Les Alsaciens Réunis condamnent les atteintes graves faites aux différents marquants de l’identité alsacienne : suppression de la région « Alsace », de son territoire, de ses limites, suppression de toute représentation politique propre aux Alsaciens, suppression du nom de la région « Alsace », remplacé par celui, insignifiant, de « Grand Est », et maintenant suppression du drapeau administratif de l’Alsace, des emblèmes, armoiries et blasons, désormais réduits à un simple logo censé donner une identité « visuelle » à un « Grand Est » illégitime, sans histoire, sans identité propre et sans avenir !
Les Alsaciens Réunis constatent que Philippe Richert, président du « Grand Est », a choisi, courageusement, de dévoiler « son » logo le dimanche 28 août 2016 à Châlons-en-Champagne, par peur sans doute des réactions des Alsaciens.
Les Alsaciens Réunis appellent dès à présent les Alsaciens à arborer les couleurs historiques de l’Alsace, «Rot un Wiss». Si ce logo est imposé sur les plaques d’immatriculation, ils appellent les Alsaciens à résister en le remplaçant par le «Rot un Wiss».
L’identité ne se crée pas « hors sol », ex nihilo, elle ne se décrète pas, ne se décide pas dans un comité Théodule quelconque, elle se forge au fil des siècles dans l’âme et le coeur des habitants animés du sentiment partagé et non contraint d’appartenir à un même peuple.
Cette véritable spoliation des marquants de l’identité alsacienne, plus que millénaire, constitue une forfaiture digne de l’Union soviétique, où les frontières des républiques étaient remodelées sans le consentement des populations, ce qui se traduit encore aujourd’hui par des conflits armés.
Les Alsaciens Réunis ont déjà annoncé vouloir former un recours devant le Conseil d’État contre le nom « Grand Est » proposé après la fusion forcée des régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, au motif que les conseils départementaux n’ont pas été consultés, contrairement à ce que prévoit l’article L4121-1 du code général des collectivités territoriales selon lequel : « Le nom d'une région est modifié par la loi après consultation du conseil régional et des conseils départementaux intéressés », ainsi qu’au motif que le nom proposé au terme d’un processus non démocratique ne respecte aucune des identités des régions fusionnées sans consultation des populations concernées, pourtant obligatoire aux termes de l’article 5 de la Charte européenne de l’autonomie locale.
Les Alsaciens Réunis précisent que leur action ne constitue en rien une acceptation de la fusion des régions, de la disparition de l’Alsace et de son nom, bien au contraire, mais qu’elle vise à défaire brique par brique une loi scélérate, non démocratique, adoptée au mépris de la parole donnée par la France lorsqu’elle a ratifié en 2007 la Charte européenne de l’autonomie locale. L’Alsace doit rester l’Alsace, les Alsaciens sont dans leur bon droit.
Vive la France, Vive l’Alsace !
Frédéric Turon, président des «Alsaciens Réunis»
■Et ce n'est pas nous qui sommes dans l'illégalité européenne, c'est au contraire les instances qui ont opéré sans consultation démocratique.