Le Journal de la Bretagne suspend sa publication

Dépêche publié le 14/06/19 15:25 dans Media et Internet par La rédaction pour La rédaction
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numéro 1

Lancé il y a deux mois (voir notre article) l'hebdomadaire breton salué par l'ensemble des Bretons concernés par leur pays a annoncé dans son numéro 9, paru hier en kiosque, qu'il n'a pas obtenu un équilibre financier malgré des retours de lecteurs plutôt positifs et que l'équipe est obligée de suspendre le journal. Il reprendrait au début de l'année 2020 dans une version qui serait plus intégrée sur internet et les réseaux sociaux.

Les lecteurs avaient bien sûr remarqué que le nombre de pages diminuait au fil des semaines. D'autres avaient aussi remarqué qu'une équipe de 15 personnes , dont 10 journalistes salariés, annoncée dans le communiqué de lancement, était quand même très ambitieux sur un espace régional occupé déjà par plusieurs webmédias en plus des deux grands quotidiens régionaux. Il ne correspondait pas forcement à des réalités économiques difficiles pour la presse papier. Le journal était imprimé par les presses du Télégramme à Morlaix à 20 000 exemplaires et on apprend que moins de 10.000 étaient vendus.


Vos commentaires :
Philippe LR
Samedi 23 novembre 2024
Ce n'est guère une surprise. Pour vendre il faut s'en donner les moyens (pas forcément en terme de gros investissements), via des abonnements, un site internet digne de ce nom, à minima des points de vente à Montparnasse pour les expatriés.
On dirait que tout était fait pour pas en vendre même en étant très «motivé» on va dire et en fermant les yeux sur l'absence de langue bretonne et une ligne éditoriale au vu des unes assez «classique» tendance Le Télégramme.

Non franchement, c'est facile de se plaindre j'en conviens, mais c'est de l'amateurisme complet. Même au XIXème siècle il y avait de la réclam', des colporteurs.... mais on est habitué avec le mouvement breton.


Nicolas
Samedi 23 novembre 2024
Lorsque j'ai appris la parution du journal, j'ai voulu m'abonner immédiatement mais le journal ne disposant pas de site internet, je n'ai pas pu le faire. Je suis retourné plusieurs fois sur internet pour vérifier l'existence d'un site et les possibilités d'abonnement .
Dans la mesure où le journal n'était pas non plus visible dans les kiosque, il est passé inaperçu.
A mon avis, il fallait lancer le journal en ayant déjà ouvert un site internet permettant de s'abonner. Vraiment dommage car cela correspond à un besoin.
Ensuite, la pérennité aurait bien sûr dépendu de la ligne éditoriale e de la qualité du contenu.

Jean-luc Laquittant
Samedi 23 novembre 2024
La critique est aisée mais l'art est difficile, cher Philippe LR. Personnellement si les pages avaient diminuées, je
les trouvais de plus en plus intéressantes, avec l'écrémage du «fouretout» et les articles ciblés de personnalités bretonnes reconnues. Dommage donc et à bientôt.

Jack Le Guen
Samedi 23 novembre 2024
@Nicolas : «A mon avis, il fallait lancer le journal en ayant déjà ouvert un site internet permettant de s'abonner.»
Bien évidemment ! Ces gens ont fait comme si le world wide web n'existait pas ou pire, ont cru naivement, car ils avaient une page facebook, que les réseaux sociaux finiraient par remplacer le web ! Ils ont lancé un journal papier comme si on était dans les années 80. Grosso modo le schéma classique : on trouve des journaliste, un commercial pour la pub, une presse et un capital et hop on imprime ! réveillez vous les gars !

Philippe LR
Samedi 23 novembre 2024
A jean Luc Laquittant : mais je me suis contenté juste de voir quelques unes, car même pas possible de s'abonner ou de le lire le canard. Combien de projets morts-nés de ce style dans le mouvement breton, c'est juste désespérant.

C'était le ba-ba qu'il manquait là, c'est même pas une question de ligne éditoriale, on dirait que tout était fait pour pas l'acheter. Il fallait faire un travail sur les moyens de diffusion avant de publier quoique ce soit.


Kristen
Samedi 23 novembre 2024
Dommage bien-sûr pour l'interruption.
Problèmes de Codes-barres, de publicité pour le nouveau journal, d'abonnement, etc... à revoir donc.
Mais un très bon travail d'analyse économique, politique et autre dans les articles.
On y apprend des choses sérieuses sur la Bretagne entière, et ceci par un regard breton.
Il faut en tirer des leçons pour la suite que l'on attend avec impatience. Et on repart pour de bon au début de l'année ...
Kalon vat ha trugarez d'ar skipailh !

jakez Lhéritier
Samedi 23 novembre 2024
De St Nazer en Loire Atlantique,
Oui il faut reprendre une édition B5 en s'appuyant sur nos commentaires.
Il y a des pro du journalisme,
Nous, nous sommes des pro en actions bretonnes sur le terrain.
Nous avons besoin d'informer, puisque nous subissons en Loire Atlantique la censure et le mur de la honte.
Et les autres Bro doivent nous informer,

Je ne suis pas interéssé par les rubriques accidents,faits divers,qui sont donnés par les quotidiens,

Un questionnaire devrait être lançé sur ce que vos premiers lecteurs souhaitent.

Ressortir une édition pour l'été...avec des campagnes de publicité dans les manifestations, culturelles sportives.

Avez vous en retour les chiffres de ventes sur les Départements,les Bro,les points de vente?

L'édition papier devrait être relançée par les abonnements etc


yvon ollivier
Samedi 23 novembre 2024
Il est très difficile de lancer un journal, tout le monde le sait.
Il faut savoir encourager ceux qui prennent des initiatives et des risques. C'est comme cela que l'on construira un avenir à notre Bretagne.

kris braz
Samedi 23 novembre 2024
Avec en plus une mise en page directement calquée sur celle de Poher Hebdo !

CAM Françoise
Samedi 23 novembre 2024
Bonjour, déçue car je voulais abonner ma mère. J'ai cherché dans la rubrique abonnement, (presque) désespérément, à l'abonner pour qu'elle le reçoive par courrier mais là rien.. C'est une excellente idée ce journal mais je pense que votre meilleur public n'est pas sur le net !

Philippe LR
Samedi 23 novembre 2024
Le problème était l'impossibilité de s'abonner mais en même temps on comprend mieux pourquoi il n'y avait pas cette possibilité. Arrêter après si peu de numéro indique une assise financière absolument inexistante

pascal bidan
Samedi 23 novembre 2024
pascal B gérant d une maison de presse
très bon journal,des clients emballés, mais il est vrai , un manque de communication au niveau
de nos points de vente, nous étions pourtant prêt à vous aider à vous lancer.
Pour info, la presse papier n est pas morte !

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