Comité Anne de Bretagne (voir le site)
Durant l’année 2014, l’année du 500e anniversaire de la disparition d’Anne de Bretagne, certains privilégiés dont les membres du Comité Anne de Bretagne avaient pu goûter quelques verres de ce désormais célèbre « Berligou », le vin des Ducs de Bretagne.
Grâce au Domaine Poiron-Dabin, à Château-Thébaud, en pays nantais, les Berligou, rosé et rouge, vont être maintenant proposés au grand public.
Après une très longue absence, le vin des Ducs de Bretagne retrouve sa place dans le vignoble nantais, au domaine Poiron-Dabin. Deux frères, viticulteurs, Jean-Michel et Laurent Poiron, redonnent ainsi naissance au Berligou pour le grand public.
Les amateurs de vins ne manqueront pas ce nouveau rendez-vous fixé par l’un des plus audacieux domaines de Bretagne.
Le domaine Poiron-Dabin situé dans l’appellation d’origine contrôlée Muscadet Sèvre-et-Maine, porte tout au long de l’année une attention bienveillante à son environnement, veille avec passion sur son vignoble, pour le plus grand bonheur des amoureux de la région nantaise et des amateurs de l’excellence bretonne. Jean-Michel et Laurent Poiron partagent la même passion pour leur domaine viticole depuis plus de 26 ans. Leur vignoble couvre aujourd’hui
65 hectares. Ils produisent des vins d’une grande régularité : des vins structurés subtils et audacieux issus de 9 cépages aussi différents les uns des autres.
Avec le Berligou, le domaine Poiron Dabin redonne une profondeur historique et culturelle à l’héritage viticole de la région nantaise.
Le Berligou fut offert par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, à son cousin et allié François II, duc de Bretagne, et père d’Anne de Bretagne. Les vins rosés et rouges font alors prestige sur les tables royales à travers l’Europe. Anne de Bretagne exigera d’ailleurs le service du Berligou à Amboise et au château de Langeais, après être devenue reine de France.
Oublié, il disparaît partiellement après les crises du XIXe siècle produites par des maladies venues d’Amérique : l’oïdium, le mildiou et le phylloxéra.
C’est en 1930 que le comte de Camiran, accompagné de son pépiniériste Joseph Picot de la Bourchinière à Saint-Fiacre, va se rendre à Couëron sur l’ancienne propriété des ducs de Bretagne à La Chabossière pour retrouver trace de ce fameux Berligou. Le cépage sera ainsi sauvé de l’oubli.
En 1993, son histoire intéresse un groupe de 12 historiens, techniciens, ingénieurs et vignerons qui vont le sortir de l’oubli. Une étude ampélographique (analyse des particularités variétales) va révéler qu’il s’agit d’un cépage rare et introuvable ailleurs. Il serait probablement un des aïeux du Pinot Noir actuel.
Jean-Michel et Laurent Poiron ont alors planté 1,5 hectare en 2011 pour cueillir les premières grappes en 2014. Le jus a fermenté et séjourné un an en fûts de chêne breton de la forêt du Gavre… Clin d’oeil au duc François II qui n’aurait jamais été chercher son bois en forêt du Limousin, chez son cousin et néanmoins ennemi mortel, Louis XI de France.
Après 6 mois en cuve nantaise verrée, la mise en bouteilles est effectuée en avril 2016.
Uniques vignerons récoltants à produire le Berligou en vin rouge, Jean-Michel et Laurent présentent au grand jour leur première cuvée, témoignage gastronomique du patrimoine de la région nantaise et de la Bretagne ainsi que le Berligou rosé 2015.
Pour découvrir ces vins qui ont marqué l’histoire de la Bretagne, ils vous donnent rendez-vous sur le domaine le samedi 28 mai de 10 h à 22 h. Au programme : dégustation des vins, ambiance début Renaissance, exposition sur Anne de Bretagne et son temps (production de l'Institut culturel de Bretagne).
Renseignements : 02 40 06 56 42 et (voir le site) de Poiron-Dabin avec l'affiche pour la soirée du 27 mai dans les caves du château de Blain.
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