Le Pacte d'avenir est un leurre pour faire croire à un favoritisme envers la Bretagne et c'est aussi une vaste tromperie, que ne dément pas son adoption à une faible majorité par la Région et le CESER et que le Conseil Culturel de Bretagne à l'unanimité a demandé à la région de ne pas le signer. En effet, la quasi totalité des 2 milliards d'aides, partiellement sur 6 ans, sont des dotations d'Etat et européennes, dont sont de la même façon pourvues toutes les régions, et proviendront également des contributions financières des collectivités bretonnes. L'Etat ne va réellement apporter que 70 millions d'Euros, qui sont encore à relativiser puisquen par ailleursn la dotation de la Bretagne va baisser de 75 millions sur les 1,5 milliards à l'échelon hexagonal qui seront approvisionnés annuellement pour financer le Grand Paris.
Le Président de la région Pierrick Massiot avoue lui même que « Les Bretons ne sont pas les enfants gâtés de la République » puisque, dit-il, les dotations de l'Etat à la Bretagne sont depuis 15 ans inférieures de 90 millions à la moyenne nationale et Le Parti Breton calcule sans trop de difficultés que cela fait 1 350 millions d'Euros que la République dite égalitaire devrait commencer par nous restituer sachant que par ailleurs, tous fonds Européens confondus, la Bretagne est également sous-dotée avec ses 632 millions sur 2007-2012, quand l'Auvergne ou Midi-Pyrénées en percevaient 800.
L'enlèvement du drapeau breton de l'estrade lors du discours sur le Pacte d'avenir démontre à lui seul la grande liberté que l'Etat imagine pour la Bretagne sachant qu'il n'a pas été question de la suppression de l'écotaxe, du retour de la Loire-Atlantique et qu'aucune garantie n'est apportée sur la ratification de la Charte Européenne des langues minoritaires. Dans son discours Mr Ayrault promet de la signer quand la loi constitutionnelle prévue en amont l'aura vidée de tout son intérêt.
Jean Le Guellec
Parti Breton
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