Si le caractère officiel des langues minoritaires en France n'est pas encore possible vis-à-vis de la loi, au moins qu'il le soit dans la pratique. C'est ce que propose le Parti Nationaliste Basque (PNB) comme solution devant la récente reconnaissance de la diversité linguistique de la France dans sa Constitution. Les nationalistes basques considèrent que les administrations locales et régionales d'Iparralde - Pays basque nord - peuvent prendre l'initiative et faire que l'euskara - le basque - ne soit plus dans une situation de marginalisation officielle.
Le PNB réclame que les mairies, les associations de municipalités et le Conseil général des Pyrénées Atlantiques - le département dans lequel le Pays Basque du nord et l'occitan béarnais sont inclus - fassent un «usage systématique du basque, à côté du français, sur leur territoire.» L'objectif est «d'assurer une présence générale du basque dans la vie publique locale». En d'autres mots, exclure l'impossibilité de déclarer le basque langue officielle au moyen d'une politique volontariste des administrations les plus proches de la citoyenneté.
Selon des données publiées il y a un mois par le Gouvernement d'Euskadi, la langue basque est parlée par 22,4 % des majeurs de 16 ans en Iparralde, avec une différence significative entre la côte - où l'euskara est très peu utilisé - et l'intérieur - où la langue est parlée par 55 % de la population. Le PNB et le reste des partis basques réclament des politiques linguistiques actives au Pays basque nord pour que s'arrête le recul dans l'usage de la langue qu'on enregistre depuis des décennies.
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