on retrouve dans le pays vannetais et non la culture d’une “minorité nationale” (1) vannetaise comme pourrait le laisser croire la persistance d’une approche linguistique clivante.

Qu’il existe un dialecte breton vannetais, nul n’en doute. Mais il doit être mis au rayon des antiquités patrimoniales. La présentation fort savante de ses particularités vocales, syntaxiques et lexicales n’a guère emporté l’adhésion des auditeurs. L’un d'entre eux se désolait du discours toujours présent (et malheureusement dominant chez les enseignants de breton) sur les variations vocales et lexicales du vocabulaire suivant les dialectes.

Quand on sait que la langue bretonne est une langue sérieusement en danger (2), on ne peut qu’être atterré par la persistance de débats diviseurs et destructeurs se fondant sur les formes dialectales de cette langue.

Quand on sait qu’en pays vannetais, non content d’utiliser les vocales dialectales, on enseigne un lexique dérivé du vocal. Par exemple : on écrit “gouil bamdé” pour “gouël bemdez” (3). L’école Diwan d’Auray vous souhaite “blead mat” au lieu de “bloavezh mat”. Lexique dont on ne trouvera pas la traduction dans le traducteur automatique de l’Ofis Publik ar brezhoneg !

Quand on découvre que l’association des associations Emgleo Breizh conforte cette approche passéiste en éditant un petit ouvrage sur le breton vannetais, on se prend à douter de la réussite d’une re-brittonisation de la Bretagne occidentale et de la survie de la langue bretonne.

Que l’on sache, le dialecte poitevin n’est pas enseigné à Poitiers, pas plus que le dialecte picard en Picardie. C’est une langue française unifiée qui est enseignée. Il en est de même pour toutes les langues modernes. Mais à Auray, en lieu et place du breton moderne, unifié, on enseigne le dialecte vannetais et donc la langue et le manuel utilisés ne sont pas les mêmes qu’à Quimper, Brest, Paris ou New-York.

Si l’on se réfère aux prévisions de l’Unesco, la prochaine étape que risque de connaître la langue bretonne, c’est de devenir une langue en situation critique, dernier niveau de vitalité avant son extinction.

Notes

(1) L'expression « minorité nationale » désigne un groupe de personnes dans un État qui présentent entre autres des caractéristiques linguistiques spécifiques.

(2) Atlas Unesco des langues en danger dans le monde : (voir le site)

(3) Titre d’appel de la manifestation “Un automne autrement” organisé par “Ti douar an alre” : (voir le site)


Vos commentaires :
Mickael
Vendredi 22 novembre 2024
Réquisitoire brutal et pour le moins gratuit, ce texte donne l'impression d'avoir été écrit par quelqu'un qui méprise les Bretons.
Je sais que l'idée de départ n'est pas mauvaise. Oui, la langue bretonne est en danger. Cela ne justifie pourtant pas, à mes yeux, de tels jugements.

«le dialecte poitevin n'est pas enseigné à Poitiers, pas plus que le dialecte picard en Picardie» : en effet. La France méprise sa diversité linguistique et a construit son hégémonie, à bien des égards criminelle, sur le rejet de toute forme d'altérité, sur l'uniformisation à outrance et sur les normes parisiennes. Pour sauver le Breton, devrait-on s'abaisser à se conduire en Français de base ?

«[le dialecte vannetais] doit être mis au rayon des antiquités patrimoniales». Quelle autorité a-t-on pour décider cela ? Sur quel droit se fonde cet appel à appauvrir le Breton encore un peu plus ?

«C'est une langue française unifiée qui est enseignée. Il en est de même pour toutes les langues modernes» Certes, en France le simple fait de revendiquer un mot de vocabulaire qui ne serait pas validé par les autorités est une hérésie. Mais il est archi-faux (et très franco-centré, finalement) de croire que toutes les langues modernes sont unifiées. Un Irlandais, un Londonien et un Texan parlerons des anglais n'ayant rien à voir, à tel point que les différences entre le parler Léonard et le parler Vannetais nous paraitraient risibles. On me répondra que les deux situations n'ont rien à voir : et c'est vrai, mais il n'empêche que les langues modernes ne sont en aucun cas unifiées.

Pour finir, remémorons-nous une chose : un travail titanesque a été fait au cours du 20e siècle par des linguistes de renom, pour sauver la langue bretonne et harmoniser les graphies des différents pays. Un travail nécessaire, mais qui est depuis des années décrié par des fous furieux vociférant qu'à cause de cette harmonisation, le Breton est devenu une langue «artificielle». Nous savons que c'est faux.

Si, en revanche, nous décidons de détruire la diversité linguistique qui est l'une des grandes richesses du Breton, allez savoir si ce ne sera pas vrai...


Korli
Vendredi 22 novembre 2024
Encore un jacobin à la mode de Bretagne... pour l'uniformisation forcée du breton et l'élimination de la diversité.

«Mais il doit être mis au rayon des antiquités patrimoniales.»

c'est exactement ce que disent les jacobins français quand ils parlent du breton et des autres langues régionales. Bref, vous êtes pour la diversité en France mais contre la diversité en Bretagne. On a peine à saisir la logique.

«La présentation fort savante de ses particularités vocales, syntaxiques et lexicales n'a guère emporté l'adhésion des auditeurs. >L'un d'entre eux se désolait du discours toujours présent (et malheureusement dominant chez les enseignants de breton) sur les variations vocales et lexicales du vocabulaire suivant les dialectes.»

premièrement, vous ne maîtrisez pas votre sujet: «particularités vocales» n'a pas de sens... je suppose que vous vouliez dire «particularités phonétiques»? Renseignez-vous au moins sur le vocabulaire de base avant de vous mêler d'un sujet.
Dire que le discours sur les particularités dialectales est dominant chez les enseignants de breton est une sottise: la majorité d'entre eux s'en moquent et se contentent du breton unifié (souvent même pas maîtrisé d'ailleurs), donc ont le même avis jacobin et uniformisateur que vous.

«Quand on sait que la langue bretonne est une langue sérieusement en danger (2), on ne peut qu'être atterré par la persistance de débats diviseurs et destructeurs se fondant sur les formes dialectales de cette langue.»

Je ne vois pas de quels débats «diviseurs» vous parlez.
Apparemment, vous considérez que la diversité est un danger et non une richesse, et que le breton parlé par les bretonnants de naissance, qui est le véritable patrimoine linguistique de la Basse-Bretagne, ne mérite pas d'être transmis. Vous souhaitez qu'on le laisse disparaître et qu'on le remplace partout par le «breton unifié», qui n'est qu'une novlangue aseptisée, francisée dans sa phonétique et dans sa phraséologie, et qui n'a pas grand-chose à voir avec la façon de s'exprimer des bretonnants de naissance.
Si vous connaissiez le sujet, vous sauriez que dans les faits, la majorité des professeurs ne connaissent que ce «breton unifié», et pour cette raison, les élèves n'arrivent jamais à communiquer en breton avec leurs grands-parents: aucune transmission familiale n'est faite. Le breton natif disparaîtra bientôt, et ce en grande partie à cause des écoles et du milieu militant, qui n'ont jamais souhaité que la langue réelle soit transmise. Dans quelques décennies, on n'aura plus guère que du «diwaneg», c'est à dire du français traduit mot à mot et déguisé derrière des mots inventés, biscornus, souvent gallois, orthographiés en peurunvan. Alors que si le milieu militant avait été plus intelligent, on aurait enseigné la langue réelle et une transmission familiale aurait été possible.

«Quand on sait qu'en pays vannetais, non content d'utiliser les vocales dialectales, »

cette expression n'a pas de sens

«on enseigne un lexique dérivé du vocal.»

aucun sens non plus

«Par exemple : on écrit »gouil bamdé« pour »gouël bemdez« (3).

malheureusement, plus personne n'écrit »gouil bamdé«, du moins dans les écoles, ne vous en faites pas. Et »gouel« ne s'écrit pas avec ë...

»L'école Diwan d'Auray vous souhaite «blead mat» au lieu de «bloavezh mat».

c'est la moindre des choses. Mais à part quelques expressions comme celle-là, je n'ai pas l'impression que l'école Diwan d'Auray enseigne le vannetais, du moins pas tel qu'il est parlé par les gens. J'ai entendu des gens du pays d'Auray dire «mon petit-fils apprend le breton à l'école, mais je ne comprends rien à ce qu'il dit, alors nous ne parlons qu'en français»...
Pourquoi voudriez-vous imposer «bloavezh mat» dans une région où jamais personne ne l'a dit?

«Lexique dont on ne trouvera pas la traduction dans le traducteur automatique de l'Ofis Publik ar brezhoneg !»

Comme si ce dernier était la référence pour quoi que ce soit...

«Quand on découvre que l'association des associations Emgleo Breizh conforte cette approche passéiste en éditant un petit ouvrage sur le breton vannetais,»

Emgleo Breiz a fait faillite. Quant à l'approche passéiste, libre à vous de considérer que le patrimoine linguistique de notre région doit disparaître et être remplacé par une langue artificielle qui n'en est qu'une caricature...

«on se prend à douter de la réussite d'une re-brittonisation de la Bretagne occidentale et de la survie de la langue bretonne.»

Re-brittonisation de la Bretagne occidentale? Sur quelle planète vivez-vous ? Les bretonnants de naissance meurent tous les uns après les autres, un infime pourcentage d'enfants apprennent du breton à l'école, ce n'est même pas la vraie langue, de toutes façons peu arrivent à maîtriser ne serait-ce que le breton scolaire, et de toutes façons, la quasi-totalité des élèves ne parlent pas breton en dehors de l'école, donc une fois la scolarité finie, ils oublient tout. Donc ni le breton réel, ni le breton «Diwan» ne seront transmis.


«Que l'on sache, le dialecte poitevin n'est pas enseigné à Poitiers, pas plus que le dialecte picard en Picardie. C'est une langue française unifiée qui est enseignée.»

le poitevin n'est pas du français, ni le picard, ce sont des langues d'oïl, qui se sont développées parallèlement au français. Tout comme le gallo, du reste. Si le poitevin et le picard ne sont pas enseignés (ou peu, il doit exister des cours à mon avis), c'est à cause de la mentalité jacobine ambiante (bref, la vôtre) depuis la Révolution. Mais le gallo est enseigné, et c'est une langue d'oïl au même titre que le poitevin et le picard... Vous avez l'air de trouver ça bien que le picard et le poitevin soient peu enseignés, on voit là votre tolérance et votre ouverture d'esprit.

«Il en est de même pour toutes les langues modernes.»

renseignez-vous sur ce qui se passe en Corse (le concept de «langue polynomique»), dans les pays d'Oc et même dans une partie du Pays basque... l'uniformisation n'est heureusement pas une fatalité partout. Les gens les plus sectaires sont malheureusement en Bretagne, vous en êtes la preuve.
Renseignez-vous sur la Norvège (pas le pays le plus sous-développé du monde), où deux standards écrits coexistent, et où chaque citoyen utilise son dialecte en toutes occasions, sans que ça ne pose de problème à personne.

«Mais à Auray, en lieu et place du breton moderne, unifié, on enseigne le dialecte vannetais et donc la langue et le manuel utilisés ne sont pas les mêmes qu'à Quimper, Brest, Paris ou New-York.»

sauf que c'est faux - j'aurais aimé que ça soit vrai, et qu'on enseigne aux enfants un breton qu'ils pourraient utiliser avec leur entourage et pas seulement dans l'enceinte de leur école.
Si vous connaissiez le sujet, vous sauriez que le breton «unifié, moderne» n'est qu'un succédané de breton, un mélange de léonard littéraire et de trégorrois littéraire, écrits dans une orthographe bâclée, ni phonétique ni étymologique, ni pédagogique ; qu'il est farci de mots inventés incompréhensibles pour tous les bretonnants naturels, de fautes de toutes sortes, que sa syntaxe et sa phraséologie sont françaises, bref, qu'il est le contraire du breton réel et qu'il est dépourvu d'intérêt... Le breton «unifié» n'est qu'un symbole pour les militants politiques, qui s'en servent comme outil de revendications. Il ne pourra jamais être utilisé que dans les petits cercles d'apprenants et dans une poignée de familles militantes.

«Si l'on se réfère aux prévisions de l'Unesco, la prochaine étape que risque de connaître la langue bretonne, c'est de devenir une langue en situation critique, dernier niveau de vitalité avant son extinction. »

Son extinction aura été causée par des gens comme vous, l'Histoire s'en souviendra.


YF LE COADIC
Vendredi 22 novembre 2024
«Un Irlandais, un Londonien et un Texan parlerons des anglais n'ayant rien à voir»
Faux. L'anglophone que je suis ayant vécu aux States, au Canada, en Grande-Bretagne peut vous dire que, à part des accents variables, les mots s'écrivent de façon identique.

YF LE COADIC
Vendredi 22 novembre 2024
réponse à Mickael
«Un Irlandais, un Londonien et un Texan parlerons des anglais n'ayant rien à voir». Faux. Pour l'anglophone que je suis ayant vécu aux States, au Canada et en Grande Bretagne, il n'y a que des différences d'accent, les mots s'écrivent de la même façon.

YF LE COADIC
Vendredi 22 novembre 2024
réponse à Korli:
l'avenir est aux brittophones et non aux bretonnants!

kervegon
Vendredi 22 novembre 2024
Rarement un article sur ABP m'aura autant fait rire... Je n'avais encore jamais vu de jacobin breton.

Jeannotin
Vendredi 22 novembre 2024
Comment peut-on écrire aujourd'hui un tel texte ? Un informaticien est quand même censé savoir l'anglais et devrait avoir remarqué sa diversité. La diversité de la langue bretonne n'est en rien un facteur de division. J'ai 22 ans et je parle le breton de mon village des environs de Carhaix que j'ai appris auprès de ses locuteurs. Cela ne m'empêche nullement de comprendre le breton des Trégorois que je connais. Je n'ai jamais parlé avec des vannetisants car je vais moins dans ce pays et que je n'y connais aucun bretonnant, mais je sais par des témoignages directs que l'intercompréhension est possible. Le seul à semer la division entre les Bretons de pays différents, c'est vous. Comment pouvez-vous vous permettre d'écrire ce texte alors que vous ignorez tout du breton ? Gardez votre galleg flour et laissez les Bretons bretonnants parler leur breton, qu'il soit du Pays de Vannes ou d'ailleurs.

Jacques
Vendredi 22 novembre 2024
Et c'est reparti.

Je dirai que l'article et le post sont à la fois vrai et inexact.

«il n'empêche que les langues modernes ne sont en aucun cas unifiées»

Ce n'est pas vrai car la plus part des langues modernes (?) sont unifiée mais la volonté de standardisation varie énormément suivant les cas.

En République cette standardisation est structurelle des fameuses valeurs de la République en atteignant le niveau d'un fanatisme totalitaire pratiquement unique au monde au nom de la défense/création de l'unité d'une nation qui n'existe que sur le papier...!

Le monde anglo-saxons est plus tolérant principalement du fait que l'anglais n'est plus uniquement la langue d'Angleterre mais également des USA, Inde, Pakistan, Australie... Ce qui n'empêche que le socle initial reste l'Anglais «littéraire» d'Angleterre (on trouve plus souvent le mot «night» que «nite»... )

En Allemagne, l'Allemand unifié est bien une réalité mais il existe aujourd'hui une résurgence des dialectes tant à l'école que dans les programmes TV (qui rappelons le, sont principalement régionaux)... Reste que l'Allemand unifié reste la base de l'enseignement.

Ce modèle allemand se retrouve pratiquement partout en Europe : «Un socle unifié et une acceptation bien vaillante de la redynamisation des dialectes».

Prétendre que les Dialectes bretons sont une richesse propre aux Bretons, c'est là aussi faire erreur : toutes les langues possèdes des dialectes (des variantes régionales)!

En Bretagne, nous avons un problème d'identité que nous n'assumons pas face aux valeurs de la République.

Du fait, nous contournons le vrai sujet chacun à notre manière.

Ceux qui parlent de breton «chimique» / «artificiel» font le jeu des Républicains... Le breton unifié n'est pas plus chimique que les autres langues. D'ailleurs, s'il fallait faire un classement «chimique» des langues, la langue française obtiendrait très certainement une place de choix...

Ceux qui veulent «cultiver» les dialectes au rand de «langue distincte» font également le jeu des Républicains. Qu'on nous cite le pays ou une langue unifiée n'existe pas et où les dialectes sont tous langues officielles....! (c'est à dire que le manuel d'utilisation d'un four à micro-onde est traduit dans tous les dialectes....!)

Le breton unifié a toute sa place de la même manière que l'enseignement des dialectes a également tout sa place... L'un pour son coté «pratique / officiel», l'autre pour son coté «vie courante et charme régional». On a autant besoin de l'un que de l'autre et les 2 forment un tout!

Le jour où les Bretons assumeront leur divergence avec les valeurs de la République, ce débat n'existera plus!


ALAIN
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne suis pas sur qu'il naisse actuellement beaucoup de dialectophones et l'on sait qu'il ne reste que moins de 200 000 locuteurs, il y hélas pour une possibilité de survie de la langue bretonne que peu de choix, soit on enseigne directement le breton dialectisé de sa région aux volontaires (je rappelle à ceux et celles à qui cela aurait échappé que l'enseignement du breton est totalement optionnel, donc dialectisation dû entre autre raison à son non-enseignement) et là son utilité régional, ne sera que sentimental, soit on enseigne un breton unifié employant dans la mesure du possible tous les mots communs employés dans quatre dialectes, des mots qui ont existé dans le vocabulaire breton et qui ont été oubliés, et des mots «breton moderne». Comme le dit YF LE COADIC l'avenir est aux brittophones et non aux bretonnants.

Ahaha !
Vendredi 22 novembre 2024
Continuez c'est génial ces articles néo-brttophiles, grâce à vous les gens vont peut-être enfin comprendre ce qui se cache derrière la façade du militantisme breton : Une belle supercherie

Là où le gouvernement français a échoué à détruire complètement la langue et la culture bretonne, vous vous réussirez !


Maneguen
Vendredi 22 novembre 2024
Il y aurait paraît-il autant de différence entre le (haut ?-Vannetais et le KLT qu'il y en a entre le portugais et l'espagnol.
Mais si c'est une difficulté objective, elle doit être surmontée si l'on regarde à quoi doit servir le breton.
Cette vocation du breton, d'essence politique, est pour un nationaliste breton de devenir le vecteur d'une Bretagne bretonnante, sa vocation est bien ultimement de remplaçer le francais.
Et de ce fait il faut un bon outil, disait roparz Hemon.
Il y a moyen d'adoucir les différences. C'est essentiellement une question de volonté de part ET D'AUTRE, c a d du côté du KLT aussi.
Il y a eu il y a qq année un ancien prof de Baden qui prônait quelques règles simples pour aller dans ce sens. C'est la sagesse.

D'autre part, philosophiquement, enfermer des enfants dans un (sous?) dialecte en pleine putréfaction c'est aliéner leur capacité de parler de tout dans leur langue. Une vraie langue doit être d'aujourd'hui, capable d'exprimer tous les plis de la pensée.
Je pense la même chose au sujet des parlers de Hte Bretagne et du Maine.

Nous, les bretonnants, venons de sortir un ouvrage qui existe depuis 200 ans au moins en gallois : un dictionnaire de Théologie de 446 pages marplij. Une performance qui tire le breton vers le haut.
Question : dans ce domaine, qu'est qui a été écrit en Vannetais pur dans le domaine de la théologie ? Il faut remonter à DIHUNAMB, une série d'articles insprirés de St Thomas d'Aquin publiés dans cette revue en ZH rédigés par Roperh Er Mason, une des principaux acteurs de l'unification orthographique et auteur d'un précieux livret traitant de la difficile (il faut le reconnaître) intégration du Vannetais dans la langue littéraire moderne, dite 'Yezh unvan'.

tous les dialectes meurent à vue d'oeil maintenant, et le vannetais est sûrement plus près de la tombe, malheureusement que le Leonard ou le Trégorois, car ceux là bénéficient d'une plus grande aire, le KLT, et d'une grande proximité avec la langue écrite.

On ne peut refaire l'histoire. Sauvons tout ce qui peut l'être et continuons à forger la langue bretonne dont nous avons besoin : ur yezh modern, kreñv, ha yaouank.


didier lebars
Vendredi 22 novembre 2024
C est deja une montagne pour un francophone d'apprendre le breton, ensuite maitriser l'anglais, etc ... Ceux qui ont la chance d'avoir acquis des dialectes en enfance tant mieux pour eux.

Le succes de l'anglais, plus gros dictionnaire du monde, est justement qu'il n'y a pas d' academie anglaise. Pour moi la grosse target c'est google translate avec du breton et surtout le lien breton<->anglais. Un truc accessible partout avec le son. Si ceux qui ont les connaissances pouvaient s'investir. Le welsh y est, le basque aussi.


Reun Allain
Vendredi 22 novembre 2024
N'inventons pas de faux problèmes. Dans aucune langue on ne prononce comme on écrit et on ne prononce pas partout de façon identique même si on écrit avec un graphie commune.

Il n'est pas indispensable d'aller chercher très loin pour voir des exemples que nous connaissons tous: Le français: il y a une orthographe théoriquement unifiée mais ce n'est pas prononcé comme c'est écrit. On ne s'en rend pas compte tout simplement parce que c'est enseigné. Le breton peut être parlé «dialectalement» ce qu'on appelle ailleurs avec un «accent marqué» et tout le monde se comprend aisément dès l'instant où l'oreille est entrainée. Avec l'usage on ne s'en rend plus compte. Personnellement je parle le «tchétchène» c'est à dire avec l'accent vannetais, les gens éduqués de n'importe quel coin du Finistère ou du Trégor comprennent sans problème, quand j'écris c'est en unifié dit «peurunvan». Une remarque, il y aurait cependant matière à améliorer l'unification orthographique mais là on tombe dans une autre guerre de religion.

Pendant ce temps là nos noms de lieu en breton sont remplacés par des nouveaux noms à consonance «à la mode». Exemple pour les communes fusionnées de Naizin, Remungol et Moustoir-Remungol les élus ont trouvé moderne d'appeler la nouvelle commune «Evellys». C'est une belle marque de papier Q. A Quimperlé les élus se battent pour rebaptiser les salles du Coat-Kaër, en lui donnant le nom de Benoîte Groult. Protestation de l'opposition. Pour garder le nom breton sans doute ! Pas du tout, ceux qui protestent voudrait l'appeler Sarah Bernhardt. Eux ils ne se battent pas entr'eux pour le breton.


Pierrot
Vendredi 22 novembre 2024
Je suis un brittophone qui écrit dans l'orthographe moderne du breton (dite «peurunvan»), qui sait parler breton du Haut-Vannetais et les bretons du Centre-Bretagne et du Trégor. Cette variété dialectale m'amuse et enrichit le breton qui me tient le plus à cœur. Je joue avec la langue, je m'amuse avec ; je n'ai pas le teint de morgue des sectaires d'un camps ou de l'autre, très imbus de leurs positions et ennuyeux à mourir.

Ce breton que j'aime, c'est un breton plus ou moins standard avec les richesses phonologiques de chaque dialecte et les choix lexicaux propres à enrichir ma pratique du breton. Un coup, je privilégie un mot issu du vannetais, un coup du trégorrois, un coup du léonard, un coup de Preder. Oui, je mélange allégrement divers dialectes en m'appropriant les richesses de chacun d'entre eux car je n'ai ni une vision patrimoniale, ni une vision politique du breton mais créative et artistique. Une réflexion sur le style («le style, c'est l'homme» disait l'autre) fait grandement défaut aujourd'hui, soit dit en passant.

Je suis, pour ma part, agacé par ceux qui parlent un breton soi-disant standard mais avec les choix phonologiques les plus pauvres, qui font qu'ils parlent une espèce de succédané de sous-léonard au nom de leur chère «unité»; et par ceux qui veulent à tout prix vous enfermer dans un demi-canton, si vous parlez bien breton, en vous obligeant à utiliser les mots connus à tel ou tel endroit par souci de ce qu'ils appellent «l'authenticité». Quand, on me demande d'où vient mon breton, je renvois les gens à leurs chères études, comme on dit (pour rester poli).

Mon breton à moi n'est pas du Trégor, ni du Vannetais, ni de Rennes. Il est de Bretagne et c'est tout. De là, le breton le plus riche possible, sur tous les plans. C'est d'ailleurs curieux, cette obsession de certains de savoir d'où vient notre breton. Qu'est-ce que ça peut leur faire ? Comme si une langue n'avait pas une existence autonome et était forcément attachée à un territoire de gré ou de force. Dans un avenir plus ou moins lointain, qui sait si le breton ne sera pas appris et utilisé sur la lune ? Dira-t-on de quelqu'un qu'il parle le «loareg» ? Lol, les amis.

Une dernière chose est agaçante : ceux qui s'obstinent à écrire dans une orthographe qui n'a plus cours, si ce n'est chez les fâcheux. Ainsi, si les Vannetais en question écrivent «blezad mat» comme recommandé dans le dictionnaire de An Here, pas de souci. Par contre, kaoc'h au «bloavez mad» de la municipalité de Brest !


Jiler
Vendredi 22 novembre 2024
Article absolument inutile et hors sujet en ce qui concerne la survie de la langue bretonne.

TY JEAN
Vendredi 22 novembre 2024
Moi non plus je ne comprends pas le sens de cet article qui semble vouloir dénigrer les variantes locales du breton .De plus ,pour un breton même non bretonnant, il est aisé de faire la différence entre l'accent d'un brestois, d'un quimpérois ou d'un vannetais.C'est toute la beauté et la richesse de notre particularisme.
Je préfère cent fois entendre ces variantes de nos accents locaux que l'accent du parisien descendu dans sa résidence secondaire sur le littoral.

Gildas Chatal
Vendredi 22 novembre 2024
Réponse à YF LE COADIC Vendredi 18 novembre 2016
réponse à Mickael
«Un Irlandais, un Londonien et un Texan parlerons des anglais n'ayant rien à voir». Faux. Pour l'anglophone que je suis ayant vécu aux States, au Canada et en Grande Bretagne, il n'y a que des différences d'accent, les mots s'écrivent de la même façon.

Faux, tout comme votre article, vos dires ne tiennent pas vraiment la route. «Mum» en Grande-Bretagne, «Mom» aux USA, «Colour» en Grande-Bretagne«, »Color« aux USA, »Centre« en Grande-Bretagne, »Center« aux USA, ... etc. etc....
Votre article fait froid dans le dos, vous nous préparez des lendemains bien sectaires. »
Dans l'intérêt du Breton le dialecte Vannetais doit disparaître", ça me rappelle la politique d'éradition de la langue bretonne par le gouvernement autrefois.


patrick remond
Vendredi 22 novembre 2024
le vannetais n'est pas une langue distique du breton. d'ailleurs elle a conservé des traits du moyen breton qui on été perdu en certaines partis du klt.
1)la prononciation oe ( dilaectisé en oa en klt) , proche de la prononciation galloise, conservé dans le klt dans la région de Rostrenen et de Plounevez -Quintin.
2)la prononciation du w ( dialectisé en V ou «rien» en klt), conservé dans le klt dans le trégor.
3) la pronociation des pluriels en -tou ou dou alors que dans le klt (en general) elle a été dialectalisé en chou ou jou.
4) la conservation de la prononciation du h dans anv (nom) ou dans le verbe auxilaire ober, ra c'hra en vannetais.

non le vannetais n'est pas une langue distincte, elle a juste differé du moyen breton de maniere differente. c'est dommage que l'unification du breton ait trop suivi la prononciation parisienne, dite moderne....Le francais etant parlé conjointement avec le breton a Brest ( comme a nantes, saint brieuc, rennes etc...) a sans doute influencé tout cela.
Pourtant le francais etait sans le moindre doute parlé à Vannes mais il n'a pas influencé le parler vannetais... interessant


YF LE COADIC
Vendredi 22 novembre 2024
Réponse à Gildas Chatal
Pour reprendre vos dires: vos exemples, des anecdotes, ne tiennent pas vraiment la route. «Mum», «Mom» , «Colour» , «Color», «Centre», «Center». Rien à voir avec blead et bloavezh.

Dominique POULERIGUEN
Vendredi 22 novembre 2024
Dans l'impossibilité de publier ce texte, Dominique POULERIGUEN m'a demandé de le faire à sa place. YF Le Coadic.
En remplaçant français par breton ,Monsieur Le Coadic serait peut être un peu apparenté à l'abbé Grégoire ,lui aussi voulait mettre conserver dans un musée les langues des minorités nationales .Oui à la limite,puisque vous abordez le sujet on pourrait considérer historiquement le haut vannetais du moins ,comme une minorité nationale au sein de la Bretagne ,marqué qu'il a été par l'empreinte vénète continentale voir insulaire ,de part le système des peuplades doubles de l'antiquité .
Ceci dit ,on peut très bien respecter la spécificité vannetaise ,sans en rajouter effectivement .
D'autant plus que le bas vannetais, surtout l'ouest du pays pou rleth a des influences cornouaillaises, et c'est d'ailleurs réciproque ,bien qu'il y a une certaine rupture au niveau de l'Ellé . Le découpage de la Bretagne en dialectes est d'ailleurs relatif , il a été officialisé par l'église de part les limites des anciens évêchés ,alors que la réalité n'est pas aussi tranchée ,c'est plutôt une déclinaison nord ouest vers sud est .
L'erreur et la faute grave,probablement irréversible a été ,pour des raisons purement idéologiques de n'avoir pas établi le lien entre la langue codifiée et celle des natifs ,voilà l'explication de la situation plus que délicate du Breton .Mais parait t-il que certains se contenteraient de la subsistance de mille brittophones purs et durs .
Vous copiez le système français qui a justement produit une langue élitiste à l'origine ,contrairement à l'anglais qui s'est développé d'abord sur une base populaire quelque peu bâtarde dans le sens ou ,des mots franco normand avaient remplacés les mots germaniques .Par contre le breton des natifs s'est aussi dégradé vu que les locuteurs ont remplacés à tort , des mots bretons existants par des mots français . donc malgré tout il y a une part de vérité dans votre chronique surtout quand vous dites à raison que le picard n'est pas enseigné ,tout comme l'expression gallèse de nos voisins d' outre Couesnon .

YF LE COADIC
Vendredi 22 novembre 2024
Réponse à Gildas Chatal
Pour reprendre vos dires: vos exemples, des anecdotes, ne tiennent pas vraiment la route. «Mum», «Mom» , «Colour» , «Color», «Centre», «Center». Rien à voir avec blead et bloavezh.

Denebet
Vendredi 22 novembre 2024
Échanges souvent intéressants sur le plan linguistique. Mais politiquement, il n'y a de quoi excommunier personne. L'avenir du breton ne dépend pas de ces différences qui donnent des couleurs et des saveurs à la langue, mais de la pratique réelle au quotidien dans la famille, à l'école, dans les medias, Les différences s'adaptent à l'intercompréhension nécessaire à la communication à moins de vivre reclus et dans la marginalité au fond des bois, sans radio, sans télé et sans internet. La langue évolue et évoluera encore par son usage. Mais de grâce, parlons le breton de façon naturelle et correcte, avec ses règles fondamentales au jour d 'aujourd'hui sans faire semblant de parler celui de nos arrières grand-mères. Trugarez comme auraient dit Pierre-Jakez Hélias et Anjela Duval.

Patrick DREAN
Vendredi 22 novembre 2024
Bonjour,

je vous avais envoyé une réaction mais vous ne l'avez pas publiée. Est-ce un souhait de votre part (et c'est dommage mais vous en avez le droit) ou bien est-ce un problème technique ?


YF LE COADIC
Vendredi 22 novembre 2024
A Patrick Dréan - Je n'ai pas recu votre commentaire. Ceci est essentiellement un problème technique et non une censure. Il est arrivé le même problème à Pouleriguen. Adressez moi votre commentaire sur mon email: yvesfrancois.lecoadic [at] gmail.com
Je le publierai alors sous votre nom.
Cordialement

Pierre-Jean Cosquer
Vendredi 22 novembre 2024
Je suis très étonné que personne ne songe à l'affectif intergénérationnelle qui à été si malmené...; à 53 ans je fais parti des gens à qui les parents n'ont n'a pas enseigné le Breton... Mon père m'avait répondu que ne sachant pas l'écrire, il ne voyait pas comment me l'apprendre ( sûrement sincère, cette réponse était peut-être aussi une manière inconsciente de s'auto-dédouanner de m'apprendre sa langue maternelle; l'ambiance il y a 40 ans n'était pas à l'apprentissage du Breton)... Depuis, j' y suis revenu à trois reprise: à l'adolescence, au lycée où nous étions 8 jeunes de 16 ans sur 3000 élèves à suivre un cours...échec! Mais, quelques mots tout de même...Puis à trente ans, leçon du soir et enfin depuis 5 ans, seul puis en formation adulte... et j'ai enfin eu l'émotion intense de pouvoir me faire comprendre des personnes de ma famille toujours vivantes qui dialoguaient jadis avec mon père... Je vis en pays Bigouden et l'accent est suffisamment fort pour rendre le dialogue difficile... le KLT me semble tout de même efficace, ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas à apprendre les spécificités du Pays Bigouden. Cette pression mise sur la langue Bretonne a aussi eu un impact négatif sur les ado de l'époque puisque certains , peut-être nombreux finalement ont rejeté clairement la langue maternelle de leurs parents ( j'imagine la souffrance de certains parent, tout comme je ressent encore cette terrible frustration ne ne pas avoir pu échangé avec mon père )... Le Breton que j'apprends est le KLT et il me permet de communiquer avec les Bretonnants de souche... L'effort qu'il me faut faire est d'acquérir l'accent du Pays bigouden...L'effort qu'il me faut aussi faire est de faire comprendre aux anciens que j'ai besoin d'eux comme j'avais besoin de mon père pour apprendre sa langue qui aurait du être la mienne, l'effort que doivent faire les anciens est d'accueillir un néo-bretonnant sans lui jeter à la figure son «breton des livres»... Aujourd'hui me semble être la première génération ou il n'y absolument plus un mot de Breton nulle part au sein de la Famille!!!!!... Le Breton n'existe plus pour les jeunes et le pire c'est que le pourquoi de son enseignement ne me semble pas enseigné dans les écoles spécifiques. J'ai pu poser la question à une classe de troisième ( je ne préciserais pas la filière ) et sur 25 élèves, cinq était en mesure d'expliquer pourquoi ils apprenaient le Breton. Sic!... Aussi, Je pense que ma génération à le devoir de transmettre ce qu'elle «peut» transmettre ( KLT et spécificité locale, idem pour le Gallo et autres langues de l'hexagone d'ailleurs ) entre les Bretonnants de souche et les jeunes inconscients de ce qu'ils sont en train de perdre...Ma génération me semble être condamnée malheureusement trois fois: 1-on ne lui a pas enseigné le Breton, 2-elle doit donc faire l'effort de l'apprendre pour réduire la fragilité affective mais aussi par devoir, 3-elle subit des quolibets de la part des Bretons toujours convaincus de son inutilité comme des puristes et parfois de la part des anciens qui se mettent tout de suite au Français... dès que l'accent n'y est plus. Le problème n'est pas que technique mais bien aussi affectif.

Paul Chérel
Vendredi 22 novembre 2024
La lecture de cet article m’a laissé perplexe car je n’ai pas bien saisi où l’auteur voulait en venir. Peut-être cela était-il dû à une connaissance très imparfaite du breton “tel qu’on le parle” comme aurait dit ASSIMIL, dont le créateur à le même nom de famille que moi.
Heureusement, après lecture de l’article, j’ai lu TOUS les commentaires qui, eux, m’ont réconforté.
J’ai appris, dans ma jeunesse, (un peu) de breton à Paris et passé avec succès un “trec’h kenta” qui était la récompense d’un assez bon et copieux vocabulaire breton pour l’écrire mais pas du tout pour le parler, surtout avec l’accent et les intonations quels qu’ils soient.
Je suis devenu,par la suite Morbihannais. J’ai deux sœurs qui habitent le Finistère et deux filles qui possédent des résidences en Bretagne brittophone.
Voilà pour les présentations !
Je crois que les différences dialectales, ici où là, n’ont guère d‘importance. Elles ne reflètent souvent que de petites querelles de clochers quasi familiales ou un manque d‘effort de la part des locuteurs.
Mais si le breton (brezhoneg ou brehoneg) se perd, ce n’est certainement pas à cause de ces diverses formes dialectales mais surtout parce que les Bretons -bretonnants dits de naissance- ne savent ni le lire, ni l’écrire.
Et pour cela, il faut, il a fallu, une certaine homogénéité d’écriture, à défaut de prononciation.
C’est donc le fameux KLT qui n’est peut-être pas parfait, mais marque la volonté de subsistance d’UNE langue qui appartient aux trésors de l’Humanité. C’est effectivement cela que l’on doit entretenir. Les accents suivront. Je connais un Alsacien vivant à Marseille et qui a adopté la petite “pointe” voulue localement. Le mot ”Blead” apparaissant ces jours-ci sur les banderoles de Noël des rues morbihannaises, ne me choquent pas, même si j’emploie plutôt le mot “Bloavez”, avec ou sans H.
Notre Bible, c’est Roparz Hemon. Paul Chérel

Gwenedeger biù
Vendredi 22 novembre 2024
On sent du mépris et surtout de l'ignorance dans cet article. A vouloir uniformiser au détriment des réalités culturelles on se retrouve rapidement sous une parodie de Troisième République à la bretonne.

Si les différences vannetaises mettent tant en danger la langue bretonne, il faudrait peut-être envisager une différenciation plus nette, autrement dit ne plus parler de «la langue bretonne» mais «des langues bretonnes».


Alan HERVE
Vendredi 22 novembre 2024
Ne ouien ket e oa ar Gwenedeg ken disprizet get tud 'zo en hor bro-ni.
Kavet e vez rannyezhoù e pep bro ha gwell-a-se !
« Jakobined-ar-brezhoneg » eo daet da vout tud 'zo .... Siwazh !!!
A galon ha joa deoc'h-c'hwi
Alan HERVE

Fabien Renaud
Vendredi 22 novembre 2024
Mettre sur le dos d'une catégorie la responsabilité d'un échec collectif... cela ressemble à un sacré aveu de faiblesse au mieux, au chant du cygne ou - pire - à une dangereuse dérive d'exclusion... Il faut se ressaisir et ranger au purgatoire cet article bien peu constructif. Les revirements ne sont de toute façon qu'une perte de temps. Unifier au forceps, c'est jacobin et heureusement trop tard dans le cas du breton. Il faut l'accepter. Et mettre le paquet sur l'avenir, la jeunesse. Le vannetais n'enfoncera pas la langue bretonne plus qu'elle ne la sauvera. C'est une richesse de plus. Un particularisme qui en vaut un autre. Soyons cohérents jusqu'au bout !

Aries Mop
Vendredi 22 novembre 2024
«breton moderne, unifié», créé par des nazillons sur ordre des nazis en 1941; Au détriment des bretons diversifiés parlés par les bretonnants de Bretagne.

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