En cet été 2016 il ne doit plus exister un seul individu dans l’Hexagone qui ignore l’existence du burkini tant le battage médiatique autour de « l’affaire » est aussi énorme que ridicule. De même, personne n’ignore depuis ce week-end ces élus frondeurs qui ne respecteront pas la décision prise par cette sacro-sainte institution qu’est le Conseil d’État.
En effet, si les arrêtés anti-burkini pris par quelques maires sont désormais suspendus par ce cénacle car ils portent atteinte aux libertés individuelles, certains édiles ne retireront pas leur arrêté. Pendant que le Premier ministre Manuel Valls tacle finalement le même Conseil d’État en déclarant que cette décision n’épuise pas le débat… Et quel débat !
Ce psychodrame à la française est observé par une presse étrangère goguenarde ou effarée, curieuse de tous ces blocages dans ce pays qui n’admet pas la diversité et qui monte au final les communautés les unes contre les autres.
Ce feuilleton estival montre plusieurs choses : l’état de déliquescence du lien citoyen/République dans ce pays, la faillite d’une politique d’intégration assimilationniste ainsi que le manque cruel de sens de l’intérêt général et de vision à long terme chez les dirigeants.
L’État centralisateur, indivisible, craque ainsi sous toutes ses coutures et ce sont maintenant des élus qui portent les coups de grâce.
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa
■