Jeudi dernier disparaissait Martial Ménard, personnalité bien connue et reconnue du monde linguistique, culturel et politique breton.
Hommage unanime des mouvements culturels et politiques, des média, dont France 3, France Bleu, Ouest France...
Unanime ? Sauf que jusqu'à ce lundi, jour de l'enterrement de Martial Ménard, toujours rien dans le quotidien de l'ouest breton, Le Télégramme. Rien de rien sauf une mention dans l'édition de Carhaix à travers la publication de l'hommage de Christian Troadec à Martial Ménard, sinon, rien. Silence. Lourd silence. Silence de plomb.
Alors les lecteurs du Télégramme présents sur les réseaux sociaux s'interrogent.... Rien vendredi, ça sera pour demain samedi ! Rien samedi, bizarre mais il y aura un bon article dans Le Télégramme Dimanche ! Rien dimanche, là les lecteurs commencent à s'énerver et certains écrivent ou téléphonent au Télégramme pour s'en étonner.
La réponse qui leur est donnée est la suivante : c'est la rédaction en chef du Télégramme qui a décidé de ne rien faire sur Martial Ménard.....
Alors deux questions se posent :
- Martial Ménard publiait chaque dimanche dans Ouest France une chronique consacrée à la langue bretonne. En tant que collaborateur de Ouest France est-il interdit de parler de lui dans les colonnes du Télégramme ? Si c'est cela, ce serait vraiment très très mesquin, non ?
- ne serait-ce pas plutôt pour des raisons politiques ou vues comme telles par la direction du Télégramme ? du genre, les positions politiques de Martial Ménard indisposent tel ou tel responsable de la direction du Télégramme ? ou bien encore, Martial Ménard se considérant comme l'un des héritiers de Roparz Hemon, serait-il une victime collatérale de la fatwa anti-emsav décrétée il y a quelques années, dizaines d'années plutôt, par l'ancien dirigeant du Télégramme ?
Bref, ce lourd silence autour de Martial Ménard n'est pas digne d'un journal d'informations qui se vante d'être au service de la Bretagne.
■Ce qui suit est peut-être hors sujet mais le Télégramme ne s’est pas honoré par cet « oubli » difficilement qualifiable. Cela n’est cependant pas si étonnant car le refus du débat et l’incorrection semble faire partie de l’ADN de ce journal.
En qualité d’abonné à la version papier, j’ai accès à la version électronique ce qui me permet de contribuer aux commentaires qui suivent l’article. A plusieurs reprises j’ai vu mes contributions pourtant assez modérées refusées pour cause de non-respect de leur charte. C’est leur droit mais encore faudrait-il qu’on sache où se trouve ce manque de respect.
La dernière fois que j’ai voulu donner un avis c’était suite à la publication d’un article sur l’Euro de football où le ton était à la louange obligatoire de l’équipe des Bleus. Dans ma contribution je n’avais pas critiqué l’article mais crime de lèse-majesté, j’avais osé déclarer que je ne voyais où était le mérite des Bleus qui bénéficiaient à domicile de gros moyens financiers pour se payer un hôtel grand confort sans commune mesure, selon mon opinion, avec des équipes plus méritantes comme celles du Pays de Galles et de l’Islande.
Très en colère j’ai tenté de recevoir une explication au refus de publication, trois mois passés je les attend encore.
Les anecdotes personnelles sont secondaires en regard de l’hommage manqué à notre Ami Martial. Le manquement apparaît bien comme une confirmation de la désinvolture d’une PQR vis-à-vis des lecteurs qui font vivre ce journal.
Il y a eu le jour même un tout petit article de Gilles Pennec sur le web du Télégramme dans le genre plus petit et sans info, difficile de faire pire. Et absolument rien sur l'édition papier (qui a le plus d'importance symboliquement parlant) , ce qui est pour le moins dérangeant.
Concernant France 3, j'ai vu Bernez Rouz en parler sur France 3 Iroise.
Pour FR3, j'ai entraperçu une annonce dans la Matinale visible en replay mais je n'ai pas conservé le lien.
ni pardon ni oubli.
Ne pas oublier qu'ils peuvent changer! Et le Telegramme vient de prouver qu'il peut changer.
Je les félicite donc pour ce petit mot concernant l'hommage à Martial.
Et , allez tiens, s'ils parlent plus souvent de la Bretagne à 5 départements, je m'abonne ! ...
Les élus régionaux et hexagonaux se foutent des Bretons, mais les Bretons trouvent toujours une bonne raison pour continuer à voter pour eux.
La République Française se fout des Bretons, mais les Bretons trouvent toujours une bonne raison pour ne pas s’en détacher.
Etonnants Bretons, non ?
Or, qu’attend-t-on de la PQR ? Qu’elle traite non seulement de l’actualité nationale, européenne, internationale, mais aussi qu’elle rende compte de l’actualité spécifiquement - j’insiste sur le « spécifiquement » - régionale. Dès lors on comprend mal, que-dis-je, on ne comprend pas du tout l’évitement à l’encontre de Martial Ménard. Bouderie de rédac’chef ? ou faute professionnelle, par le refus d’informer ? Il ne m’appartient pas d’en décider, mais le fait est là. Et il est grave, à mon sens. Certes, je ne suis pas naïf et j’entends encore la charge du « Canard » enchainé-déchaîné (« chadennet-dichadennet », comme on dirait en breton) à propos d’un certain dictionnaire monolingue (entendez « e brezhoneg penn-da-benn »). M’enfin, comme dirait Gaston…
Bon, résumons. Si l’on retire le « R » de « PQR », que reste-t-il ?« PQ » ? Je ne voudrais pas être vulgaire, mais…c’est vrai que les journalistes parfois donnent des verges aux lecteurs (même occasionnels) pour se faire fouetter. Et plus grave, ils mettent en péril leur capital de sérieux et de confiance. Allez les gars, ressaisissez-vous et produisez-nous une pleine page (c’est un minimum, voire deux) bien documentée(s) sur Martial Ménard. Le bon vivant un tantinet rabelaisien, le travailleur acharné (en breton, on dit « ur marc’h-labour »), l’entrepreneur enthousiaste prêt à tous les risques, l’innovateur rare (comme on regrette les éditions An Here, les « Tintin en breton », les livres pour enfants, …) peut-être moins doué pour la gestion des affaires ? etc…Bon sang, vous connaissez la Bretagne ou pas ? Allez les gars du Télégramme de Brest, de Paris, ou de nulle part, faites votre boulot de journalistes, rachetez-vous une vertu, et parlez-nous de Martial Ménard ! Pour une fois que vous avez une grande figure dans votre périmètre, ce n’est pas si fréquent !
A-hend-all, ma n’eo ket ur vezh !
Puisque le groupe Ouest France est en situation de monopole ici dans le 44,en contrôlant Presse Océan,des hebdomadaires,
des radios,on n'est pas à la fête;d'autant plus que les «partis et sectes républicaines françaises» manipulent et c'est ce que l'on appelle la «démocratie bouclée».
Pleins de dossiers Nazairiens sont ainsi rejetés ,par peur de déranger,les «élites locales» et de se faire interdire de conférences de presses et autres informations.
Essayer d'avoir par exemple:les bilans financiers de la base Nazie depuis sa réhabilitation par l'équipe Batteux,etc,depuis des décennies.Même des élus n'y arrivent pas!
Alors comment faire:
Des télévisions bretonnes libres comme lorsqu'on a lançé les radios libres fin des années 70 ?
Engager des procédures à Bruxelles ,à l'ONU,avec d'autres peuples de l'hexagone et d'Europe.
Que font les organisations bretonnes B5 au conseil Culturel de Bretagne,etc?
Quelles sont les entreprises de communications bretonnes capables de relever un tel défi ,pour informer les jeunes,nos familles,sans passer
par l'AFP,les médias Français complices de cette situation!