Le Printemps aussi pour les Régions et les Peuples de France

publié le 23/03/10 9:10 dans Politique par Pèire Costa pour Pèire Costa

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Avec près de 54 % des suffrages exprimés en leur faveur, les listes de rassemblement de la Gauche ont obtenu la reconduction de toutes les majorités régionales sortantes à laquelle s'ajoute le basculement (historique) de la Corse.

Dans ce contexte et notamment par leur participation active à Europe-Écologie, ce sont 22 élus autonomistes bretons, occitans, corses, savoyards et amazighs, membres ou sympathisants de la Fédération Régions et Peuples Solidaires, qui font leur entrée dans les Conseils régionaux.

Les élus membres de Régions et Peuples Solidaires sont les suivants:

— Bretagne : 4 élus de l'Union Démocratique Bretonne : Mona Bras, Herri Gourmelen, Kristian Guyonvarc'h, Naig Le Gars ;

— Occitanie : 5 élus du Parti Occitan :
Aquitaine : David Grosclaude,
Midi-Pyrénées : Guilhem Latrubesse,
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Anne-Marie Hautant et Arvei Guerrera,
– Auvergne : Gustave Aliròl ;

– Savoie : 1 élu du Mouvement Région Savoie : Noël Communod ;

— Corse : 4 élus du Parti de la Nation Corse : Jean-Christophe Angelini, Nadine Nivaggioni, Fabienne Giovannini, Xavier Luciani ;

— En Isère : 1 élu du Congrès Mondial Amazigh : Belkacem Lounès.


L'arrivée historique d'un nombre significatif de régionalistes/autonomistes dans les exécutifs régionaux devrait permettre de peser désormais – en Corse et en Bretagne, mais aussi en Savoie et en Occitanie – sur l'avenir des territoires et des identités culturelles qui leurs sont liés, de poser aussi la question des cultures issues de l'immigration. Les élus de Régions et Peuples Solidaires et leurs alliés s'attacheront, pendant les 4 ou 6 années de leur mandat (car nous ne nous résignons pas à ce que s'applique la très nuisible « réforme territoriale » de Nicolas Sarkozy), à rechercher les moyens de la mise en œuvre des principes du « fédéralisme différencié » qui guide leur action politique dans les territoires :

– 1 ) renforcement du pouvoir régional ;
– 2 ) pouvoir normatif (pouvoir législatif et réglementaire) adapté aux besoins spécifiques de chaque territoire ;
–3 ) pouvoir budgétaire garanti ;
–4 ) délimitation des Régions, en tant qu'espaces démocratiques, correspondant aux aspirations de leurs populations ;
–5 ) politique de promotion des langues et cultures minorisées.


Le résultat global de ces élections révèle, lui, une véritable défaite pour le gouvernement Sarkozy. Jamais, de toute l'histoire de la Ve République, une majorité présidentielle et parlementaire n'avait connu une telle déconvenue lors d'une élection « intermédiaire ». Régions et Peuples Solidaires veut voir dans la déroute de l'UMP et de ses ministres-candidats – pas moins de 8 têtes de liste régionales – un rejet massif par les citoyens de la politique suivie par le Gouvernement depuis 2007 et des orientations qu'il préconise pour l'avenir.


Régions et Peuples Solidaires considère aujourd'hui que pour ce qui est de la politique des territoires, les mesures déjà adoptées – transformation de la taxe professionnelle au détriment de l'autonomie des collectivités territoriales – ainsi que les projets en cours – départementalisation des régions accompagnée d'un mode de scrutin inique et création des métropoles avec le risque évident d'une fracture territoriale accentuée – l'ensemble des composantes du rassemblement à gauche doivent s'engager en faveur de leur abrogation. Là sera l'un des éléments de la réussite du rassemblement lors de échéances électorales à venir.


Pèire Costa, Chargé de communication, Assistant Parlementaire de M. François Alfonsi


Vos commentaires :
Aleksandr ar Gall
Vendredi 15 novembre 2024
Vous ne parlez pas des bons résultats de la liste Euskadi Europan du PNB... c'est exprès? Il est vrai qu'ils sont partis tout seuls, sans Europe Ecologie, les méchants...

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