Les barbouilleurs volontaires reviennent sur leur jugement

Communiqué de presse publié le 6/03/09 14:04 dans La réunification par Ewan Thebaud pour Ewan Thebaud

Voici donc le verdict : 100 heures de TIG, 2 mois de prison avec sursis, 32.400 € à payer à titre de réparation et de remboursement des frais de justice. La juge, dans sa grande mansuétude, nous a quand même accordé une généreuse ristourne de 2.000 €. «On ne va quand même pas hypothéquer l'avenir de ces jeunes gens...»

Bien qu'elle ait affirmé avoir jugé sur les faits et uniquement sur les faits, la somme demandée au titre de réparation des parties civiles est tellement disproportionnée qu'on ne peut s'empêcher de penser qu'elle recouvre le coût des actions antérieures de barbouillage qui ont été menées contre la région des Pays de la Loire. Personne n'a visiblement pris la peine d'éplucher les devis bidons, qui présentaient, rappelons-le, un chiffrage différent en cas de récidive ! Un verdict politique donc...

La peine de TIG est particulièrement infantilisante puisqu'elle suggère que le barbouillage porte préjudice à la société et appelle une sorte de « rééducation par le travail » afin de nous faire prendre conscience de l'inconsistance de nos actes. Au contraire, nous mettons en avant notre engagement citoyen et notre attachement sincère au principe démocratique de respect de la volonté populaire, clairement violés, dans le débat sur la réunification de la Bretagne.

L'avocat de la partie civile fanfaronne aujourd'hui dans Presse-Océan : « Cela valide le principe que ce n'est pas au contribuable de payer les frais de ces opérations de barbouillage ». Une simple division montre que la somme de 32.400 € représente l'équivalent d'une ponction d'un centime d'euro sur chaque habitant de la région Pays de la Loire, c'est considérable... Derrière ce principe louable on comprend plutôt une volonté de couper court à toute velléité de révolte de la jeunesse du Pays nantais, à contre-courant du contexte actuel, favorable à la réunification. Faut-il aussi rappeler le peu de cas que fait la président de région Jacques Auxiette du principe de bonne gestion des fonds publics, lui qui tond le contribuable pour financer pêle-mêle : une campagne d'autopromotion en vue des prochaines élections régionales (250.000 € et des mogettes...), ses sauteries ligériennes (300.000 € pour la seule cérémonie des vœux 2009), sa paranoïa sécuritaire (850.000 € HT pour renforcer la sécurité du palais de région), etc.

Il y a en revanche des choses qui ne se monétisent pas mais qui constituent, plus sûrement que le barbouillage, une catastrophe pour les habitants de Loire-Atlantique. Nous parlons des conséquences des politiques conscientes et concertées de « débretonnisation » de la Loire-Atlantique et d'imposition d'une identité factice. On parle même d'inculquer aux enfants cette conscience artificielle dès la maternelle. En voilà une bonne idée, plutôt que de laver les cerveaux des lycéens, modelons-les avant qu'ils ne prennent connaissance de leur racines et de leur culture ancestrale ! Ces méthodes sont dignes d'un régime totalitaire.

Se pose alors la question : Quel moyen d'expression reste-t-il à la jeunesse lorsque les manifestations populaires sont occultées par les médias et raillées par la classe politique jacobine ? Quand l'autisme de la région fictive des Pays de la Loire empêche toute avancée institutionnelle susceptible d'aboutir à la réunification, voire nie l'existence même du problème de la partition ? Quand quelques élus réactionnaires s'arrogent le droit de court-circuiter la volonté populaire en faisant pression sur le comité Balladur afin que celui-ci ne fasse pas mention dans son rapport de la réunification de la Bretagne ?

Les élus et personnels de la région mettent en branle leur machine de propagande afin d'investir l'espace citoyen en y diffusant des messages publicitaires confinant au révisionnisme historique. Les actes de barbouillage s'inscrivent en réaction à cela et permettent de réinvestir cet espace et d'occuper symboliquement l'environnement visuel dans lequel évoluent les élus qui décident au quotidien de ces politiques scandaleuses et contraires aux droits de l'homme.

Pour toutes ces raisons nous avons décidé de faire appel de ce jugement. Rendez-vous donc à la cour d'appel de Rennes prochainement.

Nous remercions chaleureusement tous ceux-celles qui nous ont soutenus et nous soutiendront encore jusqu'au dénouement de l'affaire. En attendant nous appelons chacun à s'investir avec les moyens qu'il/elle jugera bons dans le combat pour l'unité territoriale la Bretagne.

Breizh unvan diouzhtu-kaer !


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