C'est en tout cas la question que pose la Fédération ALTO. En effet les informations recueillies auprès de la direction générale des transports terrestres laissent à penser que les effets de la future LGV n'ont pas été analysés avec l'efficacité maximale.
La jonction de La ligne Sud Europe Atlantique (Bordeaux et au delà) et de la future ligne Bretagne-Pays de la Loire, saturerait le tronc commun qui les relie de Paris à Courtalain. Et plus encore la gare Montparnasse ne supporterait pas l'affluence de ce surplus de trafic. Des questions se posent donc aujourd'hui à la veille de l'échéance électorale régionale : qui assumera toutes ces difficultés imprévues ? l'État vraisemblablement non, tout comme RFF, face à ces endettements colossaux. Reste les régions administratives Bretagne et pays de la Loire, qui en cette période pré électorale auront quelques scrupules à allonger une addition déjà bien salée.
Par ailleurs le recours de la Fédération ALTO en conseil d'Etat a été examiné début décembre en séance publique. Les conclusions du rapporteur public mettent en évidence plusieurs analyses abusives dans les études sur le projet Bretagne – pays de la Loire. Citons la rentabilité socio économique avec un accroissement du trafic faible et une prise en compte insuffisante de l'impact tarifaire. De plus il reconnaît que l'objectif affiché de 3 heures dans le projet ne sera pas atteint.
La Fédération ALTO se félicite donc des concluions du rapporteur public du conseil d'Etat, elle demande plus que jamais la mise en place d'une politique ferroviaire inter régionale qui doit dès à présent projeter la régénération de la ligne entre le Mans et Rennes. Cela permettrait l'alternative réclamée conformément à la loi d'application du grenelle d'août 2009.
Le vice Président, Lionel PENAUD
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