Un conflit frontalier entre Serbes et Kosovars vient juste d'être désamorcé par la Commission européenne. La Serbie prépare un plan B pour reconquérir les Serbes du Kosovo, qui commencent à désespérer de leur pays (voir le site) .
Le gouvernement serbe essaie donc, via ses relais politiques au nord du Kosovo, d'encourager la décentralisation ethnique et administrative au Kosovo, (voir le site) sur le modèle de la Bosnie Herzégovine toute proche, divisée en entités serbe et croato-musulmane, afin de créer au nord du Kosovo une entité serbe qu'elle pourra par la suite ré-annexer de facto ou de droit. Cette partition à long terme pourrait donc se faire selon un scénario qui n'est pas sans rappeler les événements en Belgique et qui permettrait de satisfaire le fort nationalisme serbe tout en répondant favorablement aux efforts exigés par l'Europe et les États-Unis.
En effet, la Serbie ne peut s'opposer aux conditions fixées par l'Europe pour son intégration, qui lui est présentée comme nécessaire pour rompre son isolement, notamment économique, bien que la crise et l'incapacité des dirigeants européens à s'accorder rapidement pour reprendre l'initiative sur les marchés, tempère l'enthousiasme forcé des actuels dirigeants serbes.
■Mais que reste t-il de l'autonomie de la Voivodine ?? Que pensent les hongrois de la perte de leur autonomie et de la colonisation serbe ? A oui, ils ne sont pas que 10 %, ils n'ont plus le droit d'exister...
Ce sujet est complexe, je n'ai pas d'avis tranché sur la question, à part que je crois que le retour à la Serbie est devenu impossible.
La question est plutôt celle de la viabilité de cet Etat kosovar...un rattachement à l'Albanie ne serait-il pas une solution, en quelques cantons serbes reviendraient à la Serbie (il y a également un canton à majorité albanaise dans l'actuelle Serbie sans le Kosovo).
La République serbe de Bosnie devrait avoir le droit de se rattacher à la Serbie également, soyons cohérent, dans une Serbie fortement décentralisée (Bosnie serbe, Voivodine multiethnique, région de Novi Pazar etc).
Quant à la Macédoine, n'étant pas un pays crée pour une ethnie en particulier (c'est un morceau d'une vieille entité historique), on peut imaginer un Etat fédéral fondé sur un système de cantons, comme en Suisse... concernant le nom du pays «Macédoine du Nord» serait approprié...n'en déplaise aux grecs.
Ce qui est arrivé la bas est en train de se produire ici aujourd'hui il suffit de regarder le reportage 'Le kosovo volé' fait par la tv tchèque, pas besoin d'avoir de boule de cristal pour voir l'avenir des Bretons en Pays Nantais.
Je souhaite aux Serbes qui sont les vrais Kosovars de se rattacher à leur vrai pays la Serbie, que le mensonge cesse que la verité éclate à la face du monde et surtout en cette fin d'année un Joyeux Noel, Nedeleg Laouenn, Срећан Божић.
Les liens, y en a deux. Celui expliqué ci-dessus, je n'y reviens pas, et le fait qu'ABP avait anciennement une rubrique «Minorités Européennes», qui est devenue «Europe». Or, les Serbes du Kosovo sont une minorité au sein du Kosovo et le Kosovo une ex-minorité au sein de la Serbie. Je vous vois venir : est-ce qu'il y aura un jour un article si le Trentin et le Haut-Adige italiens se déclarent indépendants pour rejoindre un pays germanique quelconque? Oui, pourquoi pas. Il n'y a pas que la Bretagne pemp-départementaliste sur ABP.
Le 1er ministre du Kosovo était, il faut le rappeler, selon un rapport de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, à la tête du groupe criminel de Drenica, coupable notamment de trafic d'organes prélevés sur des prisonniers, principalement serbes, entre 1998 et 2000.
Aujourd'hui, les églises orthodoxes sont détruites pendant que des mosquées se construisent
Aujourd'hui, les serbes sont à la merci de ces nouveaux »
colons«.Le peu de solidarité des européens vis à vis de leurs homologues serbes est symbolique de la situation globale : aujourd'hui, l'islam est aux portes de l'Europe et les peuples ont manifestement décidé (pour l'instant) de se laisser mourir.
KOSOVO JE SRBJA !»
D’ailleurs il faut que certain arrête de classer les peuples.
Les Basques, Palestiniens aurait le droit qu'on parle d'eux et bien les autres aussi!
Tous les peuples doivent avoir le droit qu'on s'y intéresse et doivent avoir le droit de passer sur l'abp avec un point de vue Breton pour plus d'ouverture en suscitant le débat et non pas celui de la tv francaise qui nous dit quoi penser.
En effet, la situation des Serbes du Kosovo n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Ce n'est pas un peuple vaincu, comme certains le laissent à penser parfois mais une minorité au sein de ce nouvel Etat. Ce que demandent les Serbes en souhaitant favoriser un régime confédéral n'est pas dénué de sens. Cela permettrait à la population serbe du nord du Kosovo de disposer de droits qui leurs est aujourd'hui difficile d'obtenir alors qu'ils représentent aujourd'hui la principale minorité du pays.
Parler de ré-annexion me semble toutefois maladroit. Si cette partie du Kosovo venait à réintégrer la Serbie, cela se ferait certainement lors d'une consultation de la population que les Serbes sont en droit de demander.
En tout état de cause, le droit des peuples à l'autodétermination reconnu au niveau international (ONU) ne se résume pas à une simple question «ethnique», mais est un subtile mélange entre situation politique, historique, linguistique, religieuse.
Mikael Bodlore-Penlaez
Auteur de l'Atlas des Nations sans Etat en Europe (éd. Yoran Embanner)
Le Kosovo n'est pas un ancien pays. Il n'existe pas une langue ou un peuple kosovar identifié et identifiable historiquement.
Il n'y a pas de limites historiques du Kosovo, hormis celles d'une province yougoslave serbe de 1945 (limites fixées par Tito) devenue pleinement autonome en 1974, mais n'ayant pas le statut de République (c'est à dire sans le droit constitutionnel yougoslave de sécession).
Ce qui gêne dans cette Affaire kosovare :
1. Le Kosovo n'était pas une République yougoslave. Or, tous les pays occidentaux, en particulier l'Allemagne et les USA se sont empressés de reconnaitre, voire de favoriser, l'indépendance des ex-républiques yougoslaves (notamment la Bosnie-et-Herzégovine et le Monténégro) dans leurs limites yougoslaves parce qu'elles étaient des Républiques.
C'était une justification légaliste.
Si l'on suit la même logique, il ne faudrait donc pas donner l'indépendance au Kosovo, partie de la République yougoslave de Serbie.
2. Le Kosovo est actuellement un Etat fantoche, avec un drapeau fantoche, un hymne fantoche («Europe»), et est occupé.
Ce n'est pas un Etat, mais un Protectorat.
Le Kosovo est une République bananière de type africaine. C'est un jouet de l'OTAN à quelques encablures du Moyen-Orient et de la Russie.
Tous les albanais brandissent spontanément des drapeaux albanais, et vous avez un un Etat qui utilise un logo avec une carte sur fond bleu et des petites étoiles...c'est un mélange caricatural des logos de l'ONU, de l'OTAN et de l'UE... cela en dit long je trouve sur le coté «autodétermination» et l'indépendance de ce territoire !
C'est une farce...
3. Il n'existe pas de peuple kosovar ou de langue kosovar.
Il s'agit en réalité, et depuis le départ, d'un problème de frontière entre Serbie et Albanie. Tito pensait d'ailleurs rattacher les territoires albanophones à l'Albanie avant de se distancer de Staline (l'Albanie quant à elle est restée dans l'orbite soviétique). Ce qui a rendu le projet caduque.
Les albanais ont été victimes au XIX ème siècle des grandes puissances qui ont systématiquement favorisés les serbes et les grecs pour des raisons religieuses. Les albanais ne sont pourtant pas tous musulmans, et ne sont pas turcs. C'est un pays pluri-confessionnel.
Les albanais étaient déjà majoritaires dans cette zone (mais plutôt à 60-70 % qu'à 90 %) avant la création d'un Etat serbe moderne ou de la Yougoslavie.
4. Et les albanais de Macédoine ? Et ceux de quelques communes limitrophes en Serbie ?
5. La République Srpska (51 % du territoire de Bosnie-et-Herzégovine, environ 35 % de la population) n'a pas le droit de faire sécession. Mais elle n'a pas le droit non plus de prendre part aux décisions ou de représenter la Bosnie-et-Herzégovine à l'étranger. Nous sommes dans un déni de Démocratie évident, deux poids, deux mesures.
Nous avons affaire a des règlements de comptes historiques par certains grands pays dans cette région (notamment l'Allemagne et l'Autriche via l'UE). Les frontières que l'on nous dessine ressemble de plus en plus à celles du Congrès de Berlin de la fin de XIX ème siècle, avec le morcellement en +. Il ne manque plus que le corridor du Sandjak de Novi-Pazar séparant le Monténégro et la Serbie, et le tour est joué.
Ils vont finir de faire du peuple serbe une victime, ce qui est un comble !
6. Et la Voivodine ?? Elle avait le même statut que le Kosovo à l'époque yougoslave.
Les magyars de Voivodine ont notamment connus une répression serbe dans les années 90, beaucoup ont fuit en Hongrie. Le parlement a été supprimé, le droit des minorités brimé...de plus de nombreux serbes fuyant la Croatie et le Kosovo se sont installés en Voivodine, réduisant le poids des magyars dans cette province. La Voivodine a une existence historique plus affirmée que le Kosovo.
7. Il n'y a en réalité plus tellement de désaccord majeurs entre albanais et serbes pour redéfinir la frontière, par la restitution à la Serbie des 3 communes du Nord-Kosovo à majorité serbe (+ une partie de Kosovska Mitrovica), en échange de l'abandon définitif des territoires albanophones par la Serbie...le seul point de litige serait à la rigueur Presevo, commune de Serbie (hors Kosovo), frontalière actuellement de la Macédoine et du Kosovo, et qui est à majorité albanophone.
C'est les USA, l'Allemagne et la France qui font barrage actuellement sur un tel accord, en arguant d'arguments «légalistes» pas tellement audibles au vue du contexte historique...
tout ceci me rappelle des Traités de type Versailles ou Saint-Germain-en-Laye, où la liberté des peuples à disposer d'eux mêmes n'était pas la même pour tous les peuples...
8. Je ne suis pas sur place mais je pense qu'une solution cohérente aurait été de prévoir à terme, en cas de démocratisation de la Serbie,de respect de l'autonomie et de la multi-cultarilité de la Voivodine, de projet d'intégration européenne, un référendum à terme au Kosovo proposant soit :
- l'autonomie du Kosovo (dans ses limites actuelles) au sein d'une fédération de Serbie (avec la Voivodine, et éventuellement, la création d'autres régions fédérées)
- une séparation totale prévoyant une redéfinition des limites du Kosovo entre territoires à majorité albanophones et communes à majorité serbes du Kosovo et de Serbie proprement dite, avec la possibilité d'un rattachement par référendum à l'Albanie (si accord de l'Albanie).
La proclamation d'indépendance a été précipitée. Et cela n'a pas permis au Kosovo de sortir de son isolement.
9. Au final, il me parait de plus en plus évident que le départ de l'OTAN de cette région n'est pas possible avant très, très longtemps, voire jamais. On peut finalement se demander si ce n'est pas le but.
L'éclatement en micro-états permet d'éviter des guerres de grandes ampleurs.
Mais la question des frontières et de la stabilité n'est en réalité pas du tout réglée, des mini-Yougoslavie ont été instaurées par les USA, l'UE et l'OTAN...
ce qui permet de légitimer le maintien de forces de l'OTAN dans la région (proche du Moyen-Orient, de la sphère d'influence de la Russie...). Le but de l'opération ??