Le Parti Breton réclame la gestion directe de la compétence linguistique en Bretagne
Communiqué de presse publié le 25/10/22 17:25 dans Politique par Joannic Martin pour Joannic Martin
Mercredi 19 octobre 2022, le collectif « Du galo en Bertègn » a dénoncé une inégalité de traitement du gallo avec le breton à travers un « Manifeste du gallo » soutenu par 300 signataires et 50 structures associatives. Ce texte défend le principe de territorialité des langues dans la signalétique et dans la mise en place de politiques linguistiques. Cette démarche visant de fait à cantonner le breton en basse-Bretagne a pour conséquence d’attiser la rivalité entre les militants associatifs, professionnels et politiques défendant ces deux langues en danger de disparition.
Ces tensions pour se partager le territoire et les subventions publiques subsisteront tant que le gallo et le breton auront le même statut de langues régionales. C’est pourquoi le Parti Breton / Strollad Breizh demande au Conseil régional de Bretagne d’intensifier les actions en faveur de l’obtention de la co-officialité du breton en tant que langue nationale du peuple breton. Il faut pérenniser la présence de cette langue sur l’ensemble du territoire breton et être soutenue sans aucune hésitation par les collectivités de Brest à Clisson.
La langue gallèse, quant à elle, est toujours une réalité pour des milliers de locuteurs. Cet héritage est une chance et une richesse précieuse pour la Bretagne. Nous avons la responsabilité de défendre avec autant d’ardeur la présence du gallo en tant que langue régionale, notamment dans l’espace public. Des aides et des directives doivent être transmises aux municipalités pour accélérer la présence du gallo sur les panneaux d’entrées de ville ou encore garantir un soutien fort aux associations de promotion et d’apprentissage du gallo.
Enfin, le Parti breton est convaincu qu’un des principaux leviers de développement de nos langues est l’enseignement scolaire. Celui-ci doit concerner le breton et le gallo dans toutes les écoles bretonnes. Il est absolument urgent et nécessaire que la Bretagne obtienne un statut d'autonomie et gère elle-même la question linguistique. Notre devoir est d’assurer la transmission de notre patrimoine immatériel et de notre diversité culturelle à nos enfants.
Pour le conseil national du Parti Breton / Strollad Breizh,
Joannic Martin, porte-parole
■
Vos commentaires :
Jean-Claude Le Roux
Vendredi 22 novembre 2024
Non. Le
«gallo» c'est juste du français, ni plus ni moins.
Je remarque aussi que vous parlez de «nos» langue, alors que les Bretons n'ont qu'une seule langue : le breton.
Donc le Parti «breton» tombe comme par magie dans tous les pièges sémantiques grossiers que lui tend le pouvoir parisien, et se retrouve à jouer à fond la carte du nationalisme français le plus décomplexé, ça n'est vraiment pas beau à voir.
KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Sur la photo, on se rend compte que la signalétique parisienne nous respecte plus que les militants du gallo.
Mais les militants bretons eux-mêmes ont accepté cela. C'est complètement aberrant et en plus un total révisionnisme historique. Quand le breton était parlé, il n'y a jamais eu une quelconque «conscience» de parler une langue spécifique et distincte du français du côté de Fougères, de Pornic, de Clisson ou de Loudéac. Qui croit d'ailleurs à une unité culturelle de cet ensemble constitué de terres où le breton a réculé plus ou moins précocément sans parler de ceux où il n'a jamais été majoritaire ?
KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Ceci étant, il est également incontestable que le rapport au breton n'est pas du tout le même entre l'Ouest et l'Est. C'est pour cela qu'une collectivité politique spécifique, avec son budget, son administration et ayant des compétences en matière d'enseignement est essentiel pour faire vivre le breton.
Ce n'est pas normal que le sort du breton soit lié au Conseil Régional de Rennes (et demain d'un Grand-Ouest ?). Toutes ces inepties linguistiques viennent en fait de là.
KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Les alsaciens ont obtenu une collectivité territoriale spécifique, les basques également. Il nous faut un Grand Finistère avec des compétences régionales...et de l'autre côté des transferts de l'Etat vers la Région Bretagne.
Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Le gallo est la langue romane bretonne . Je vous défie de le comprendre et de le parler .
Le matraquage du breton a fait que le gallo s'est étendu au niveau des limites frontalières . Les frontières linguistiques ne sont jamais les frontières politiques .
Je peux également vous parler de gens du Pays de Retz d'environ 13 ans qui ont eu des parents agriculteurs illettrés parce que parlant gallo . Dans nos campagne , dans le milieu agricole , les enfants n'allaient pas assez longtemps à l'école pour maîtriser une langue étrangère pour eux . Et très vite allaient au travail dans les champs et ne parlaient plus que le gallo !
Krys44
Vendredi 22 novembre 2024
Mes excuses , erreur de frappe , ce n'est pas de 13 ans mais de 73 ans ...
Pascal Lafargue
Vendredi 22 novembre 2024
On avait vraiment besoin de cela, une guerre entre les defenseurs du Gallo et les defenseurs du Breton ?! C'est tres bien, super, continuez comme ca.
Jean-Claude Le Roux
Vendredi 22 novembre 2024
Krys 44, vous avez tout faux :
Le français, le «gallo» comme vous dites, est une langue romane, donc le la péninsule italienne, loin, très loin de la Bretagne.
Cette langue étrangère, imposée chez nous par une Guerre des Gaules sangalnte et barbare, est vouée à s'éteindre au profit du breton.
Que vous le vouliez ou non.
Jean-Claude Le Roux
Vendredi 22 novembre 2024
Pascal Lafargue, le Parti
«breton» saute à pieds joints dans la manipulation à deux balles, et vous venez jouer la voiture balai.
Le problème, votre problème en fait, c'est que malgré les efforts du Parti «breton» pour exiger des moutons qu'ils acceptent leur rhétorique suprémaciste française pro-«gallo», ça fait pschitttt : votre chantage culpabilisant ne fonctionne pas.
La langue des Bretons est encore et toujours le breton ; ça vous agace ? c'est votre problème.
Sebgi35
Vendredi 22 novembre 2024
Nous demandons un statut national avec coofficialité pour le breton et statut différent pour le Gallo qui pourrait être un statut particulier c'est cela qu'il faut retenir de notre communiqué.
Gilles M.
Vendredi 22 novembre 2024
«Structures associatives», «langue gallèse», «nos langues», «des aides et des directives doivent être transmises», «accélérer la présence du gallo», «garantir un soutien fort aux associations de promotion et d’apprentissage du gallo»... ça sent le Camembert tout à coup ! tous les éléments de language du patriotisme cocardier institutionnel y sont... à croire que les communiqués du Parti Breton sont rédigés directement par les services préfectoraux.
Flo Madec
Vendredi 22 novembre 2024
Monsieur Krys 44, pensez-vous vraiment qu'un Inuit du
«Québec» doive baisser les yeux et rougir de honte sur-le-champ à la simple évocation d'un francophone agé vivant sur ses terres ?
Moi non plus.
L'indécence outrancière de vos propos a de quoi glacer le sang.
Tanguy Hamon
Vendredi 22 novembre 2024
Puisque l'immense majorité des Bretons est défavorables aux parlers «gallos» le PB se tire une balle dans le pied.
Je suppose qu'il sera présent à la manif du 19/11 pour le «gallo» à la télé où il se ridiculisera avec une cinquantaine de manifestants au plus.
Je suppose qu'il soutient la milice Poulain qui démonte les panneaux bretons pour les remplaçer par des panneaux en «gallo» dont on ne sait quelle écriture utiliser tant les variantes sont importantes.
Je suppose qu'il soutient la pression sur le Conseil Régional pour augmenter les crédits aux gallomaniaques et notamment en audiovisuel (cf doublages à Dizale ces jours-ci).
Le PB ne reconnaît pas au breton sa primauté comme langue nationale.
Bref le PB se tire une balle dans le pied.
Bevet ar brezhoneg, yezh vroadel ar Vretoned !
Yves Cozannet
Vendredi 22 novembre 2024
Le fatras de patois de Haute Bretagne ne fait pas une langue, au sens commun du terme (je ne me prononce pas au point linguistique). Personnellement je suis contre lapromotion d'un idiome complètement inadapté à la vie moderne. Il était adapté à la vie agricole d'antan mais aujourd'hui transmettre ce sabir revient à donner un outil de communication incomplet et inadapté, ce qui n'est pas le cas du breton, dont la littérature sort des centaines de livres tous les ans et dont les linguistes ont produit des dizaines de dictionnaires pour décrire le monde d'aujourd'hui : voir le travail de Preder et de l'Ofs ar brezhoneg entre autres. Qu'est qu'il existe en comparaison en «gallos» ? Presque RIEN? TOUT serait à faire.
Mais la chose qui rend le «gallo» impossible à promouvoir pour les Bretons, c'est que c 'est des parlers d'oil donc très proches du français qui lui est notre ennemi MORTEL.
Emile Granville
Vendredi 22 novembre 2024
La forme Berieu sur un panneau est sans doute symbolique, mais n’apporte pas grand-chose, au contraire. Cette forme déstructure la signification du nom du premier évêque de ce pays, venu du Pays de Galle, un des sept saints fondateurs de la Bretagne. On ne retrouve plus la racine Bri qui signifie dignité, estime, noblesse. Peut-être que cette racine est à rapprocher de l’expression bretonne, dougen bri da u.b, avoir des égards pour qqn. L’évolution est la suivante : Brioc, Brieuc, Brieu, Berieu. La graphie officielle montre encore l’influence de la langue bretonne et correspond bien à la forme moderne du breton Brieg (prononcé ék). La création de la forme Berieu est tout simplement une métathèse. C'est-à-dire, la modification d'un mot par transposition d'une lettre ou d'une syllabe. C’est un phénomène courant. En français, on aura par exemple : brouette/berouette, ici Brieu/Berieu. En breton, les métathèses sont aussi très nombreuses : breton/berton, anal/alan, balan/ banal, debriñ/drebiñ. On peut faire le rapprochement aussi entre peuple en français et people en anglais qui introduit une voyelle non-écrite entre le p et le l pour faciliter la prononciation. En conclusion, la forme Berieu, au niveau linguistique, c’est du pur français, mais ce n’est pas une forme à retenir car elle perd la racine Bri.
Pascal Lafargue
Vendredi 22 novembre 2024
A force de taper sur les gallesants depuis des decennies, ces derniers se defendent. C'est logique. Ils sont dans la meme situation que les defenseurs du breton qui autrefois s'en prenaient aux panneaux. Les victimes d'hier reproduisent aujourd'hui les agressions passees de leurs oppresseurs.
Quand je lis dans l'un des commentaires que la langue bretonne doit etre politique, mon sang se glace. Une langue doit etre de l'ordre de l'affectif et pas un machin ideologique froid. On nous parle meme ici des mechants Romains ?! C'est la fete ! Il n'y a pas longtemps encore, des militants bretons du meme acabis, voulaient la mort du breton vannetais... Le gallo ressemble trop au francais semble etre l'argument profere dans un francais impeccable par ces chevenementistes de la langue bretonne, sans s'emouvoir du devenir incertain de cette culture specifique et originale qui a faconne ces hommes et ces femmes de Bretagne pendant des siecles et des siecles.
Il faut un statut officiel pour le breton et pour le gallo.
Marcão
Vendredi 22 novembre 2024
Ceux qui se défendent ne sont pas les galesants, puisqu'ils s'expriment partout tout le temps en français.
Et vous devriez relire l'argumentaire de ces nouveaux militants du galo, leur but est justement de faire du galo une langue politique : ils l'écrivent noir sur blanc !
iffig
Vendredi 22 novembre 2024
«[les gallomanes] sont dans la même situation que les défenseurs du breton qui autrefois s'en prenaient aux panneaux» je réponds que les stourmerien ar brezhoneg s'attaquaient aux panneaux en frnaçais alors que les gallomanes se gardent bien de les dégrader et s'attaquent aux panneaux bretons.
«Les victimes d'hier reproduisent aujourd'hui les agressions passées de leurs oppresseurs. » ... sauf que c'est pas les défenseurs du breton qui seraient les «oppresseurs» du gallo !!! Les défenseurs du breton par définition ne s'occupent pas forcément du «problème» des parlers d'oil de Haute Bretagne, c'est leur droit. Chacun ses combats. Quant à dire que votre sang se glace quand je dis que la vocation du breton est d'être la langue nationale de toute la Bretagne c'est que vous n'êtes pas nationaliste, voilà tout : libre à vous et n'ayez crainte vous ne risquez rien.
De toutes manières le «gallo» tombe à l'évidence dans les poubelles pleines de l'histoire alors que le breton, lui, a une chance de s'en sortir, justement en revendiquant sa dimension de langue nationale. Les sondages très favorables au breton vont dans ce sens mais justement nos politiciens de l'Emsav n'utilisent pas le breton qui devrait permettre la transformation dans les urnes. Regardez Saunders Lewis au Pays de Galles : il a dit aux gallois de détruire TOUS les panneaux en anglais et le LENDEMAIN ils avaient le bilinguisme. Si c'est pas une politique nationaliste de la langue cela. Au lieu de cela ici on n'a toujours pas de télé. Là-bas Evans a fait une grève de la faim. Mais c'est vrai que là bas Plaid Cymru c'est pas le PB et encore moisn l'UDB.
Au sujet du statut officiel : il existe en B4 sur le papier depuis environ 2014. Les gallomanes ont eu ce statut GRACE aux bretonnants et ils en veulent toujours plus en surfant sur les durs combats menés par les bretonnants ; et après ils font la guerre aux bretonnants. Moi je dis que ces gallomanes pour faire avancer leur smilblik feraient mieux d'élever leurs enfants dans le parler qu'ils veulent et monter des écoles comme on l'a fait pour le breton ; qu'ils aillent jusqu'à monter un parti nationaliste de Gallèsie pour aller jusqu'au bout de leurs idées et du ridicule.
Enfin il est indéniable que étant donné que ce sont des parlers d'oil ils sont par définition très proches du français aussi je conteste les statistiques du nombre de locuteurs parce que moi aussi je connais des mots en gallo et que les gens qui sont interviewé sur PLUM FM je les comprends alors que je n'ai pas l'ubiquité des langues.
iffig
Vendredi 22 novembre 2024
«Il n'y a pas longtemps encore, des militants bretons du même acabit, voulaient la mort du breton vannetais»
Vous déformez leur propos qui était celui de Roperzh ar Mason qui avait édité un vade mecum pour intégrer le vannetais à la langue littéraire dont l'union a été rendue possible grâce à l'unification de l'orthographe initiée en 1936 et réalisée en 1941. Jamais PERSONNE n'a voulu la mort du vannetais ! Citez moi seulement UN NOM ! Ce qui est vrai de la part de Yann-Glaod Ar Ruyet c'est qu'il préconise l'abandon (dans les écoles) des règles proprement vannetaises de prononciation pour aller vers l'unification en respectant le génie propre du breton, mal intégré pour l'oral en 1941 (il est vrai qu'à l'époque le pb de la langue orale ne se posait pas pour l'apprentissage d'une bonne prononciation vu le nombre de locuteurs et le léonard prévalait dans les faits. Aujourd'hui l'apprentissage de l'oral ne doit pas se fier à l'orthographe, c'est ce qu'il dit. Mais garder le (les, d'après la thèse de Solliec qui distingue au moins 7 sous dialectes sans parler de l'effondrement complet du nombre de locuteurs particulièrement dans le 56) dialecte vannetais pour lui-même n'a pas beaucoup de sens sauf à vouloir créer un nouveau pays puisqu'à en croire Jorj Abherve-Guéguen il y a autant de différences entre le KLT et leS vannetais qu'entre l'espagnol et le Portugais lui-même très proche du galicien. On n'en sort pas. Dans la ligne du PNB auquel avait adhéré R Hemon quand il a créé pour le PNB sa revue Gwalarn, une langue est d'abord le vecteur d'une communauté nationale. Si on sort de cela il reste bien entendu un intérêt affectif très important pour certains, j'en conviens. Pour moi, Glazig, mon sous-sous dialecte est mort avec mes parents : je suis marié avec un léonarde et mes enfants parlent le seul breton qui ait de l'avenir, celui issu de la langue littéraire. Il est vrai que j'adore parler mon sous-sous dialecte mais j'ai 55 ans et la génération qui le parlait (car ils ne l'utilisent presque pas entre eux) disparaît.
Sebgi35
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne pense pas que vous ayez tous lu notre communiqué car c'est indiqué en toute lettre. Nous voulons un statut de coofficialité pour le breton comme langue nationale et statut régional pour le gallo. Il est nécessaire d'avancer et de trouver une solution politique.
iffig
Vendredi 22 novembre 2024
«Trouver une solution politique» ? Pour quelle langue ? Avez vous déjà écouté PLUM FM ? Voilà un exemple et au hasard sur les podcast
Voir le site Pour moi si c'est ce genre de
«parler» qu'il faudrait garder, c'est du foutage de gueule ! Je comprends toutes les phrases sans connaître le gallo. Et Emile a raison dire bertagn, berton ou berieu on rencontre cela dans d'autres parlers, en breton par exemple. Quelques mots 'gallo' dans l'interview : Kaozerie ! Nouviau (nouveau) ! Ben (bien), danseu (danser), decouvri (découvrir), kebekoué (québecquois), mirouer (miroir), éqhip (équipe), chanteu (chanté), retrouveu (retrouver), voaiej (voyage), dan le cou (du coup), vla (voilà), contou (contes), à bertot (à bientot- au revoir) etc etc Bref cela demande un statut ??? Ul luc'haj evel-se ne dalv ket ur blank.
Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Souvent, c'est à tort qu'on parle de «panneaux bilingues». Par exemple, Carantec et Karanteg n'en sont pas. Il s'agit de breton sur les deux panneaux, le premier correspond seulement à une orthographe française et peut-être même à une ancienne orthographe bretonne. En revanche, Morlaix et Montroulez sont des panneaux bilingues, quoiqu'il faille se référer à la forme latine pour en comprendre le sens. Morlaix est l'évolution en français, à moins qu'elle en soit plutôt l'évolution gallaise ?
En pays gallo, il y a beaucoup de toponymes bretons, c'est à ce titre qu'on les écrit en plus avec une orthographe actualisée, parfois en leur donnant l'évolution qu'ils auraient eue si la frontière linguistique n'avait pas reculé. Ses panneaux n'ont de sens que pour les gens qui connaissent le breton et la toponymie qui en est issue, mais cela est vrai aussi dans la partie bretonnante où beaucoup de gens n'y connaissent rien. Si un toponyme ne s'explique que par le breton, l'écrire en français, en breton et en gallo, c'est souvent écrire trois fois du breton. Si le toponyme n'est pas breton, ou n'a jamais eu de forme bretonne dans le passé, cela se justifie moins de le traduire en breton ou de l'écrire à la bretonne. C'est vrai aussi en Bretagne bretonnante. A Saint-Martin-des-champs, près de Morlaix, on trouve comme «panneaux bilingues» Bagatelle et Ar Bagatell. Je ne sais pas quels sont les principes qu'on applique quand on installe de tels panneaux.
KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Dans certaines communes du Centre-Bretagne, on pourrait mettre 50 panneaux sur certaines communes suivant le parler utilisé (fanch, haut-cornoaillais, trégorrois, vannetais, breton standard, français, gallo loudéacois, gallo de rennes etc), la graphie utilisée.
Tout ceci n'a pour but que de noyer le poisson et d'évincer le breton.
Penn Kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Je suis tout à fait d'accord avec Anne Merrien ,par exemple pour Kemper il suffit de s'en ternir à cette orthographe , inutile de mettre Quimper .Mais dans les panneaux doubles des villages il y a des stupidités qui sont à la limite contre productives , exemple Kerkadoret et Kercadoret ,ceci dit l'orthographe galloise a gardé le c .Par contre pour an Oriant le panneau bilingue est justifié tout comme pour les grandes villes de haute Bretagne .Dans les autres pays celtiques, les panneaux sont véritablement bilingues dans le sens ou par exemple Kemper serait traduit par Confluent , ce qui serait aberrant bien entendu vu qu'il n'a jamais été utilisé ,tandis que au pays de Galles ou en Irlande les noms de villes et localités avaient une véritable traduction anglaise .
KLG
Vendredi 22 novembre 2024
@ Penn Kaled, justement la question de la graphie n'est pas neutre.
«Par contre pour an Oriant le panneau bilingue est justifié », encore que, le port étant crée par le roi de France pour la Compagnie des Indes, par démembrement de Ploemeur, le nom aurait pu être gardé en français, sous sa forme L'Orient. Ou alors Ploue-Meur-L'Orient.
An Oriant c'est un peu comme le «Confluent» à la place de Cemper-Quimper-Kemper.
Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
@Anne Merrien
Il est vrai que en matière de panneaux bilingues, on trouve parfois des perles. En voici une (dans une ville moyenne du Morbihan):
.
Rue du Vieux Château
Straed ar C’hozh-Kastell
.
Où est l’erreur demanderons les non-initiés ?
.
En breton on place l’adjectif derrière le nom, sauf….Sauf dans le cas où l’on veut vraiment insister sur le qualificatif dont le sens est ainsi accusé à l’extrême.
On devrait donc écrire
Rue du Vieux Château
Straed ar C’hastell kozh
.
Dans ce cas, l’adjectif placé en avant signifie que le Château en question est une ruine pourrie, déglinguée. Après tout, c’était peut-être le cas ? Sur cet exemple, le français invite à comprendre, au moment du nommage, qu’il s’agit ou s’agissait d’un château ancien simplement et non pas ancien et délabré.
Sur ce modèle, on frémit en constatant la fréquence des « Cosquer » (Kozh-Kêr) un peu partout sur les routes secondaires e Bretagne. Résultat des guerres ? Modestes chaumières résistant mal au temps et à l’humidité ?
De manière générale, la connaissance de la langue permet un véritable voyage à la découverte du pays. Nos aieux nous en livre parfois des clés utiles. Qui irait, aujourd’hui, édifier une maison sur un site qualifié de « Toull-breiñ » (trou pourri ou sale coin) ?
Ya, plijus ha talvoudus eo anaout ar yezh a-wechoù.
Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Lorsqu'une commune installe des «panneaux bilingues», elle devrait créer sur son site internet une page qui explique les choix qui ont été faits. Ces panneaux sont faits pour être vus et donc compris.
Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Le souci est que ce fut une re-bretonisation de noms de lieux , mais qu'elle a parfois été faîte à partir du mot francisé de ce moment-là . Même si ce ne fut pas toujours très heureux , la bonne volonté y était et c'est un bon début .
Le «sabir» est un résultat de la colonisation , ou une «des» par la France . Cet odieux mot «patois» qui n'existe qu'en français pour parler des dialectes , je pensais qu'il était remisé depuis longtemps !
Pour ce qui est de Klod Yann Le Ruyet , je préférerais l'entendre ou le lire . Il est dangereux de parler pour les autres et surtout quand il s'agit d'un tel niveau ! Docteur d'État en prononciation du breton , et que je n'ai jamais entendu tenir un tel discours ! Ses livres sur le site Skol Vreizh .
Je suis atterrée par ces discours sur le breton , gallo etc ... sans le moindre respect pour ceux qui le-s parlent . Je vous conseille le livre de Yann Ber Kemener sur les noms de lieux bretons . site Skol Vreizh.
iffig
Vendredi 22 novembre 2024
Dans sa thèse
Voir le site Le Ruyet dit dans l'introduction :
«Est-il possible de proposer une remédiation pédagogique aux professeurs, et laquelle, la définition d’une norme étant délicate en la matière, compte tenu de la disparité des situations sur le terrain ?». Sachant qu'il est très attaché au vannetais, quelle
«concessions» propose-t-il pour tendre vers la
«kenyezh» ?
Je ne met ici qu'une phrase de sa thèse qu'il faut lire en entier tant elle est intéressante et salutaire pour l'avenir du breton parlé :
«Soñjal a ran a) n’eus ket tu da gelenn meur a feson da sanañ ar brezhoneg, enkontet ha dreist-oll marse a-fed taol-mouezh ; b) chomel heb choaz ur mod standard d’ober a zegas ur mod galleg d’ober, ar pezh a remerker bremañ gant an newez-vrezhonegerion ; c) kennig un taol-mouezh simpl, un taol-mouezh temzet-mat (da lâred eo na re greñv na re zister) a c’hell roiñ d’ar brezhoneg ur liw dezhañ.
Setu perag e soñjan e rankomp choaz. Setu perag e kennigan ur mod-ober ewid
ar skolioù, ur mod-ober a dalv iwe ewid ar re o deus dober a implij ur yezh
standard ewid boud komprenet gant ar muiañ niver a gomzerion ha
chelaouerion.» Vous voyez que je ne trahis pas sa pensée quand je dis qu'il est pour un enseignement standard de la prononciation dans toutes le écoles.
KLG
Vendredi 22 novembre 2024
La toponymie en dit plus sur la linguistique, et les différences linguistiques à une époque T que les beaux discours politisés.
Honnêtement vous regardez la toponymie de l'Ille-et-Vilaine, vous repérez assez aisément les toponymes bretons ou issus du breton qui ont été plus ou moins transformés. Pour le reste c'est des toponymes ou micro-toponymes que l'on retrouve un peu partout dans le bassin parisien, le Maine, l'Anjou ou la Touraine à quelques graphies différentes près du même mot.
En Loire-Atlantique il en est de même à la différence près des toponymes sud-loire, qui peuvent être très proches ou identiques à ceux du Centre-Ouest de la France (qui se distinguent en partie du reste du domaine d'Oil comme pour le Nord ou la Normandi), en partie lié à un substrat occitan (ou flamand/germanique dans le Nord et Normandie).
Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Je possède le livre «Bien prononcer le breton aujourd'hui» ed. Skol Vreizh le lire et ne pas extrapoler sur ce qui y est écrit !
Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Même remarque concernant la toponymie :
Se référer aux spécialistes plutôt qu'extrapoler ... Des affirmations gratuites et qui ne font pas sens !
Y.B. Kemener :
« Guide des noms de lieux bretons, chez Skol Vreizh.» Voir le site
Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Kristen
Vendredi 22 novembre 2024
Concernant plus de 4000 toponymes bretons du Pays Nantais, un travail conséquent est à vivement conseiller aux personnes qui ont envie de travailler la question. De par la grande diversité des noms bretons de lieux analysés, cet ouvrage est bien entendu utile pour analyser toute la Bretagne.
Voir le site
BURBAN XAVIER
Vendredi 22 novembre 2024
je conseille vivement de lire cet ouvrage plein d'enseignements et de faits attestant d'un présence de la langue bretonne en pays Nantais et le débordant sur les marches . 4000 toponymes bretons .
1/3 du pays Nantais a été marqué par le breton à sue 1000 ans .
BURBAN XAVIER
Vendredi 22 novembre 2024
la phrase
«hep brezhoneg , Breizh ebet » illustre l'importance de la langue bretonne dans le combat de L'Emsav depuis 1970 , Alan Stivell l'avait ressenti et exprimé dans sa chanson , album
«Olympia » , le peuple breton n'existe que par sa langue le breton et le gallo également , l'enseignement du breton ou son apprentissage par les adultes est capital pour l'avenir de la Bretagne .
J'ajoute que les islandais 360 000 personnes en tout et pour tout défendent farouchement leur langue nationale vecteur de culture reconnue ... Ils vont jusqu'à contrôler strictement les mots de vocabulaire venus de l'étranger en y faisant que de rare concession à ceux-ci , il n'y a pas de nationalisme outrancier en Islande pourtant , c'est un modèle d'accueil d'ailleurs .
Lorsque j'entends souvent des mots utilisés par des brittophones comme sertanamant = moarvat , posupl= galus , aventur = fred
abuzin = regemer = disorbin (abuser ) , ampoezonin = pusunin ... referans = dave , quant à produoù pour produits , ilss existent des mots kenderc'had , gounidoù , trevadoù appropriés à telle ou telle production ..... Que dire de statut = dezvat , system= reizhiad ou kenrouedad , sujed = enboud = sujet , essence ... Dija = endeo = déjà , de fait ... Je préfère ces mots là des mots typiquement bretons que des mots venus directement du français sans plus pour quelles raisons ? Contexte local ? Choix d'ignorer les dicos ?
Si je me trompe , alors reprenez-moi , j'accepte d'entendre les propositions . La situation de notre langue est suffisamment difficile pour que nous soyons attentifs à sa pleine sauvegarde .
C'est ainsi que Bertrand Luçon qui nous dit à juste raison « que c'est une dégradation de la langue » déjà minoritaire sur son territoire ...
Dans le dico figurent tous les mots que nous nous devons de nous réapproprier pour le présent .
C'est pourquoi , inspirons-nous des islandais qui le font . Il n'y a ni purisme , ni nationalisme , c'est un choix .
Il faut apprendre le breton à nos enfants , le gallo pareillement selon notre coeur !
Ken tuch Xavier
KLG
Vendredi 22 novembre 2024
« il n'y a pas de nationalisme outrancier en Islande pourtant , c'est un modèle d'accueil d'ailleurs . »
C'est surtout un pays très isolé qui a une (petite) immigration ultra-récente. Un classique...les pays centraux sont nationalistes bien souvent, ceux qui sont à l'écart le sont beaucoup moins (sauf si ils ont des ambitions expansionnistes/coloniales, comme ce fut le cas du Japon au début du XXème siècle). Mais il y a surtout un point important, l'ensemble des islandais maîtrise très bien l'anglais ce qui explique largement leur conservatisme linguistique national.
Vbd
Vendredi 22 novembre 2024
Le gallo est une langue patoise entre le français et le breton primitif. Le breton actuel est mun mélange contemporain de différents bretons anciens dispersés de façon hétéroclite partout dans la basse Bretagne. La nouvelle langue bretonne est une pure création du XXe siècle, contrairement au gallo qui est beaucoup plus anciens que son homologue. Donc cela m'apitoye lorsque des personnes trouve illégitime la langue gallo. Celle ci est plus ancienne que la langue parlée en basse Bretagne. Lecteurs ayant lu un article du Parti national Breton, vous pouvez bien voir que les propos lancé sur les Gallos sont intolérable. Ils sont insultés et assimilés à l'anarchisme et a la niaiserie. Lecteur Gallo indigné, réveilles toi donc pour te rendre à l'évidence que l'intolérance est grande. Le breton vide ce qu'il a subit du français sur une langue qui mérite tout aussi bien d'exister que le breton.