Après avoir remis en cause, dès son origine, l'utilité d'une LGV Le Mans – Rennes, les élus sarthois et mayennais semblaient s'être ralliés à contrecœur au projet qualifié par la Fédération Alto de « LGV rennaise ».
Voilà qu'aujourd'hui une initiative de projet de loi (ci-dessous) sera portée mercredi en lecture par de nombreux élus du Grand Ouest, députés, conseillers régionaux, sénateurs. Il s'agit d'une proposition de péage de 10.000 euros par kilomètre en faveur des communes traversées par une Ligne ferroviaire à Grande Vitesse. Si cette initiative revigore un certain nombre de communes concernées, elle reste loin d'une démarche constructive d'aménagement du territoire. Préoccupation que la Fédération ALTO a toujours mise en avant, en proposant la nécessaire restructuration du réseau existant, permettant ainsi l'augmentation des dessertes et de la sécurité tout en améliorant le potentiel d'irrigation des territoires traversés.
La Fédération Alto, après avoir obtenu un soutien partagé des élus mayennais et sarthois, s'était retrouvée bien seule sur ce dossier qui devait conduire à faire circuler des trains pendulaires à haute vitesse de Paris à Brest et Quimper.
La Fédération reste donc très attentive au projet de loi de péage qui, s'il aboutissait, remettrait en cause le taux de rentabilité du projet. En effet, cette mesure coûterait quelques deux millions d'euros par an à Réseau Ferré de France. À coup sûr, ce nouvel élément qui souligne l'importance des préjudices subis, devrait permettre aux élus de mesurer cette fois-ci tout l'intérêt qu'il faut accorder à l'aménagement du territoire. La contrepartie d'une compensation financière à destination des communes ne saurait masquer aussi les dégâts moraux et fonciers des populations directement affectées par ce projet politique interrégional.
Pour la Fédération ALTO, le vice-président, Lionel PENAUD
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