Le Ministre de l'Agriculture, monsieur Le Maire, doit entendre toutes les propositions contre la cri

Communiqué de presse publié le 3/07/09 9:05 dans Economie par J.-M. Favennec pour J.-M. Favennec
https://abp.bzh/thumbs/15/15577/15577_1.jpg
https://abp.bzh/thumbs/15/15577/15577_2.png

Monsieur Le Maire, nouveau Ministre de l'Agriculture, semble actuellement considérer la contractualisation comme la meilleure solution pour garantir la stabilité des marchés et la rémunération des producteurs. Il indique qu'il faut tourner la page pour les quotas laitiers tout en reconnaissant la nécessité de diminuer la production de 7 % sur le plan européen. Cependant les producteurs de lait de la Coordination Rurale réaffirment leur position : non à la contractualisation, oui au maintien des quotas pour une régulation efficace du marché, seul moyen de garantir aux producteurs des prix rémunérateurs.

Des outils de régulations sont nécessaires et ils existent ! « Pourquoi chercher de nouveaux outils, quand il en existe déjà ? ». Les quotas sont un très bon mécanisme pour maitriser et réguler le marché. Cependant, ces derniers, créés en 1983, doivent être revus pour être mieux adapté au marché d'aujourd'hui, et être plus réaliste. D'où la nécessité de réduire la production sur le plan européen. La contractualisation, avec un système de quota A et B, est risqué pour le producteur. On peut s'interroger sur la volonté des entreprises laitières à exiger à leurs fournisseurs de produire en priorité le quota B avant le quota A, puisque ce dernier est censé être mieux rémunéré pour le producteur.

La situation latente et le manque de réactivité fragilisent les producteurs. Faute de réponse adaptée, de nombreux laitiers arrêteront de produire par obligation et déjà les producteurs de lait les plus faibles sont visés. Le lait doit être payé à son juste prix (400 €/tonne minimum). Les aides et subventions, rappelons-le, ne sont pas une solution, et les producteurs n'en veulent pas !!! Non seulement les 6 premiers mois ont été catastrophiques pour les trésoreries des exploitations, mais le reste de l'année s'envisage encore plus dramatique, certaines laiteries avanceraient un prix moyen à 240€/1000 litres. (même si on peut s'attendre a une embelli pour le 3ème trimestre, 270 à 280€/1000 litres, le 4ème trimestre sera désastreux 200 à 210€/1000 litres).

C'est la politique elle-même qu'il faut changer. Sans une réelle maîtrise de la production et une régulation du marché qui garantiront un prix juste et équitable, les 300 000 emplois que représente la filière laitière sont menacés. Si rien n'est fait pour garder nos producteurs, la quantité de lait produite en Europe diminuera fortement. Elle devra alors apporter des produits laitiers de qualité souvent inférieure et parfois douteuse avec des prix qui affecteront le pouvoir d'achat des consommateurs. Il ne faut pas oublier, en outre, que ce sont les troupeaux qui entretiennent les espaces ruraux et les terres les moins fertiles, et que la disparition des éleveurs mettra en péril l'environnement.

A problème européen solution européenne. L'OPL (Organisation des Producteurs de Lait et section laitière de la CR) avec l'EMB (European Milk Board) réclament une baisse des quotas laitiers d'au moins 5%, alors que depuis deux ans, ces quotas augmentent progressivement et que leur disparition est programmée pour 2015.

La vraie question n'est pas quelle agriculture veut-on pour demain ? mais la commission européenne veut elle encore d'une agriculture ? La CR envisage une rencontre avec M Le Maire, pour rappeler ses propositions sur les différentes productions, tout particulièrement celle de l'OPL et l'EMB (European Milk Board).

Vendredi 3 Juillet 2009

Contact : N ROZE, Vice président 06.88.86.87.91


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 8 multiplié par 8 ?