Le gouvernement séparatiste catalan a convoqué mercredi 6 septembre au soir un référendum d’autodétermination pour le 1er octobre. La signature intervient après la promulgation de la loi régionale organisant la tenue de ce scrutin, au nom du « droit du peuple catalan à décider de son avenir politique ».
D'après notre correspondant local spécialiste de la question catalane, les gouvernements espagnols de droite comme de gauche se sont toujours opposés depuis 2010 à des transferts de souveraineté fiscale et financière à la Catalogne, contrairement à ce qu'avait obtenu le Pays Basque depuis 1978.
Les scandales financiers du parti Convergences et Union (la droite libérale catalane) du temps de Pujol avaient affaibli la Convergence au profit de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), les sociaux démocrates catalans. Et puis comprenant les enjeux, les deux partis se sont présentés ensemble aux élections du Generalitat en 2015 sous le nom de «Ensemble pour le OUI». Ces deux partis réunis, ajoutés à d'autres petits partis indépendantistes, ont gagné les dernières élections régionales avec 62 sièges sur 135. Ils ont obtenu la majorité en ralliant les 10 voix de Candidature d'unité populaire (CUP), les Anti-capitalistes. C'est un peu comme si en Bretagne on avait une liste rassemblant Parti Breton, UDB, Breizhistance et Troadec. Les Catalans l'ont fait.
D'après notre correspondant, le gouvernement catalan a commencé a construire une administration pour un nouvel état indépendant afin d'être prêt pour le référendum du 1er octobre si le OUI gagne.
Le gouvernement central essaiera tous les moyens constitutionnels et juridiques pour bloquer le référendum et ensuite le transfert du pouvoir aux indépendantistes. Madrid pourrait même dépêcher la Guardia civil pour empêcher la tenue du référendum qui pourrait se tenir alors dans des camions ! Plus de 80% des municipalités sont pour le référendum et la plupart sont indépendantistes.
■Pourtant jusqu'à la période de «dégagisme» actuelle qui rend certains parcours caducs, et quels que soient leurs mérites personnels, nos représentants parlementaires optaient sans état d'âme pour les belles carrières prometteuses des grands partis jacobins ayant pignon sur rue et large consensus, abandonnant les taches ingrates des droits fondamentaux et de la dignité bretonne à des passionnés impécunieux, rarement et petitement élus, tout en cherchant éventuellement à les diviser et les satelliser au profit de leur régiment hexagonal.
Parvenaient-ils jusqu'au sommet de la hiérarchie du pouvoir, que leurs sentiments, souvent réels mais subalternes envers leur terre d'élection, cédaient vite le pas devant la promotion, les honneurs, les privilèges et le confort de leurs appareils.
Sur ces bases peu aventureuses, pas question de prendre un quelconque maquis ou de troquer la liberté famélique du loup contre la pâtée assurée du chien.
Démissionner par exemple pour la cause bretonne - ou même plus largement girondine - qui est une même temps un volet inappliqué des Droits de l'Homme : vous n'y pensez pas ! D'ailleurs où a-t-on vu une chose pareille depuis... tenez : Cadoudal et son rejet du grade de Maréchal d'Empire et des largesses qui allaient avec ?
Idem s'agissant du Conseil Régional croupion et pléthorique en élus du moins pour gérer un budget humiliant, où la présence de quelques Bretons de conscience et de coeur, est mathématiquement annihilée par la structure jacobine aux ordres des états-majors centralisateurs. Je me répète, mais de régionaliste, d'autonomiste ou de nationaliste breton, il n'en existe officiellement plus dans la chambre rennaise.
Est-ce une situation normale ? Je la ressens personnellement comme une honte.
Et les Bretons eux-mêmes ? Ils votaient bien pour ce système, non ?
Eh bien oui ! Décervelage soft, négationnisme historique, médias centralisés d'un côté. Crédulité, naïveté et confiance mal placée de l'autre ?
Sans doute tout cela et bien d'autres choses encore ...
Alors, suffira-t-il que les partis s'unissent ? Certainement pas ! Nécessaire mais pas suffisant !
Il leur faudra se mettre d'accord et concevoir un projet régional du 21è siècle, imaginatif, réaliste et pragmatique, capable de faire comprendre aux électeurs de Bretagne où sont leurs droits, leurs intérêts et leur avenir.
Et de leur donner envie ! Comme en Catalogne.
Même si le destin de celle-ci n'est pas forcément l'aboutissement du nôtre.
Si l'Europe refuse toute action de l'état espagnole, alors nous serons à l'avènement d'une nouvelle Europe, celle des nations ( Catalogne, Ecosse, Galice, pays basque, Bretagne...),versus l'Europe des états d'aujourd'hui. Auquel cas le RU reviendrait au sein dde cette nouvelle europe. Il y eu un équivalent dans l'histoire d'un regroupement de nations divers au sein d'une même citoyenneté sur le continent Europe: l'Empire romain.
Si l'Europe, la France, l'Allemagne,..
acceptent une action militaire de l'Espagne, alors non seulement ils se discréditent aux yeux du monde, mais aux yeux des européens.
On commencerait à comprendre quel sont les enjeux réels du Brexit.
Sans que cela fut forcément anticipé par le RU, il pourrait créér une nouvelle Europe en proposant une alliance économique ( d'autant plus que la France se régale à l'idée de mettre le RU à terre) + une protection militaire à toute nation qui souhaiterait s'émanciper. Et la confiance de ces nations n'en serait que plus grande au vu du respect du référendum Écossais par le RU.
On verra, nous sommes dans une période d'accélération de l'histoire. On verra si les beaux discours qu'on nous sert à l'école sur «il fallait pas faire ça» «c'était pas bien» ( à raison) et j'en passe, feront parti de la ligne de conduite des dirigeants politiques européens .
Il y a 60 ans tout le monde disait que l'Algérie n'était qu'un département français..., Et il n'y avait pas d'Europe...
D'ailleurs, le vrai et unique parti politique du milieu militant breton est le Parti Socialiste Français (je dirai à 60%).... et cela ne date pas d'hier.
Sauf erreur plusieurs membres de l'ARB/FLB avaient la carte du PS...
Locarn n'appelait-il pas à voter le Drian...
Et se souvenir de la célérité financièrement motorisée qui a vu nombre d'UDBistes passer au PS pour accrocher un poste au CR et que l'on n'entend plus sauf pour chanter le Bro Gozh avec la dignité d'une bande d'étudiants imbibés.
Aujourd'hui le mouvement breton est orphelin le PS ayant pratiquement disparu, néanmoins beaucoup de PS sont maintenant chez Macron donc ça va....
Le Drian et Macron (hier c'était F.Hollande) étant nos Nicolas Sturgeon, Alex Salmon et Arthur Mas à nous les Bretons... N'est-ce pas exact?
Il y aura toujours pour le mouvement breton actuel un parti politique jacobin de gauche à qui se vendre... en s'auto-félicitant de notre esprit d'ouverture...