Le livre «Légendes celtiques de Bretagne» vient d’être publié aux éditions Yoran Embanner. Il va devenir un livre de référence, pour plusieurs raisons.
La légende celtique est un genre littéraire à part entière, comme le roman, la biographie ou le récit historique. Ce genre mêle la sagesse intemporelle de ceux qui vivent ici et l’imagination la plus débridée. Avec «Légendes celtiques de Bretagne», nous avons une anthologie de ce qui se fait de mieux.
Les styles littéraires sont variés. Je goûte la saveur du verbe d’Anatole Le Braz mais je peux, grâce à ce livre, apprécier la différence avec Luzel, Cadic, Seignolle et bien d’autres auteurs, anciens ou modernes.
«Légendes Celtiques de Bretagne» n’est pas un livre hermétique. Au détour d’une page, Michel Treguer décrypte la troménie de Locronan, Michel Cazenave le labyrinthe des récits arthuriens.
Le livre ne se contente pas des légendes écrites durant le siècle d’or des collecteurs, grosso modo entre le XIXe et le XXe siècle. Il part des récits très anciens, ceux qui évoquent Merlin, Conan Meriadec ou la ville d’Ys. Il se prolonge jusqu’à nos jours. Yoran nous évoque le passage de l’Ankou près d’une fête récente. J’ai eu le privilège d’écrire la dernière légende du livre, à propos d’un jeune indépendantiste réfugié en Brocéliande.
Dans notre monde mécanisé, la Bretagne reste un pays de légendes, parce que tout y est encore possible.
Jean Pierre Le Mat
Légendes Celtiques de Bretagne. Editions Yoran Embanner. 15 €
■« J'ai eu le privilège d'écrire la dernière légende du livre, à propos d'un jeune indépendantiste réfugié en Brocéliande. »
Je ne comprends pas trop l'intérêt de mélanger des textes authentiquement populaires et des textes savants, le recueil y perd en intérêt scientifique et même littéraire puisque la saveur n'est évidemment pas la même. Il est pourtant possible d'enrichir les corpus du XXème siècle par des récits contemporains recueillis auprès de bretonnants. Il reste encore beaucoup à collecter en Basse-Bretagne.