Le nom Festival Interceltique de Lorient ne limite pas l'interceltisme à la musique, en fait cet interceltisme peut s'étendre à beaucoup de choses et tout particulièrement à l'Économie. C'est ce qu'a précisé le président du FIL, Guy Jestin, lors de la conclusion de la première journée du numérique (Interceltic digital day) hier à Lorient. De nouveaux partenariats économiques, et pourquoi pas politiques, peuvent aussi s'établir à la faveur du Brexit. L'invité d'honneur pour 2017 sera d'ailleurs l'Écosse dont la situation politique risque de s'affirmer à l'occasion d'un nouveau référendum sur l'indépendance.
Guy Jestin a été clair, le FIL c'est six millions d'euros de budget : un tiers de recettes de billetterie, un tiers de subventions et un tiers de ressources propres. Les subventions sont en diminution : «C'est écrit dans le marbre, les subventions n'augmenteront plus» a déclaré le président du festival. Malgré tout, le festival qui avait accusé un déficit de 234.000 euros en 2014, a fait un bénéfice en 2015 de 150.000 euros et a pu commencer à éponger sa dette de plusieurs centaines de milliers d'euros.
Se rapprocher du monde de l'entreprise ? Pour le FIL c'est évident. À noter que les coûts supplémentaires liés au terrorisme n'ont pas été abordés. On a l'impression d'une omerta sur le sujet. Surtout ne pas faire peur, c'est compréhensible, mais la menace existe et elle a un coût à la fois pour les nouvelles mesures de sécurité et peut-être même sur une diminution de la billetterie.
Philippe Argouarch
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