Les algues vertes en débat sur France Inter

Rapport publié le 23/06/10 11:13 dans Environnement par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Trois invités, dont deux Bretons, Gilles Huet (Eau et Rivières), André Sergent (vice président FDSEA du Finistère) et une journaliste d'UFC Que choisir (sortie le 29 juin : l'avenir n'est pas rose), Elisabeth Chesnais, débattaient le mercredi 23 juin sur les algues vertes en Bretagne.

L'amendement Le Fur a été adopté contre l'avis du gouvernement (les ministres de l'Agriculture et de l'Écologie étaient contre). «On nage en pleine incohérence : les marées vertes coûtent 120 millions d'euros à la collectivité. L'amendement Le Fur, c'est priver l'État de prévenir la pollution. Il faut que l'Assemblée nationale se ressaisisse en milieu de semaine prochaine, et fasse triompher le bon sens. »

Un intervenant de l'association «Sauvegarde du Trégor», parle «d'État voyou, l'État dérive, les plus forts s'en sortent toujours. Depuis 40 ans, la loi est bafouée, le citoyen est ignoré. »

De nombreuses interventions d'auditeurs craignant l'effet dévastateur de ce type d'émission pour le tourisme en Bretagne se succèdent. La présentatrice, Isabelle Giordano, se veut rassurante : «Il faut informer, pas faire de l'intox, mais il faut que les gens sachent s'il y a danger ou pas».

Maria Vadillo, vice-présidente du Conseil régional de Bretagne chargée du Tourisme intervient aussi : «Pas d'annulation de réservations en Bretagne pour l'instant. La mort du cheval l'an dernier avait été un véritable électrochoc. Les associations, les maires des communes concernées et le Conseil régional avaient alors alerté le gouvernement. La campagne électorale du PS avait pour un de ses piliers un futur combat exemplaire dans le domaine du développement soutenable. La prochaine commission devrait mettre en place des dispositifs d'accompagnement».

L'intervention d'un éleveur de porcs de Lamballe est révélatrice de la volonté de changer de système : «Je suis passé à 10 mg de nitrates en 15 ans après avoir été un éleveur classique, je suis passé à un élevage sur paille avec 250 truies, pas de soja venant d'Amérique du sud, sur 20 hectares. Le cochon produit ici n'a pas le même goût que celui de Tokyo ou du Minesota, sans saveur. Je produis désormais du porc de qualité, changer, c'est possible.»

À podcaster sur : (voir le site)


Vos commentaires :
Gilbert Josse
Dimanche 22 décembre 2024
Le jour où un touriste mourra à Plestin-les-Grèves, Mr Le Fur et les lobbyistes porcins seront-ils «responsables mais non coupables» ?

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