Les Bonnets rouges à Morlaix : «Nous sommes là pour faire bouger la Bretagne, tous ensemble»

Reportage publié le 9/03/14 13:29 dans Politique par Christian Rogel pour Christian Rogel
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Etats-Généraux de la Bretagne 2014 - Morlaix - Vue extérieure
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Etats-Généraux de la Bretagne - Morlaix - 8 mars 2014
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Christian Troadec, Jean-Pierre Le Mat et Thierry Merret aux États-Généraux de la Bretagne - Bonnets rouges - Morlaix - 8 mars 2014
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Christian Troadec, Jean-Pierre Le Mat et Thierry Merret aux États-Généraux de la Bretagne - Morlaix - 8 mars 2014

Les Bonnets rouges sont à l'heure

Les Bonnets rouges ont tenu, avec succès, les États-Généraux de Bretagne, à Morlaix, le 8 mars 2014.

Dans un précédent article (voir notre article), nous disions qu'une machine politique devait avoir sa constitution, une plateforme à même de réunir tous ses participants.

A l'appel du «Collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne», les 60 comités locaux des Bonnets rouges ont fait venir plus de 5 000 personnes et ont publié la leur, exactement trois mois après avoir dit qu'ils le feraient et comme ils avaient dit qu'ils l'écriraient. Ils ont aussi confirmé, malgré les doutes des observateurs, qu'ils ont gardé la dynamique issue des deux rasssemblements réussis de novembre 2013 à Quimper et à Carhaix (voir notre article) et (voir notre article).

L'énergie ne s'est pas perdue parce que leur ciment, fruit d'une lutte de plusieurs années (voir notre article) et de traditions centenaires, n'est pas un brouillard de revendications catégorielles que les institutions classiques savent réduire et diluer, mais un socle d'analyses partagées par de nombreux acteurs, en apparence disparates, mais, tous Bretons de coeur et de raison.

Recette des Bonnets rouges pour mitonner un programme mobilisateur

Thierry Merret, syndicaliste agricole et porte-parole, a répété ce qu'il avait dit à Carhaix sur la méthode pour savoir ce dont les Bretons ont besoin : il suffit de faire l'inverse de ce qui se fait d'habitude, comme dans un pacte d'avenir, par exemple. On demande à des hauts fonctionnaires d'assembler en urgence une botte de mesures supposées réparatrices et on demande aux élus de contresigner.

225 ans après la dernière réunion des États-Généraux de Bretagne en 1789, les Bonnets rouges sont partis à la recherche des doléances individuelles des Bretons. De presque 15 000 documents, allant d'une seule phrase à 37 pages, il a été tiré, par des moyens informatiques de pointe, plusieurs regroupements de thèmes, soit proches, soit reliés par des idées. Le concours empressé des meilleurs spécialistes européens a été obtenu pour avoir des résultats impartiaux, dont les graphes (nuages, liaisons) sont publiés. Cette méthode est originale et un moyen révolutionnaire pour déterminer la volonté du peuple.

Dans un grand déploiement de drapeaux bretons et de sirènes, les États-Généraux de Bretagne 2014 ont ainsi pu adopter les 11 revendications, dont la satisfaction doit permettre un nouvel envol pour le pays.

Les onze revendications des Bonnets rouges

Les quatre premières sont déjà présentes dans la Charte des Bonnets rouges (voir notre article)

- Maintenir la gratuité des routes en Bretagne et supprimer définitivement l'écotaxe.

- Libérer les énergies et soutenir l'emploi par l'allègement des charges et des contraintes administratives.

- En finir avec le dumping social et les distorsions de concurrence en Europe

- Relocaliser les décisions et les pouvoirs économiques en Bretagne

Les sept suivantes sont issues de l'analyse des doléances des Bretons

- Développer des infrastructures et des modes alternatifs de transport avec un rééquilibrage Ouest-Est

- Appropriation par les Bretons de la filière énergie et développement des énergies renouvelables

- Relocaliser la finance

- Officialiser la langue et la culture bretonnes

- Renforcer l'expérimentation, le dialogue, la transparence et le « vivre ensemble » en Bretagne

- Doter la Bretagne de ses propres médias audiovisuels et numériques

- Une Bretagne forte à 5 départements avec relocalisation des décisions politiques.

Les éléments du fort consensus chez les Bonnets rouges

Corinne Nicole, déléguée syndicale de l'ancien abattoir Gad, a pointé la manie des médias parisiens de répéter que les Bonnets rouges sont hétéroclites. Elle a insisté sur l'idée que si un vrai dialogue social est en place, il n'y a pas de raison que les salariés et les employeurs prennent des postures d'opposition permanente, surtout, si la transparence et la franchise sont possibles.

Claude Quéguiner, vendeur de matériaux de construction, a renchéri en disant que, chez lui, les instances sociales étaient présentes, même en l'absence d'obligation, et il a appelé tous les patrons à pratiquer assidument le dialogue social.

Ce qui transpire des interventions aux États-Généraux de Bretagne est qu'il y a des solutions qui ne peuvent être mises en place que dans un esprit commun, que certains ont défini par le fait de vouloir travailler pour le bien du territoire breton.

L'avis des universitaires

Les deux universitaires témoins, Jacques Baguenard et Romain Pasquier, auxquels la salle a demandé de porter le bonnet rouge symbolique, ont parlé d'un peuple en marche, prêt à se réinvestir dans le développement économique et soulignant que la Bretagne a toujours bougé la première, entraînant la France par contrecoup (le Code paysan des Bonnets rouges annonce la Déclaration des droits de l'Homme, les étudiants de Rennes donnent en janvier 1788 le coup d'envoi de la Révolution) et appellent de leurs voeux, l'un, l'autonomie fiscale, l'autre, l'expérimentation de la relocalisation des décisions dans les domaines les plus nombreux possibles. Les 16 milliards d'épargne des Bretons qui se perdent hors de chez eux, dans de grands groupes prédateurs, devraient être réinvestis par les banques mutualistes pour revitaliser la Bretagne.

La base des Bonnets rouges motivée autant par l'emploi et la libération des énergies que par la langue, le culturel et la réunification

Ceux qui croient qu'il y a des Bretons dans des compartiments étanches, avec de l'économique d'un côté et du culturel de l'autre, doivent apprendre que c'est un raisonnement artificiel et vieilli.

C'est le même patron de la Brittany Ferries, Jean-Marc Roué, qui innove en faisant construire à Saint-Nazaire, un navire qui utilisera du gaz produit localement et qui souhaite que les maires fassent appel aux anciens pour initier les enfants au breton dans les activités périscolaires.

Un autre souligne que les collectivités locales sont frileuses pour aider les chaînes de télévision locales Tébéo et Tébésud, alors que des entreprises ont franchi le pas. Bruno Rosec, petit entrepreneur dans le photovoltaïque, souligne qu'un décret, suspendu à la demande de Bruxelles, met en péril 12 000 emplois en France, dont 2 000 en Bretagne.

Jean-François Jacob, président de Combiwest (transport camion-train) (voir notre article) annonce que les Bretons vont reprendre en main leurs outils logistiques que le gouvernement a laissé dégrader et auquel il n'affecterait pas l'écotaxe. Valérie Bescond, conjointe d'un artisan pêcheur, a prévenu que, face aux réglementations absurdes, au découragement des jeunes, à la vente des bateaux aux Espagnols, les marins-pêcheurs allaient, de nouveau, se joindre au mouvement.

Mais, si la salle a vibré à l'énoncé des revendications économiques, elle a, particulièrement, été enthousiaste à l'évocation de l'officialisation de la langue et de la culture bretonnes, et, peut-être plus encore, à la revendication du retour, sans conditions, de la Loire-Atlantique en Bretagne.

Régionalisation, non, car, insuffisante, autonomie, oui

Dans sa propre ville de Morlaix, Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'État et de la Décentralisation, a été la cible de quelques mouvements d'humeur, étant accusée de vouloir noyer la Bretagne dans un grand Ouest invertébré et soupçonnée de mollesse dans l'élaboration d'une loi de décentralisation. Sans les Bonnets rouges, est-il dit, elle ne parlerait pas de région, et Jean-Jacques Urvoas d'une Assemblée de Bretagne, proposition qualifiée de «poudre de perlinpinpin» (C. Troadec).

Les larges autonomies de Catalogne, d'Écosse, du Pays Basque-Sud et des Länder allemands sont plébiscitées par la salle et Christian Troadec indique que l'Écosse, en se rendant autonome par les énergies renouvelables, en attend 220 000 emplois.

Beaucoup de mouvements politiques (guerres du Golfe, printemps arabes, Ukraine) sont liés à des questions énergétiques et les doléances bretonnes incluent un volet sur l'autonomie énergétique à conquérir.

Vers un Printemps des Bonnets rouges en juin ? Nom de code : insoumission

Thierry Merret et Christian Troadec ont mentionné l'éventualité d'un «printemps des Bonnets rouges» (titre d'une célèbre pièce de théâtre de Paol Keineg) qui pourrait être chaud et faire pendant à «l'automme des Bonnets rouges» (Éd. Dialogues (voir notre article)). Seule condition suspensive : la venue du président de la République, François Hollande, pour négocier avec le «Collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne» qui représente toutes les professions.

Pour définir l'attitude des Bonnets rouges, André Lavanant, ancien président de Diwan, la rapproche de celle d'Anne de Bretagne dont le 500ème anniversaire de la mort est célébré cette année, car, en rétablissant le gouvernement de la Bretagne, deux jours après la mort de son rustre de mari, elle montra son esprit d'insoumission.

C'est l'état d'esprit naturel des plus jeunes qui, encore une fois, étaient nombreux à Morlaix. Les manifestants de novembre qui n'y étaient pas, reviendront dans le mouvement en juin, pourvu que l'objectif fixé soit clair.

Note : Taper «Bonnets rouges» dans le moteur de recherche de l'Agence Bretagne Presse donne accès à la plus quande quantité au monde de textes sur ce mouvement. «Écotaxe» permet d'en faire l'historique sur 5 ans.

Christian Rogel


Vos commentaires :
Jackson Five
Vendredi 15 novembre 2024
S'il suffisait de 3000 BR a Morlaix plus Locarn et Glon pour réformer la société française...
La démocratie ce n'est pas les grandes gueules et les grandes brasses mais besognement le vote..et l'accord de tous et même les taiseux..un homme une voix...et pas comme a Carhaix et dans les Syndicats paysans...plus tu hurles..plus tu gagnes ...plus les autres s'ecrasent..!! La méthode Gourvennec marchze dans son milieu pro..mais pas dans la société civile ni même dans sa famille non plus...!!Alors les menaces ...et le chantage...!! On va voter mais ni Merret ni Troadec..!!!

Ed Du
Vendredi 15 novembre 2024
Da Jackson Five,
Ha war-lerc'h?

Mikael
Vendredi 15 novembre 2024
J5 = l'a pas tout compris ? Il ne s'agit pas de réformer la société française en créant la bretonne ! Plutôt que la 1ère nous fiche la paix une bonne fois pour toute.
Et les taiseux sont au moins aussi nombreux pro bonedou ruz (suffisait d'aller sur les ponts le 07/01 et le 01/03 pour voir le capital de sympathie)

André Gilbert
Vendredi 15 novembre 2024
simple question
comment allez vous faire savoir ce qui s'est passé en Bretagne
aucun écho , mais vraiment aucun à la tv française
après l'étouffement de l'ampleur de la manif de NDL
faites du bruit bon sang

Pierre Martin
Vendredi 15 novembre 2024
à Jackson five :
«La démocratie ce n'est pas les grandes gueules et les grandes brasses mais besognement le vote..»
...
démocratie... très bien... vote : super !
Mais vous faites sans doute référence à la démocratie telle qu'exprimée lors du vote des français - référendum - sur le traité d'une constitution pour l'Europe le 29 mai 2005 ?

Laissez nous rire !


Ed Du
Vendredi 15 novembre 2024
à J5 ,
T'as compris maintenant?

Michel Prigent
Vendredi 15 novembre 2024
Voilà un excellent programme et plan de route qui nous change des atermoiements, reculades, demi réformes, saupoudrages de subventions genre «Pacte d'Avenir» auxquels nous ont habitués «nos» élus depuis des dizaines d'années et qui mènent la France dans le mur.
Assez tergiversé, nous avons vu les limites de l'«Acte III de la décentralisation» conduites par M. Le Branchu qui sur FR3 de ce dimanche «suppliait» presque de regarder les points positifs de la réforme.
Quels points positifs: ceux qui, votés dare-dare en 2012 consistaient à apporter encore plus de fromages aux élus (augmentation du nombre de conseillers généraux, création d'une strate supplémentaire: la métropole, d'un comité Théodule de pilotage inter-collectivités, des scrutins de liste pour les communes de + de 1 000 hab. (au lieu du seuil des 3 500) qui favorisent les partis monopolistiques UMP et PS)...C'est cela la réforme territoriale ?!
Où sont les vraies réformes structurelles et institutionnelles: simplification des strates administratives, création de régions cohérentes de préférence historiques, subsidiarité voire autonomie comme dans les pays voisins.
Vous allez continuer longtemps à faire semblant de réformer le pays ?
Il y a urgence, et si vous cher Etat Providence, ne pouvez plus achetez notre docilité, donnez-nous au moins la liberté de gérer nos affaires...On fera aussi bien que vous et avec plus de discernement car au plus près du terrain.
Il ne semble pas que beaucoup d'«élus officiels» c'est à dire appartenant «au système» aient été présents...Au moins, nous savons pour qui ne pas voter

Yannig Baron
Vendredi 15 novembre 2024
Oui à l'écotaxe...

Personne n'en parle et pourtant la semaine dernière comme au mois de décembre la pollution aux particules fines a gravement pollué Paris et toute sa région. Le Préfet de police a invité les locaux à ne plus prendre leurs voitures et a réduit la vitesse autorisée de 20 km. le nombre de journées dans ce cas est passé de 53 en 2001 à 117 en 2013. On se croirait à Pékin. Il est urgent d'agir... Aussi je propose:

D'instaurer une taxe sur toutes les sociétés et entreprises ayant leur siège à Paris ou en région parisienne et en particulier les grosses qui y sont à 90%. Par exemple 1 % sur le chiffre d'affaires aurait des conséquences positives immenses:

Cela rapporterait énormément...

Certaines sociétés ou entreprises iraient peut-être s'installe à Brest, Nantes, ou Gap. Du coup elles y payeraient leurs impôts. Les cadres domiciliés un peu partout dans l'hexagone contribuerait ainsi à l'étalement des richesses.

En amaigrissant la trop grosse tête il n'y aurait plus besoin de tenter de faire le «Grand Paris» à un moment où on nous dit inlassablement qu'il n'y plus de sous.

En plus, on pourrait revendre les portiques encore existants en Chine ou dans les émirats...On en garderait un comme première pièce d'un musée de la création française qu'on installerait dans le Limousin...

Ce serait tout bénéfice pour tout le monde.
Yannig Baron


Ar hole brizh
Vendredi 15 novembre 2024
Ce que dit Jackson Five est assez pertinent. Si nous etions sur que la majorite des Bretons etaient derriere les BR, nous pourrions vraiment avoir une legitimite sure quant a nos revendications et faire trembler les decideurs francais.
Peut-etre faudrait-il metre en place des sondages ou une espece de vote non-official (soutenez-vous les Bonnets rouges, oui/non ?). Aussi, comment toucher toutes les categories sectorielles de Bretagne et notemment le tertiere ? Le mouvement est-il plus ancre en Basse-Bretagne qu'en H-Bretagne ? Il reste un travail a faire pour seduire la majorite des Bretons je pense

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Messieurs«Des Bonnets Rouges»
Vous avez mis sur pied une revendication d'hommes et de femmes assoiffés de leur passez,leur présent et leur devenir,sachez que l'impulsion bretonne ne doit pas être qu'économique...elle doit être l'âme,elle doit venir du fin fond des tripailles,elle est un rejet d'une mainmise qui dure depuis des centaines d'années et plus particulièrement depuis l'esclavage issu d'une république
NOUS SOMMES L'impulsion,le nouveau grain de sable perturbateur.
Devenons la vague de l'Ouest....Messieurs je suis de Droite et je suis «à fond»...mais passez au message majeur qui doit parler d'égal à égal avec le français.
Arrêtons d'être considérés comme des ploucs.

Ed Du
Vendredi 15 novembre 2024
à eugène le tollec,
La bretagne est plus qu'une nation, c'est une âme avant tout, ça c'est vrai, ce qui n'a rien à voir avec droite ou gauche française et ça on s'en contrebalance. Il n'y a pas que des revendications économiques qui comptent, ça c'est vrai aussi, se serait plutôt l'inverse. Sans âme et sans culture, sans cette base, ça c'est sûr= point d' économie. Les «Bonnets Rouges» le savent. Mais la vague de l'Ouest…. attention quand-même! hein!
Nous ne sommes pas des ploucs? moi si et cela ne me dérange pas.

Ed Du
Vendredi 15 novembre 2024
A hole brizh,
Les sectorielles, le tertière, la Basse Bretagne et la Haute Bretagne, séduire les Bretons…. Là le terme «séduire» est très mal venu. Il ne s'agit pas de «séduire» les bretons mais qu'ils prennent conscience eux-mêmes! Non mais tu nous prends pour qui?

Ar Vran
Vendredi 15 novembre 2024
@Ar hole briz
Non car ce «jackson five» oublie la chose principale qui est qu'en France, la démocratie est confisquée par une élite ou si vous préférez un duopole de partis politiques.
En dehors de ces 2 partis, il n'y a point de salut. En outre comme tous les Bretons ainsi que les autres Français ont été formatés par la république française, une alternative autre que celle venant de ce duopole est soit inconcevable, soit incompréhensible.
Face à ce dilemme qui est d'importance pour la Bretagne mais également pour la France, cela revient à changer de logiciels pour non seulement la classe politique traditionnelle française mais pour le Français moyen...
en peu de mots : passer d'un état unitaire centralisé à un état fédéral. Ce qui veut dire renier tout le catéchisme républicain et la France monoculturelle. Cela prend du temps !!!
La performance des bonnets rouges est d'avoir réussi à rassembler des personnes qui du point de vue classique républicain, que tout devait opposer!!!
Ce que je prédis est que ce combat (légitime évidemment) va durer car en face les «forces de résistance» du catéchisme jacobin vont tout faire pour tout retarder.
Cela va commencer par des «Bretons» qui vont se désolidariser ou vont critiquer (officiellement!) les bonnets rouges (même si pour la majorité de ces critiques, ils seront dans leur fort intérieur envieux de la réaction de ces bonnets rouges), ensuite des responsables politiques bretons qui vont essayer par force d'amalgame de dénigrer ce mouvement et enfin une absence de réaction de nos gouvernants, pensant qu'en ne réagissant pas, cette «colère» va disparaître avec le temps ou mieux en répondant à une ou 2 mesures accessoires pour calmer les impatients du style suspension de l'écotaxe en région administrative bretonne et diffusion élargie des programmes de France 3 ouest l'après-midi. (sans bien sûr répondre aux mesures phares demandées et introduire la division au sein des bonnets rouges...)
Le combat ne fait donc que commencer et il risque de durer. Si ce mouvement perdure jusqu'aux élections régionales, il en sera tout autrement. Autrement la France irréformable aura (hélas encore)gagné.

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Mais le combat a commence il y a 500 ans ????

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Tiens curieux . Presse aujourdhui Medias . TF1 veut remettre BECASSINE au gout du jour .
Il n'y a pas une minute a perdre .

M.Prigent
Vendredi 15 novembre 2024
Bien sur qu'Ar Vran a raison quand il dit que, la démocratie française (au demeurant classée «Démocratie imparfaite» au 31è rang des classements internationaux est confisquée par les gros partis UMP et PS, les 2 faces prétendues antagonistes du même système hyper centralisé à la soviétique.
Je ne vais pas encore une fois refaire la longue liste des particularités de «notre» (entre guillemets car à aucun moment le citoyen n'a été consulté pour élaborer le code électoral et encore moins le statut de «nos» représentants ou la mise en place d'une réforme territoriale).
En votant le citoyen donne une carte blanche à ses représentants qui en use, voire en abuse.
Ce code électoral fait sur mesure par et pour les 2 poids lourds du corps électoral conduit à fausser totalement la représentativité nationale la part très faible laissée à la proportionnelle, ainsi:
-Aux législatives de 2007, 36% des voix ont été représentées par 14% des sièges à l'Assemblée Nationale, et même sans partager ses idées, ont peu s'étonner que les 20% du FN ne soit représentés que par 2 députés au lieu de 100 (Mitterrand l'avait fait par calcul politique).
Et je ne parle pas de la représentativité du corps social: combien d'entrepreneurs, combien d'ouvriers, combien de femmes...?
En 2012, ces écarts furent encore plus grands.
-Autre astuce favorable aux gros partis: le scrutin de liste étendu cette année aux villes de + de 1 000 habitants.
-Et ces 25% de sièges octroyés au parti majoritaire qui fait que pour 51% des voix, ce parti gagnant truste 25 + 37,5% des sièges, aux élections régionales et cantonales.
-Et ces seuils de représentativité au second tour portés de 5, puis 10 puis 12,5% pour éliminer les petits partis.
-Et ce refus du référendum d'initiative populaire permis en Suisse, Italie, USA, Autriche...
Alors oui, «République» d'accord, mais «démocratie»...faut voir.
Enfin ne nous plaignons pas, certains pays comme la RDA ou la RDC n'ont pas hésité à se bombarder «République Démocratique» d'Allemagne ou du Congo...Fallait oser !
De plus en plus «nos» élus donnent l'impression de s'occuper plus de leur carrière politique que de l'intérêt général, une sorte d'aristocratie républicaine en quelque sorte dirigée par des apparatchiks.

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Ed Du
Moi, ma fierté refuse d'être traité par plus plouc que moi
J'ai toujours refusé les prises de positions d'une certaine racaille intellectuelle française.
Comme je refuse la démocratie déviante que Paris et certaines de nos élites nous imposent depuis deux cents ans.
ÉD du j'en ai assez du matraquage intellectuel que nous bretons nous subissons depuis 150 ans ( matraquage d'une déviance socialisee)...
La Bretagne ,c'est autre chose...je pense que tout message breton d'un niveau supérieur doit s'extirper du commun et des basses contingences.
Rappelles toi...le peuple breton doit parler d'égal à égal avec le peuple français( ou du moins ce qu'il en reste)
La nouvelle démocratie bretonne doit être pure et non viciee par des partis français ou bretons «à la solde».
Éd du,j'ai dit à un de mes amis syndicaliste français,soit la CGT,soit la CFDT mais n'êtes vous pas capables de n'être que breton(hors des officines parisiennes)..cela serait déjà un premier pas d'un mouvement «ouvrier» breton.
Éd du ....il ne suffit pas de parler breton pour devenir breton...il ne suffit pas de gueuler avec un biniou pour être le chantre de l'âme du fond des âges.
Il faut surtout être au dessus du niveau de plouc de base
,n'êtes vous pas aussi bon qu'un français!

MICHEL KERNINON
Vendredi 15 novembre 2024
On ne saurait trop recommander la lecture du texte fameux d'Ernest Renan « L'identité nationale » récemment réédité par l'excellente maison d'édition marseillaise « Le mot et le reste » dirigée par un Breton du Pays bigouden, Yves Jolivet. Le texte du grand écrivain breton est toujours d'une actualité brûlante, peut-être même plus que jamais un siècle après son écriture.
« Le printemps des bonnets rouges » de Paol Keineg est une pièce de théâtre et non un poème comme indiqué. Elle a été mise en scène par Jean-Marie Serreau et a connu un grand succès, notamment en Bretagne où des milliers de spectateurs ont vu la pièce au cours d'une tournée organisée notamment par l'UDB, et qui a parcouru les grandes villes de Bretagne au 1970.
S'il faut évoquer une autre oeuvre particulièrement forte de l'auteur breton, il faut évoquer naturellement « Le poème du pays qui a faim » qui reste emblématique de la condition du colonisé et de l'exploité et dont la Bretagne et les Bretons n'ont certainement pas le triste apanage. Il serait regrettable de ne pas s'en souvenir en cette époque de repli identitaire et de rejet de la différence.

Ed Du
Vendredi 15 novembre 2024
A eugène le tollec,
J'ai lu ta réponse, merci et pour anecdote je vais te citer ce qui m'est arrivé dernièrement: je faisais quelque courses dans le petit supermarché suisse, puisque c'est encore là que je vis, quand j'ai entendu derrière moi, à mes oreilles: «Ils ont des chapeaux ronds vive la Bretagne, ils ont etc..» . C'était un des rares Français qui vit également ici. J'aurai voulu pouvoir le gifler et je n'ai pas pu tellement j'en avais les bras coupés. Donc j'ai subi mais je n'ai pas oublié. Tu as raison.

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Éd du
Et l'étiquette de breton « ivrogne»,la France à vite oublié sa politique d'alcoolisation du XIX siècle ( du 12 à 18 degré selon la vinasse)
DEVONS nous oublier les «bromures» à forte dose et les alcools frelatees donnés aux troupes
Devons nous oublier une becasinne sans bouche,etc
Ed du nous ne sommes pas la lie de cette France
On se rappelle que beaucoup de grands travaux de Paris ont été faits par des bretons et des Bougnats.
Faut-il faire le tour de la colonisation de la bourgeoisie parisienne sur le littoral breton.
Nous ne devons jamais oublier,une chose qui m'insulte ,c'est de voir toute une pensée bretonne viciee par des philosophies partisanes francaises

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Anti Breton :
Je sens une offensive se developper sur 3 fronts :
- Deconsiderer la Bretagne vis a vis des autres Regions «Francaises.
- Ne pas preter grande attention au Mouvement Bonnets Rouges . Le laissez s'enliser .Ce n'est pas serieux nous Gouvernement legitime , nous offrons un »
Pacte pour l'Avenir "et pour defendre vos droits de travailleurs , nous avons des syndicats reconnus , qui nous ecoutent et avec qui nous negocions . Ce sont NOS partenaires sociaux.
- Les Jusqu'au boutistes des Bonnets Rouges .Nous allons mettre la pression , sur leurs leaders pour les recuperer .... ou les detruire .
Vive la Une et Indivisible .Vivent nos magouilles .
Ce soir je me sens heureux de ne pas vivre dans l'hexagone .

Ed du
Vendredi 15 novembre 2024
Eugène Le Tollec,
Non, il ne faut pas oublier. C'est une douleur qui se transmet et que l'on emporte avec soi. Pourtant j'ai voulu et j'ai essayé d'oublier mais ça m'a rattrapé en plus fort encore.
Quant au littoral breton, il n'est plus à nous. Il nous reviendra.

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
À Tous
Effectivement la seule solution intelligente est une république fédérale,c'est pourquoi la Bretagne doit être une...la Normandie une...etc....mais pour belles français ,les bretons et tous les autres doivent s'affranchir de la bipolarité partisane de la république...assez de cette fonction gauche /droite et vice versa.
Assez d'une démocratie qui ne tient pas compte de l'individu...
Assez du dirigisme..
Assez de la sovietisation de ce pays!!!
ASSEZ.

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Bien sûre il ne faut pas oublier...
Mais nous faut-il ,en permanence ,subir l'insulte.
Ce peuple breton à été et est insulté depuis 1532..l'avant dernière insulte à été faite par ses propres élites et la dernière par une gouvernance d'un état ,soumis «à l'occupant» à qui il fallait une collectivité calquée sur leur zone militaire .
Et depuis...nous ne sommes que des jouets «mannequins»...au gré du verbe parisien.
Nous avons une chance de secouer ces chaînes.

Ed du
Vendredi 15 novembre 2024
« Bremañ», «ademézë», «maintenant», peu importe l'ordre des mots .

Loic Le Sellin
Vendredi 15 novembre 2024
Ha ben torpinouche !!! Ce qui nous a fait perdre face aux Romains pourrait nous sauver face aux Francais !? Des mouvements spontanes sans chefs ! Pourvu que ca dure ! Que l'on puisse court-circuiter la France ! On peut continuer d'exister a l'interieur d'une autre structure : l'Europe. On y est deja ! Actuellement, toute reflexion d'ordre humain (ou autre) reste basee sur des hypotheses de croissance economique. Ces fameux «decideurs» monomaniques ou psychorigides se moquent totalement de notre appartenance. Ce qui les interesse c'est l' «etat des resultats trimestriels». Donc aucune incompatibilite avec l'existance legale d'une quelconque forme de Bretagne. Malheureusement leur tres fameuse «croissance» n'est deja plus un avenir et le sort de nos enfants dependra de la maniere dont allons pouvoir gerer le tres tres proche, le moins pire possible. Il est plus que temps de nous reaproprier ce qui etait le fond de nos racines, car il me semble qu'il y a de belles valeurs humaines dans celles-ci. Quelque chose de precieux que nous avons encore et qui se manifeste actuellement au travers de toutes ces manifestations de personnes ne se reconnaissant plus dans le monde tel qu'il s'annonce. Les Bretons, il me semble, sont des etres sensibles aux «intersignes», volontaires et fiers de leurs realisations comme de leur communaute. Du monde pour qui l'entraide n'est pas juste un pis aller en attendant quelque chose de plus payant. Ces gens qui agissent sans espoir de retour (si ce n'est une bonne bollee...) seront toujours difficilement compris par d'eventuels enarques parachutes au gre des promotions. Alors oui, meprises, railles, «domestiques» mais debouts, et inquiets a juste titre de leur futur et celui de leur descendance. Rien que de tres motivant pour que le mouvement continue et prenne encore de la force. Ce monde n'est pas le notre.

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Un peu d'economie . .Dans le journal d'aujourdhui : THE AUSTRALIAN , un 1/4 de page est consacre a l'investissement chinois en BRETAGNE SYNUTRA , pour le lait en poudre .Le journal precise que l'economie francaise est dans un etat lamentable et compte sur les investissements etrangers ( chinois )pour amorcer une reprise . Le journal cite donc SYNUTRA, l'alliance avec SODIAAL et DONG FENG dans PEUGEOT .
L'article considere C.TROADEC comme un meneur d'hommes et qui a reussi cette JV.Le journal dit auusi que C.TROADEC a invite une troupe chinoise a donner une representation cet ete .Ce journal cite egalement Mr MUSELLEC qui prendrait la Direction de l'Usine .
Tres bien et C.TROADEC semble vouloir concilier eglement la Culture.Je connais assez bien les chinois et il me semble que les demarches entreprises vont dans le bon sens .Ne faites pas perdre «la face »aux chinois entretenez des relations professionnelles et amicales tres proches , basees sur la confiance et l 'interet partage . ..... et cette premiere affaire en apportera beaucoup d'autres .Bravo Christian TROADEC .

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
.Travailler en Bretagne , tres bien , mais il faille aussi qu'il y ait des emplois disponibles???et vouloir n'est pas toujours decider.Il faut voir les orientations mondiales .
Je lisais les articles du marche chimique / petrochimique.Il y aura dans les annees a venir beaucoup moins de raffinage (Petroplus ) et d'installations Chimiques /petrochimiques en Europe ... pourquoi ? parceque ces unites seront installees pres de la ressource et ne seront exportes que les produits finis . Pour le pays producteur , il offre des emplois a ses nationaux et vend a l'export des produits a plus haute valeur ajoutee .
Biensur il y aura des corrections a apporter notamment en ce qui concerne les quantites .Mais la chose est decidee. Les Industriels europeens devront faire des ajustements . Desole Mr MONTEBOURG , le petrole/le gas ne sont pas FRANCAIS , vous devez regler une facture chaque annee de 69 milliards de Dollars pour acheter a l'etranger ce petrole et ce gas .
Avec un Euro fort par rapport au Dollars US , la facture est moins importante , d'ou l'interet a l'importation d'avoir un Euro fort . Chose ignoree par la NULLE en Tout MLP .

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