Après la malheureuse éclipse de 2011, où il n'avait pu se dérouler, en raison d'une question de financement, le Carnaval nantais, dont le thème était cette année celui des contes et des légendes, s'est tenu sous un soleil radieux, attirant une foule considérable.
Nantes a renoué ainsi, avec une tradition très ancienne qui lui appartient – plus que millénaire, puisque selon les historiens, les Namnètes, ancêtres des Nantais, célébraient ainsi le début du printemps par les Saturnales, fêtes païennes de la Rome antique.
Le Carnaval de Nantes, il faut le rappeler, est considéré comme le deuxième de France, après Nice, en nombre de spectateurs. En dépit d'un violent incendie, rue Crébillon, artère principale que devaient traverser les onze chars, dix fanfares et théâtre de rue, le défilé a pu se dérouler sur un itinéraire quelque peu dévié, émerveillant la foule durant trois heures. Comme l'avait si bien annoncé le président du comité organisateur, Paul Billaudeau, « ce ne fut assurément pas un carnaval au rabais ».
Parmi les chars, rivalisant d'ingéniosité et d'esprit créatif, nous avons particulièrement admiré ceux de la Compagnie Gueule de Loup - ménestriers du Moyen Âge, et de l'association Création XXL sur l'épopée d'Homère et d'Ulysse.
Mais celui qui nous a particulièrement ravi fut celui ouvrant le défilé, celui du roi Carnaval, Jean-Yves Gauduchon, alias Jean-Yves II, maire de la Commune Libre du Bouffay. Son char, orné de quatre grands drapeaux bretons gwenn ha du, flottant en plein vent d'est, sur un Château de stuc, évoquant celui de la Duchesse Anne. Selon plusieurs témoignages que nous avons recueillis, la nombreuse assistance bretonne s'est trouvée réjouie de voir le défilé ainsi ouvert par un char rappelant aux Nantais leurs racines bretonnes.
Le comité organisateur doit être remercié de ce choix judicieux.
La Commune Libre du Bouffay, nous devons le préciser aux non-Nantais, jouxte le Château des Ducs de Bretagne.
Gilbert Engelhardt
Si ils veulent faire la fête, cela devrait être sans subvention publique car la religion de la pluspart des gens en Bretagne considère que le Carême est un moment de réflexion, de conversion, par l'aumone, la prière et la pénitence.
Et cette fête devrait changer de nom car le mot Carnaval marque un moment précis de l'année, et se termine le «Mardi Gras».
Personne ne penserait mettre le premier de l'an le jour des Morts,le 1ier nvembre, hé bien c'est pareil.
C'est fini de vouloir tout raccrocher à la religion... catholique... qui elle a détourné pas mal de fêtes aussi. Désolée, pas le temps de faire un cours.
Le Carnaval de Nantes est une tradition très ancienne, et une fête païenne. Comme «Les Gras» à Douarnenez.
Sortez un peu mon cher ou ma chère S. Talec, de votre bréviaire...
D'ailleurs le sujet à commenter n'est pas le Carnaval qui dérange ou pas la religion. Le sujet est que le Gwenn ha Du a flotté à Nantes en tête de défilé, [alors qu'il est interdit sur le Belem chaque fois que celui-ci s'y amarre (comme à Saint-Nazaire)].
Suivez mon regard et cherchez l'erreur ! !
PS Et ne dérivez pas sur les druides ou le Belem. C'est hors-sujet aussi...
Et quelle identité en fait ? Qu'est-ce qui a contrario fait l'identité française ? Je réponds sans risque de me tromper et pour gagner du temps : la laicité à la Francaise fait partie de cet Etat Français contre lequel nous luttons, tout comme son égalitarisme et sa conception fausse de la liberté définie comme dépendant de »
la Volonté Générale«.Et moi je dis : non ! La religion doit être respectée, y compris dans la sphère publique et même elle doit y jouer le rôle d'autorité morale qui marque les limites que l'homme ne doit pas franchir, même s'il obtient la majorité des voies. Cela s'appelle la loi naturelle.
Mais je parle à des murs, alors je mets les points sur les i : en mettant un Gwenn-ha-du sur un défilé de Carnaval en plein Careme, vous envoyez un message qui dit que les Breizous ne respectent pas le Carême, qu'ils vont avec l'eau du fleuve, comme la religion laiciste bien franco-française et qui n'existe à ce point qu'ici dans l'hexagone.
Cette semaine, le dernier régime communiste, LUI, de la planète (avec la Corée du Nord), Cuba, a institué le vendredi saint férié.
Ici en Bretagne, on se demande quel bénéfice va-t-on tirer d'avoir »
Pour moi, être breton passe évidemment respecter la religion chrétienne même si on ne »
pratique« pas beaucoup, cela passe aussi par respecter le vocabulaire : pas de Carnaval en Carême, donnez lui un autre nom par décence.Sur le cas du »
Samain« le premier jour de l'année, je reconnais que la réponse est bien vue : personnellement je suis en effet d'accord pour que l'année commence le 1ier novembre. Mais de fait, il y a une histoire, une culture, qui en a décidé autrement et même si en réalité il y a plusieurs dates qui peuvent marquer une »nouvelle année« il reste qu'il ne vous viendrait pas à l'idée de fêter la fête des morts le nouvel an... Alors ???Donc, puisque les communistes de Cuba instituent un jour férié le Vendredi saint pendant que le Gwenn-ha-du préside à un »
Carnaval« en plein Carême à Nantes, il me semble tout à fait possible ce que disait mon grand-père (Doue d'e bardono !) : »le dernier communiste s'appelera Corentin et il y a vraiment des bretons qui sont (deux mots) !"Pourquoi vous battez vous, cela relève de votre expérience personnelle, la Découverte ou l'ignorance, mais pour-quoi vous battez vous ? Pour marmouzer la France ? Alors arrêtez votre folklore de paccotille : le Gwenn ha du vaut mieux qu'un Carnaval en Carême, non dé dis tag ! Ce drapeau est le symbole d'un peuple fier qui veut inventer une nouvelle société sur cette presqu'île, le reste n'est que... carnaval.
«On ne pourrait pas passer à autre chose ?»
Mais non ! nous sommes au coeur du problème du mouvement breton. Si vous passez outre la dimension religieuse de l'homme en la reléguantcomme une chose honteuse, une sorte d'handicap, de tare, dans le domaine privé, hé bien vous êtes parfaitement français.
Que E. Renan soit anticlérical en fait aujourd'hui une caricature parfaitement ridicule d'ailleurs : plus personne n'oserait aujourd'hui remprendre sérieusement ses arguments contre la Religion, il avait un point de vue scientiste qui parâit aujourd'hui vraiment bien enfantin.
Mais il n'y a pas qu'à Nantes, rassurez vous, cette manipulation du mot «Carnaval» sans respect pour le sens qu'a ce mot pour les catholiques est très répandu et de plus en plus sous l'influence de gens qui sont assurément indifférents au mieux et franchement opposés au sentiment religieux surtout s'il est d'ici c'est à dire catholique. On a un très bon exemple à Landerneau : Voir le site
Histoire
Le carnaval Nantais est très ancien… Il a connu des formes diverses : bals masqués, mascarades, cavalcades, défilés de Mardi Gras, Mi-carême et autres carnavals qui, au fil des siècles, ont marqué l’histoire de la Cité des ducs. Les Namnètes ont leurs Saturnales.
Au Moyen Âge
Au Moyen Âge, le carnaval se déroule de l’épiphanie au carême. En 1404, l’évêque Henri dit le Barbu, menace d’excommunication ceux qui se livrent à des débordements licencieux. Aux XVIe et XVIIe siècles, des arrêts de police attestent de l’existence de mascarades. Au XVIIIe, les bals masqués prennent le pas sur les mascarades. La révolution ne met pas un terme à cette coutume, puisqu’en 1792, entre le 13 janvier et le 15 février, quatorze bals sont répertoriés. Dès 1803, sont organisés des cavalcades masquées.
à Alwenn
Merci pour les renseignements sur le carnaval à Nantes et qui confirment l'abus de langage actuel puisque le dit «carnaval» en 2012 ne respecte pas les dates de cette appellaton contrôlée : les trois jours avant le début du Carême, pas en Carême. Je reprécise bien que je demande que le vocabulaire soit respecté, c'est à dire que si il y en a qui font une fête pendant la période du Ca^rme chrétien, hé bien on n'utilise pas le mot Carnaval parce que c'est un non sens qui illustre bien la perte complète de repères commun à tous et un irrespect envers le sentiment religieux chrétien.
à Spered Dieub
Il ne s'agit pas de demander aux militants bretons un certificat de catholicité, mais simplement , je répète, de respecter le sentiment religieux. Vous dites qu'il faut éviter les clivages stériles : je vous répond que je refuse de mettre ma foi et mon identité catholique dans la poche : non possum, parce que cet esprit bien français laiciste est en elle même une religion de type totalitaire qui impose sa loi.
Aujourd'hui j'ai été dans un CHU et j'étais peinée de ne voir autour de ce bâtiment que de beaux jardins sans aucun signe religieux. Mon mari a dit même que bien qu'en Bretagne il vaudrait mieux y mettre un bouddha que ce vide là. Au moins il y aurait une dimension transcendante dans ce lieu où la mort rôde et où on ne propose aux gens en fait, par ce jardin, qu'une sorte de retour dans «un grand tout», dans la Nature. Il y avait un seul petit écrit devant la plante centrale pour inciter à donner ses organes , mais on sait maintenant que même la mort cérébrale n'est pas la mort définitive dans certains cas, et je n'ai pas envie de me faire dépecer vivante, désolée. Excusez pour le hors sujet mais en réalité tout se tient : la laicité française c'est l'athéisme et il amène à la culture de mort puisque l'homme n'a plus d'avenir après la mort.
L'afirmation selon laquelle il y aurait corrélation inversée entre pratique religieuse et pratique du breton est intéressante aussi je vous demande de justifier vos dires car je n'ai pas du tout la même perception. C'est le genre d'affirmation qui portent de lourdes accusations contre l'esprit chrétien encore une fois. Pour la part, je constate que :
- le «saint» Leon qui a fourni au début du 20 ième les 2/3 des pre^tres finistériens au moins et le quart des missionnaires du monde, excusez du peu, est la région la plus avancée en Bretagne par exemple dans le réseau des écoles Diwan (où elles sont nées);
- une autre région «blanche» comme le vannetais a résisté et aussi pour la même raison je pense en grande partie, à cause de l'existence d'une élite de clercs lettrés en breton
- la cornouaille , moins clericale, a abandonné le breton plu tôt que le Leon. Sauf le pays bigouden et le cap ;
- la partie bretonnante du 22 est plus à gauche et est restée encore aujourd'hui ppar certains endroits plus bretonnante qu'ailleurs mais je ne crois pas que le clergé soit à accuser : ces régions sont méfiantes par rapport à l'Eglise pour des raisons historiques relativement anciennes, plusieurs centaines d'années, choses liées semble-t-il au système des «commandes» des monastères qui a fait souffir ces régions, d'autres ont viré à gauche pour des raisons aussi économiques comme la ruine due au colbertisme ou au blocus continental de Napoléeon : pas grand chose à voir avec le sentiment religieux donc qui est resté ancré partout quoi qu'on dise. L'identité catholique fait partie de l'identité bretonne c'est ainsi, vous n'y pouvez rien.
Pour conclure, il me semble qu'avec un peu de bon sens le mouvement breton gagnerait à faire preuve de moins de laicisme à la Française et je préfère chanter le Dafeiz hon Tadoù kozh à St Brieuc comme on l'a fait en traversant la ville au tro breizh de cette année à tue tête , plustot que la 'prosesion vut«, la procession muette (c'est un quolibet en breton, une processionn ne PEUT pas être muette en Bretagne) de la manif de Kemper l'autre jour. Vous voulez savoir : j'avais HONTE de défiler dans une foule muette, sans slogans, sans chants, j'avais envie de chater un cantique. Gwir ! Mais voilà, le sentiment de Honte, qui est pourtant bien breton, l'avez vous ressenti ? A un carnaval on fait du breuit et c'est le »jeu« et il n'y a pas de conséquence, mais une manif où on s'emperde parce qu'en fait on ne fait que défendre des subventions et réclamer à Hollande qu'il signe une charte qui ne résoudra pas en réalité nos pb de fond, c'est désespérant. On est au bout du rouleau et il faut à mon avis dire les choses :
- terminé la laicité à la française, il faut accepter la dimension religieuse, même bouddha plutot que rien ;
- l'avenir du breton se joue dans les familles or j'estime à moins de 300 leur nombre qui parlent vraiment breton à la maison
- je vous laisse en tirer les conséquences de virages à 180 ° à opérer : familles nombreuses ; refuser la culture de mort contraceptive/avortements/femmes au boulot pour inventer un modèle plus humain ;
- écologie bien sûr : tout le monde est d'accord sur le principe, mais il faudrait déjà arrêter de polluer les rivières avec les urines bourrées de produits contraceptifs qui font changer le sexe des poissons et arrêter de tuer les bébés qui sont moins bien protégés que le macareux moine !
Pask laouen d'ar re a gred emeñ ganeomp. Du-mañ e veze lavaret : »Deomp ha kasomp Doue ganeomp ha lezomp an diaoul da zrailhañ mein gant e zent". Ar vein se a c'hellfe bezañ ar gerioù-se a vez lezet war an internet ha na reont ket a vat. Ma digarezit neuhe ha ken a veo 'veo !
Ben fallait pas vous gêner ! Qui vous en empêche à part vous-même ? Et d'apporter votre bannière, si ça vous chante ! A part quelques cons, qui s'en offusquerait.
Pour la manif muette, on ne devait être dans le même bout, car devant moi, Kanomp Breizh, ça chantait à tu-tête, en continu, et derrière les gamins Diwan du 44 à s'égosiller de slogans e Brezhoneg tout du long.
Mais chacun voit ce dont il a envie: le gai voit la gaieté où le triste ne voit que tristesse , l'actif voit l'action etc...
Et les sonoù, un tammig e peplec'h, et les bagadoù...
Dîtes, vous seriez pas un peu bouzar ?
Z'êtes sur d'y être allé ?
Je vous souhaite de bonnes Pâques et un prompt rétablissement.
Herve Morvan