Le groupe UMP-Nouveau Centre avait déjà voté en faveur des vœux du Conseil régional pour la réintégration de la Loire-Atlantique au sein de la Région administrative Bretagne.
Considérant le redécoupage proposé par Bretagne Réunie, «équilibrée au plan géographique et légitime d'un point de vue historique», le sénateur Dominique de Legge a écrit à l'ancien Premier ministre, Édouard Balladur, président du Comité de réflexion pour la réforme des collectivités locales.
Philippe Argouarch
■Rappelons-nous, pour ceux qui ont suivi les «tribulations» du site «Désirs d'Avenir» de Ségolène Royal avant les Présidentielles, comment celle-ci avait éliminé les propositions liées à la décentralisation pour être assurée du soutient du PRG, MRC... et des «éléphants» gardiens du Temple des acquis institutionnels de la République de 1789: Centralisme, «Egalitarisme uniformateur», éradication du «communautarisme provincial y compris linguistique», défense irréductible des 37 000 communes et des départements...
Cette «vieille gauche de 1789» est très probablement majoritaire au PS car très liée à son électorat essentiellement fonctionnaire qui a intérèt au statu quo. D'ailleurs, les «nationo-troskystes» de FO, les réseaux «Voltaire», «Libre Pensée», voire les Francs Maçons se chargent de rappeler aux «éléphants» les «dogmes intangibles de notre République dite unitaire».
La Droite, accusée de libéralisme outrancier a compris qu'en «libérant» les territoires du carcan étouffant du «jacobinisme» elle donnait à la France les moyens d'affronter les défis de l'avenir en responsabilisant citoyens et élus confrontés aux réalités du «terrain». Et la redéfinition des territoires régionaux est une étape incontournable de ce processus.
Cependant, il faut se méfier d'une vision trop hâtive sur le positionnement de la droite. Les élections régionales approchent et ils ont une revanche à prendre. Depuis peu, les élus UMP et leurs alliés sortent du bois et l'on découvre d'incroyables prises de position pour la défense de la Bretagne. Vu les antécédents immobiles (ils sont au pouvoir depuis 12 ans) et la non-démission de Guaino - le conseillé de Sarkozy qui est au jacobinisme ce que «Rassi» fut à la monarchie: plus jacobin que le roi, gardien du temple, au discours pompeux rempli de concepts abscons: «l'état rend libre» - «tout ce qui ruine l'autorité de l'Etat, [...] fait courir au pays un danger mortel.» - «La France une et indivisible, c'est un idéal national qui a cheminé pendant des siècles jusqu'à son plein accomplissement.» - «L'égalité c'est ce par quoi les Français ont surmonté leurs particularismes pour devenir les citoyens d'une seule nation.» - «la France où c'est l'Etat qui a fait la nation» - etc.
Il faut également se remémorer les points de vue du précédent président B4: «les Bretons sont des Français comme les autres» - «la Bretagne doit attendre» etc.
S'il n'y a aucune avancée en Bretagne avant les élections, c'est évident qu'il n'y en n'aura pas après.