Le Parti Breton appelle à participer au mouvement « gilets jaunes » du 17 novembre contre les nouvelles menaces qui frappent les conducteurs : hausses répétées du prix du carburant, contrôle technique renforcé, dispositifs radars pléthoriques, y compris gérés par des sociétés privées, péages urbains à l’entrée de Nantes, Rennes et Brest…
Contrairement à beaucoup de parisiens, les Bretons n’ont d’autres choix que d’utiliser leur véhicule pour travailler et se déplacer. Il est inacceptable que les premiers participent si peu à l’effort financier, alors que l’Etat français ponctionne toujours plus les seconds. Les professionnels, les ruraux et les familles modestes sont les premières victimes de ce matraquage financier et normatif.
Le Parti Breton demande au gouvernement d’abandonner ces mesures punitives injustes, comme son prédécesseur l’a fait pour l’écotaxe combattue naguère par les Bonnets Rouges. Il demande aussi de supprimer les 3 péages routiers qui subsistent dans le sud de la Bretagne, à Carquefou, le Bignon et Ancenis.
La raison du gouvernement qui consiste à accompagner la transition écologique ne tient pas. L’Etat français ne cherche pas à améliorer la vie quotidienne des Bretons, sinon il ne chercherait pas à supprimer les lignes ferroviaires secondaires comme celle de Carhaix-Guingamp, et il existerait une ligne directe entre Rennes et Nantes, ce qui n’est même pas le cas.
L’Etat français cherche uniquement à prélever davantage d’argent auprès des travailleurs pour sa propre survie. Cet Etat est obèse et irréformable, aussi nous devons rapatrier les institutions politiques au plus près du terrain, en Bretagne. La seule solution durable est le retour de la souveraineté de la Bretagne. Son parlement et son gouvernement mettront en place des lois et une politique au service réel des citoyens, comme c’est déjà le cas dans les autres pays européens de taille comparable, en créant beaucoup moins de lois et d’impôts.
Pour le Conseil National
Mathieu Guihard
Elu au Conseil National du Parti Breton
■Désolé, mais ce sera sans moi, en dépit de ma sympathie pour le Parti Breton et l'Emsav en général.
Sans moi pour deux raisons: la forme et le fond.
Sur la forme, quand j'entends qu'il s'agit d'«appel au blocage» (blocage de l'économie, blocage de la libre circulation des citoyens...), je ne rejoins absolument pas cette méthode de prise d'otage. Les élites parisiennes doivent bien rire de voir les uns bloquer les autres... et confondre la liberté d'expression (et de manifester) avec des méthodes de jacqueries clownesques.
Et j'aimerai dire aux gilets jaunes d'arrêter de dire qu'ils font ça «pour moi aussi», je ne leur ai rien demandé.
Le bilan du WE... c'est un décés; ce qui devrait faire reflechir certains...
Sur le fond, le mouvement gilet jaune est, au moins dans sa phase initiale, une contestation de la hausse du gasoil. Ironie de l'histoire, le prix à la pompe vient de baisser.
A l'heure où la planète va (vraiment) mal, où le dérèglement climatique va atteindre un point de non-retour, où la mortalité des abeilles atteint 80% chaque année (en Bretagne), où les ressources en poisson se raréfient, où la France a reculé devant le glyphosate, où la consommation de pesticides a augmenté, à l'heure où des enfants naissent sans bras, où la France n'est pas foutue de gérer l'après-pétrole... J'en passe et tant d'autres... A cette heure, l'augmentation de qques centimes du prix du gasoil, ce n'est clairement pas le bon angle d'attaque.
Qui se mobilise pour que chacun mange une alimentation saine, face à la mal-bouffe ?
Qui se mobilise contre les GAFA, qui ne paient pas d'impôt en Bretagne ou en France, tout en y prospérant ?
Qui se mobilise contre les politiques agricoles ultra-productivistes, au détriment d'une agriculture raisonnée?
Qui se mobilise pour que chacun puisse accéder aux soins, face à la désertification médicale ?
Qui se mobilise contre la politique énergétique ultra-nucléaire, pour réclamer le vrai développement d'alternatives à long terme?
Qui se mobilise contre la fracture numérique, qui d'ailleurs participe d'une fracture sociale?
Qui se mobilise contre l'exclusion des autistes ou des trisomiques de notre système scolaire ?
Qui se mobilise contre le système de santé du 4ème âge, qui crée un système quasi-carcéral pour nos vieux?
Qui se mobilise contre l'organisation territoriale (loi Notre) qui pose des vrais problèmes de politique d'aménagement territorial (j'en subis les désagréments de plein fouet actuellement)?
Je suis fermement opposé à la politique du (et des) gouvernements français et à l'organisation de cet état en général, incapables et incompétents, à adresser les vrais enjeux pour la Bretagne (et pour la France de ttes façons).
Et je fais partie de ces contribuables essorés par les impôts et qui ont du mal à boucler les fins de mois et qui en ont, en effet, ras-le-bol de cette classe politique et de ce système. Moi aussi je fais partie de cette classe moyenne qui vivait pas trop mal il y 10 ans, et qui depuis tire la langue, et vit moins bien que ses parents.
On ne m'enlèvera pas de l'idée que l'indépendance reste une voie permettant de construire un avenir meilleur, sinon le meilleur.
Mais le chemin a parcourir ne passe vraiment pas par un rond-point bloqué par des PacMan.
Mat pell zo !
Puisque le Premier ministre vient d'inclure le code de la route à l'école, je propose qu'il rende obligatoire l'enseignement de la déclaration universelle des Droits de l'homme dès l'école primaire. Personne ne devrait avoir son BAC sans pouvoir la réciter par coeur !