Jeudi matin, le Collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » avait convié la presse à Quimper pour annoncer un grand événement, dont on savait déjà, par leur fil Twitter qu'il aurait lieu le samedi 14 juin prochain.
Christian Troadec, Thierry Merret ont pris la parole, mettant l'accent, tour à tour, sur le fait que le gouvernement n'avait pas entendu l'aspiration des Bretons à réunifier la Bretagne, préférant un lâche statu quo à une réforme des limites des régions qui ouvrirait la voie à une une Bretagne forte, capable de s'imposer au niveau mondial.
Le gouvernement se tait sur l'écotaxe, alors que le Collectif rappelle qu'il exige la gratuité des routes en Bretagne et il semble indifférent aux graves problèmes que rencontrent la pêche, l'agriculture et l'agroalimentaire.
L'actualité de la modification des régions conduit le Collectif à présenter la future action de grand ampleur des Bonnets rouges comme « la riposte » déclinée ainsi, dans un texte qui a été distribué :
«NON à un État jacobin qui
CRÉE des distorsions de concurrence,
DÉTRUIT nos emplois
NOUS ÉTOUFFE par l'avalanche de normes et de contraintes administratives,
DÉCOURAGE toute initiative
REFUSE une Bretagne à 5 départements
RE ZO RE» (Trop, c'est trop, NDLR)
Certains ont pu prendre les manifestations près des préfectures de Bretagne, comme l'expression du printemps des Bonnets rouges annoncé en mars par le Collectif, mais la principale motivation de celui-ci est de redonner à la Bretagne des chances de développement économique pour créer des emplois, avant même la Réunification qui ne serait qu'un accélérateur.
Le Collectif reprend son discours d'avant la période des élections :
«Nous, les besogneux, nous voulons vivre, décider et travailler en Bretagne !
Ce n'est qu'ensemble, nombreux, unis et solidaires que nous libérerons les énergies pour des emplois nombreux dans une Bretagne historique, une Bretagne réunifiée à 5 départements avec une Assemblée unique.
Artisans, paysans, transporteurs, commerçants, pêcheurs, chefs d'entreprise, salariés, militants culturels et tout citoyen partageant la charte des Bonnets rouges,
Retrouvons-nous le samedi 14 juin…».
La dizaine de journalistes présents à la conférence de presse devant la porte de la préfecture de Quimper ont été frustrés, car, s'il leur a été dit que « La riposte est en marche », ils ne sauront que lundi 9 juin, par un communiqué, à quel(s) endroit(s) auront lieu les spectaculaires concentrations de tracteurs, de camions et de Bonnets rouges annoncées. C'est paraît-il un secret que ne partagent que Thierry Merret et Christian Troadec.
A en juger par les informations recueillies auprès des transporteurs amis du Collectif, on peut s'attendre à des centaines de véhicules professionnels, tracteurs et camions, en mouvement sur les routes de toute la Bretagne.
■On parle beaucoup de diaspora, d'ouverture au monde, de bretons à l'étranger de .bzh, mais concrètement sur une période aussi importante, nous ne sommes pas en mesure de médiatiser la question bretonne à l'étranger , particulièrement dans des pays qui historiquement, culturellement ou «stratégiquement» pourraient être sensibilisés : îles britanniques, Etats-Unis, Australie, Nvlle-Zélande, Canada, Belgique, Scandinavie, pays de l'Est...
Bretagne Réunie envoie des courriers à l'UE, pourquoi pas, mais je pense que c'est très secondaire par rapport aux médias, gouvernements etc des pays que je viens de citer. Barroso and co s'en contrefoutent de nos problématiques, je dirais que des régions et pays mollusques, ils sont pas contre.
Par ailleurs les élus et députés bretons prennent-ils des contacts avec ceux des autres régions ?? Nous avons des alliés objectifs dans cette histoire. Apparemment Royal aurait + milité pour notre «survie» administrative que d'autres.
Il faut rompre notre isolement et pas être systématiquement défensifs.
Que Troaduc surfe sur les motivations antifiscales des artisans, commerçants, paysans, etc., dans un relent assez nauséabond de petainopoujadisme pour faire valoir ses intérêts autonomoindependentistes passe encore. Que l'ensemble des benêts rouges s'autoproclame porte parole de la cause bretonne passe beaucoup moins.
Je travaille aux 4 coins de l'Hexagone et, force est de constater que si la réunification de la Bretagne avait plutôt bonne presse chez l'ensemble de mes interlocuteurs, l'arrivée tonitruante des bonnets rouges et la cannibalisation de l'ensemble des actions en faveur du retour de la Loire Atlantique dans le giron breton, à jeté un discrédit non négligeable sur la cause.
Partout en France, les clowns rouges incarnent le personnage le plus vulgaire et le plus offensant pour un breton : le plouc. Motivé par une haine de l'Etat incarné par l'impôt, il n'envisage la réunification et une autonomie accrue qu'au simple nom de la fiscalité. Il met totalement au placard la dimension environnementale (normal il est partie prenante d'un système agroproductiviste qu'il entretient et qui l'engraisse au détriment de ses plages, de ses côtes et de ses rivières).
Une certaine une de Charlie hebdo titrait : «marre d'être aimé par des cons». J'ai envie de dire : «marre d'etre représenté par des ploucs». Le mouvement breton est pluriel avec des personnes venant de tous horizons. De grâce arrêtez de cannibaliser toutes les actions en faveur de la réunification et de donner une image du mouvement breton qui ne correspond pas une seconde à la diversité du mouvement.
Merci.
Il y a par exemple, le célèbre réseau : MIDAS press, qui regroupe nombre de journaux des minorités européennes. Ils possèdent une influence importante vers les institutions européennes.
Les bretons brillent par leur absence.
Il serait intéressant de savoir si les médias internet breton seraient éligibles pour participer à ce réseau!
@ Breizh da viking
Pour Vichy, les bretons du Commando Kieffer étaient des criminels!
Criminels, ploucs, ou terroristes (mots très à la mode!)
Force de constater, qu'il a toujours été plus facile d'être une personne respectable en profitant du système!