À l'extrémité nord du Cours des 50 Otages, à côté de la Fontaine et face au Monument des Otages, cette statue du général de Gaulle commandée par la Ville de Nantes, sera dévoilée le vendredi 18 juin à 16 heures pour le 70e anniversaire de l'Appel du 18 juin 1940. La statue du général sera, en ce lieu nommé L'Esplanade des Cinq Communes « Compagnon de la Libération », un renforcement des signes symboliques de la résistance à Nantes.
La statue
Premier monument de la sculptrice statuaire Françoise Boudier – née en 1951 en “Seine-et-Oise” (78), installée à Nantes depuis 1996 – l'oeuvre a été créée en quatre mois et six fragments, dont elle a suivi avec attention les coulages en bronze en finition d'assemblage à la fonderie de Christophe Le Floc'h, à Blain.
La statue de 2,20 m et 400 kg pour un général grand de 1,93 m. « Une statue doit toujours être soit plus petite, soit plus grande que nature » déclara Françoise Boudier.
L'hommage
Pour ce 70e anniversaire de l'Appel du 18 juin, Nantes rend hommage à Charles de Gaulle. Elle est la deuxième ville de France « Compagnon de la Libération » à ériger une statue en pied du général de Gaulle, après Paris. Stéphane Junique, adjoint au patrimoine, estime que « Il est de la responsabilité de la ville de passer le témoin de l'esprit de résistance aux générations futures, alors que disparaît la génération historique des Résistants ».
LE lieu de mémoire à Nantes
La rivière Erdre coulait autrefois jusqu'à la Loire sur le tracé actuel du Cours des 50 Otages. Elle est canalisée en 1926 sous les cours Saint André et Saint Pierre (au nord et à l'est de la cathédrale) et débouche dans le canal Saint-Félix, aux abords de la gare sud.
Le Cours des 50 Otages, à lui seul, par son nom d'abord, est LE lieu de Mémoire de Nantes pour la dernière guerre, pour la Résistance. C'est à la Libération qu'il prend ce nom et c'est dans un périmètre assez proche que L'Histoire a fait se rejoindre ou s'entrecroiser LES résistances locales de la dernière guerre.
Le Cours vit en 1952 l'érection du Monument aux 50 Otages (du sculpteur nantais Jean Mazuet) fusillés à Châteaubriant par les Allemands le 22 octobre 1941 en [[Représailles après la mort de Karl Hotz]], le général allemand assassiné à Nantes le 21 octobre (1).
Le Cours se termine face à l'Erdre par L'Esplanade des Cinq Communes « Compagnon de la Libération » et va accueillir la statue de celui qui est l'emblème français de la Résistance, qui a d'ailleurs, 3 jours après l'exécution des otages, déclaré à la radio de Londres « En fusillant nos martyrs, l'ennemi a cru qu'il allait faire peur à la France. La France va lui montrer qu'elle n'a pas peur de lui [...]. J'invite tous les Français et toutes les Françaises à cesser toute activité et à demeurer immobiles, chacun où il se trouvera, le vendredi 31 octobre, de 4 heures à 4 heures 5 ... ».
(1) Karl Hotz, ingénieur, dirigea les travaux de comblement de l'Erdre à partir de 1929 à 1933, exécutés par une entreprise allemande à titre de dommages de la première guerre mondiale. Il revient à Nantes en 1940 comme chef des troupes d'occupation en Loire-Inférieure. Il est abattu près de la cathédrale. Le lendemain 50 otages (en fait 48), dont Guy Môquet, sont fusillés dans la Carrière de la Sablière à Châteaubriant. (voir le site) de wapédia, 3 pages.
(voir le site) de référence sur Charles de Gaulle et l'histoire du XXe siècle : sa biographie, ses oeuvres, ses discours, ses citations mais aussi des dossiers...
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