L’Union démocratique bretonne est citée dans un article du Télégramme du samedi 29 septembre à propos du « retour de Jean-Yves Le Drian ». Mise au point sur la position du parti.
Ministre des Affaires étrangères après avoir dirigé la Défense lors que quinquennat précédent, Jean-Yves Le Drian s’intéresserait de nouveau à la Bretagne et voudrait rassembler les « progressistes », des communistes à La République En Marche. Après un an d’une politique économique de droite libérale, on ne voit pourtant pas bien ce que la République en Marche peut avoir de progressiste, à moins de parler de la progression des inégalités et de la précarité de l’emploi.
On lit dans le même article que Jean-Yves Le Drian demanderait plus de compétences pour la Bretagne, et notamment l’autonomie fiscale. Rien de nouveau de la part de celui qui a toujours défendu la décentralisation lorsqu’il était président de région. En revanche, les gouvernements auxquels il a participé ont eu pour point commun de mener des politiques jacobines: quasi-suppression de la taxe d’habitation, réduction des dotations aux collectivités locales, promotion des inégalités territoriales avec la loi de métropolisation, réforme antidémocratique de la carte des régions qui a laissé la Bretagne divisée, sans parler des annulations de crédits, des engagements non tenus, de la recentralisation de la formation professionnelle…
Jacobin au gouvernement, décentralisateur en Bretagne avant les élections régionales, c’est un coup classique mais la ficelle est un peu grosse! Pour gagner en autonomie, la Bretagne a besoin d’élus qui ne prennent pas leurs ordres de Paris, qui négocieront un véritable statut et qui ne se mettront pas au garde à vous à chaque décision arbitraire du gouvernement.
Pour finir, l’UDB dément participer à une quelconque coalition impliquant La République en Marche. Contrairement à ce que l’article peut laisser entendre, le parti n’a d’ailleurs pas été consulté par Jean-Yves Le Drian. L’UDB échangera avec des forces politiques à même de partager un véritable projet, une vision de l’avenir de la Bretagne, pas pour « placer » des candidats sur une liste sans cohérence politique.
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