Association des Amis du Patrimoine de Bieuzy
Le traitement des algues vertes est autorisé en Centre Bretagne à Gueltas (56) par l'arrêté préfectoral du 2 décembre 2010.
On se souvient de la déclaration de la sous-préfète de Pontivy lors de l'inauguration de l'usine de TMB (traitement mécano biologique) perturbée par une manifestation de riverains au centre de traitement des déchets de Gueltas le 1er octobre 2010 - Un site de 100 ha pour le traitement et l'enfouissement des déchets, contigu à la forêt de Branguily, site remarquable - : « Nous avons l'ardente obligation d'expliquer le traitement des déchets à nos concitoyens » disait-elle.
A défaut de pédagogie, nous demandons l'information légale par affichage notamment.
Or le 23 décembre, l'arrêté préfectoral est encore ignoré à l'usine SITA de Gueltas. De même en mairie. Communiqué par notre association à la presse locale, il a fait l'objet d'un article très prudent dans un seul quotidien, en page locale, qui reprend mot à mot les déclarations déjà entendues des dirigeants de SITA Suez fâchés par l'information que nous donnions fin septembre sur les arrivages d'algues vertes et de sous-produits animaux à Gueltas. Car il ne fallait rien dire !
Aujourd'hui, on comprend qu'il faut s'interdire encore de parler d «algues vertes». Il faut dire «algues fraîches»... ! Le maire de la commune que nous avons contacté à ce propos reprend immédiatement le malotru qui ose prononcer le mot tabou. Le produit redouté pour son hydrogène sulfuré malodorant, dangereux, voire mortel qui embarrasse tant les Côtes d'Armor, se métamorphose ainsi en produit vert anodin.
Les sceptiques font remarquer que la fraîcheur des algues ne dure que 24 heures et que leur acheminement par camion à Gueltas et leur traitement l'altèrent quelque peu. Mais c'est sans doute méconnaître le pouvoir régénérateur de l'air morbihannais !
D'autres encore disent que le préfet a prescrit des mesures de sécurité et de contrôle drastiques pour ces produits « verts », ce qui signifie qu'ils ne sont donc pas si anodins que cela.
Et que tous ces transports par camions en provenance des Côtes d'Armor sont contraires au Grenelle 2 qui demande de limiter les déplacements et de traiter les déchets au plus près de leur lieu de production.
Mais à plus de 600.000 euros par an pour la petite commune de 600 habitants, on se tait. Et les plus proches riverains s'enferment et se bouchent le nez. Car il n'y a pas à Gueltas de Georges Frêche pour proposer de racheter les 15 maisons les plus proches de l'usine comme ce fut le cas pour l'usine Ametyst de Sita Suez à Montpellier.
Mais à regarder la vidéo de l'incendie d'Ametyst le 13 septembre dernier, on tremble pour notre forêt ancestrale, la forêt de Branguily.
Nos communes, hélas, ont pris le parti de l'argent. Tant pis pour la transparence et l'écologie !
Et ce sont les mêmes qui se chargeront d'environnement et d'Agenda 21 à la communauté de communes de Pontivy.
Pour l'Association des Amis du Patrimoine de Bieuzy la présidente Anne-Marie Robic
■