Le Rectorat refuse d'accorder les mathématiques en breton pour la filière bilingue français-breto

Communiqué de presse publié le 18/06/12 18:49 dans Langues de Bretagne par Rozenn Le Crom pour Rozenn Le Crom

Communiqué de Div Yezh Skaer et Div Yezh Tremeven

Les deux associations de parents d'élèves Div Yezh Skaer et Div Yezh Tremeven demandent depuis un an que l'enseignement des mathématiques s'effectue en breton pour la filière bilingue au collège de La Villemarqué. En réponse à cette demande renouvelée plusieurs fois, le rectorat argumente, finalement, que la filière est encore trop fragile au collège pour pouvoir ouvrir une 2e matière enseignée en breton.

Pour les deux associations, le problème est pris à l'envers et il faut en premier lieu que l'institution la rende attractive. Accorder cette 2e matière ne peut que permettre à la filière de se renforcer car elle tendrait ainsi vers un vrai bilinguisme.

Le Rectorat demande aux parents d'élèves scolarisés à Scaër de faire des efforts en inscrivant leurs enfants dans un autre collège que leur collège de secteur. Il prétend également qu'il n'y a pas d'enseignants disponibles. Deux enseignants compétents et disposés à venir travailler à Quimperlé ont pourtant été trouvés par les parents d'élèves. Et l'un d'entre eux peut assurer le nombre d'heures de cours nécessaires dans la discipline... à condition que le Rectorat fasse des efforts quant à la répartition de ses heures d'enseignement entre le collège de La Villemarqué et le collège où il enseigne actuellement.

Le Rectorat est-il prêt à faire des efforts, tout comme il le demande aux enfants de Scaër et de Tréméven ?


Vos commentaires :
Klaod an duigou
Vendredi 15 novembre 2024
Comme d'hab!

Jak le Dreuzic
Vendredi 15 novembre 2024
On aura au moins appris quelque chose... que les mathématiques puissent se faire en breton.

Ar Vran
Vendredi 15 novembre 2024
C est normal que le rectorat de France refuse les mathématiques en Breton, il ne sait déjà pas compter en français le pauvre (par exemple il suffit de voir la gabegie des profs remplaçants pour se faire une idée de la lourdeur du mammouth !)
Vivement que la Bretagne s'emancipe de la France et laisse ce pays dans sa m... Administrative qui étouffe tout à part son armée de bureaucrates et autres petits fonctionnaires formatés à la sauce bolchevique

Yann Servais
Vendredi 15 novembre 2024
Le Cursus des filières bilingues était d'assurer la parité horaire des 2 langues contrairement au système immersif tel que le fait Diwan. Et c'est même pour ça que Diwan n'a pas pu intégrer l'Education Nationale. Y aurait-il tromperie de fait ?

iffig cochevelou
Vendredi 15 novembre 2024
@Jak Le dreuzik
Même si ce n'est pas évident, on arrive aussi à faire des maths en français !

Flo
Vendredi 15 novembre 2024
Et pendant ce temps là ailleurs dans le monde on est conscient que le bilinguisme précoce rend les enfants plus intelligents, et ce même dans les mathématiques, les avantages du bilinguisme précoce ne concernent pas que la linguistique.

Voir le site


Naon-e-dad
Vendredi 15 novembre 2024
Sur les mathématiques en breton, on peut consulter le site de Preder , éditeur de référence s’agissant d’ouvrages de nouvelle terminologie. Par exemple : MATHÉMATIQUES Il STATISTIQUES – PROBABILITÉS
Voir le site : Voir le site

L’éditeur scolaire de référence reste bien sûr TES (Ti-Embann ar Skolioù). Catalogue des ouvrages en breton consultable sur le site : Voir le site . Naviguer dans les rubriques Ar produioù/Dornlevrioù ou Ar produioù/Katalog

Enfin, les Editions Skol Vreizh ont aussi publié un dictionnaire en 2002.

Puis-je ajouter une remarque en relation avec l’art de la phrase en breton ?

Dans la phrase bretonne, la position des éléments syntaxiques fait sens, et bien souvent leur simple juxtaposition suffit à établir une relation fonctionnelle (en faisant l’économie d’une coordination, par conséquent). Autrement dit, la sémantique bretonne tire largement parti de la position des éléments syntaxiques.

Conclusion : apprendre le breton donne l’occasion d’acquérir des réflexes de pensée, proche du jeu de domino, simple, efficace, structuré, qui pourront être exploités dans bien des domaines, y compris en maths (pensons à notre système de numération positionnelle universel, aussi simple que génial).

Aussi, nous aurions tort de nous priver de l’apport d’Européens anciens sous le seul prétexte qu’ils n’étaient pas Latins.

Et j’ai bien envie de penser – à travers l’exemple breton - que les langues de la famille celtique, ou la partie la plus originale de ces langues, viennent de plus loin encore que l’expansion celtique. Elles ont beaucoup à nous apprendre sur l’esprit humain. Ce qui est assez logique, et vertigineux aussi.


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