Certes les Bretons ont été de prodigieux fabricants de toiles à l'époque de la grande prospérité bretonne, mais ce n'est pas de toiles de lin ou de chanvre dont il s'agissait aujourd'hui à Vitré, mais bien du vaste réseau des expatriés bretons qui petit à petit s'organisent.
Si au moins cinq tentatives d'organisation et de capitalisation des Bretons à l'étranger existent, Bretagne international, la DEB (diaspora économique bretonne) de Locarn, An Tour Tan, et le tout récent BZH Network, Bretons du Monde (anciennement OBE) est la plus ancienne et probablement la plus structurée. Une réunion en Bretagne tous les étés rassemble de 50 à 100 personnes car oui, rassembler des Bretons émigrés aux 4 coins du globe est quasi impossible. Beaucoup restent en contact via l'internet, utilisent facebook ou le site de Bretons du Monde (voir le site) tout juste “redesigné” et qui se veut un site de réseau social au service de contacts certes, mais bientôt d'échanges de connaissances des uns et des autres – voire de point de départ de projets ou d'agrégation de talents.
Si le matin le député maire de Vitré Pierre Méhaignerie et le nouveau président de l'association, Louis-Paul Heussaff, basé aux Philippines, ont ouvert les débats, suivis de Jakez Bernard pour Produit en Bretagne, de Yves Pelle pour la DEB, et de Bernard Le Nail sur l'histoire de la diaspora bretonne, l'après-midi fut l'occasion de témoignages captivants sur cette diaspora, dont deux success story de Vitréens. Il s'agissait de Jean-Pierre Travers, architecte et architecte d'intérieur à Miami et de Emmanuel Méril, juriste vivant en Chine depuis de nombreuses années.
Philippe Argouarch
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