Le joli mois de mai : raté à Paris, inquiétudes à Rennes...

Chronique publié le 4/05/16 13:50 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin

Les grenades de désencerclement utilisées à Paris le premier mai marquent un pas de plus dans la violence policière en France.

Alors qu'un jeune étudiant en histoire-géographie a perdu son oeil aux dernières manifestations anti loi Travail de Rennes, les blessés du premier mai parisien se comptent par dizaines.

Tout avait pourtant bien commencé, sous un beau soleil, avec un mélange de population bienveillante, jeunes et vieux, militants habituels et occasionnels. Mais la suite a pris des proportions inattendues : certains ont dit que c'était la faute des «casseurs», d'autres des provocations de la police.

La violence de ce qui a suivi laisse pantois. Des spectateurs ont dit ne pas avoir assisté à ce type d'événement depuis 1968, avec une violence qui a blessé jusqu'au sang, «la guerre, la Palestine» étaient évoqués par d'autres observateurs.

La foule de manifestants a été dispersée grâce à type de grenades «de désencerclement» : elles éclatent en morceaux, blessant au visage, aux mains, aux pieds... Les habitués le savent et sont protégés (casques, gants, etc...).

Pour les manifestants blessés, par contre, rapidement soignés par des «street medic» armés de trousses de pharmacie dans leurs sacs à dos ( ce sont des manifestants organisés pour protéger les autres), c'est sanglant, avec souvent un passage aux urgences de l'hôpital le plus proche.

Témoignage d'un «street medic» : «c'est notre manière de contribuer à ce que la peur change de camp, qu'on prenne soin les uns des autres malgré une répression policière exrême et des violences dingues».

Une manifestante brandit une pancarte «aujourd'hui, je vais peut-être perdre un oeil». Face à l'escalade de la violence, est-ce la surenchère policière qui fera gagner l'Etat et la loi Travail, faisant déjà l'objet de 5000 amendements à voter en ... quinze jours ?


Vos commentaires :
jean louis le corre
Vendredi 15 novembre 2024
Qui donne des ordres aux «forces de l'ordre» aux 4 coins de la France ,qui tiens tiens! simultanement frappent sans discernement de simples citoyens dégoutés qui manifestent pacifiquement leur desavoeu de cette politique anti sociale menée par un gouvernement soit disant de gauche ...
Qui arme les «forces de l'ordre»avec des materiels destinés a blesser,mutiler,voire tuer ??? Sinon le pouvoir politique en place !
Pour memoire sous un gouvernement «de gauche»... l'actuel prefet de police de Paris (qui a eté prefet en Bretagne)a toujours été un serviteur des gouvernements de Droite,des témoingnages syndicaux concordants signalent des policiers arborant des badges syndicaux qui s'infiltrent dans les manifs pour frapper des jeunes et semer la pagaille dans les cortéges ! Vigilance ,la France est sur une trés mauvaise pente ....

Peri Loussouarn
Vendredi 15 novembre 2024
A Nantes, c'est un officier de police qui a été attaqué, mis au sol, par cinq furieux qui lui ont arraché son casque : à terre, le fonctionnaire de police a reçu de nouveaux coups d'une violences inouïe.
résultat : quinze points de suture à la tête et au visage.
Le fonctionnaire brandira le 18 mai prochain une pancarte :
«aujourd'hui, je vais peut-être perdre un oeil». ....

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