LBDH : Racisme anti-breton, dégradation de la plaque commémorative de Dixmude

Communiqué de presse publié le 2/06/08 3:04 dans Justice et injustices par Michel Herjean pour Michel Herjean
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Le boyau de la mort. Dixmude. Flandres de l'Ouest - Belgique. Photo LimoWreck WikiCommons. Licence de documentation libre GNU. Au centre la plaque objet du litige.

La plaque fixée sur la stèle en l'honneur des soldats bretons morts pendant la première guerre mondiale à Dixmude a été vandalisée au mois d'avril dernier. Elle a dû être enlevée par les services techniques de la ville pour sa restauration. Une deuxième stèle édifiée au souvenir des soldats bretons a elle aussi été dégradée par des graffitis. La LBDH dénonce et condamne ces actes de vandalisme inadmissibles que nous assimilons à du racisme anti–breton. La police de Dixmude a ouvert une enquête, le procureur a été saisi.


« La genèse de la plaque »

Le dimanche 27 août 2006, une délégation bretonne, accompagnée par un couple de sonneurs de Ploemeur (56), ville jumelée avec Dixmude, a été accueillie officiellement par la ville de Dixmude à l'occasion de la réception d'une plaque en breton pour la stèle érigée en 1963 en l'honneur des soldats bretons morts pendant la première guerre mondiale.

Cette plaque, financée par la municipalité flamande et signée par la Ligue Bretonne des Droits de l'Homme, porte l'inscription « En l'honneur des Bretons morts à Dixmude pour la liberté. 16 octobre - 10 novembre 1914 - Enor d'ar vretoned marv e Dixmuiden evit ar frankiz 16 a viz here – 10 a viz du 1914 ».

Une semaine avant la cérémonie officielle le bourgmestre de Dixmude recevait un courrier du colonel Marchand, délégué du Souvenir Français pour la Belgique, qui demandait la suspension de la cérémonie, en précisant que l'ambassade de France avait été alertée. Le courrier précisait que toute modification d'un monument ne peut se faire sans l'accord des autorités du pays concerné et des associations qui œuvrent pour conserver le souvenir de ceux qui sont morts au champ d'honneur. « En aucun cas, les inscriptions ne peuvent comporter de référence locale ou régionale », ajoutait le courrier.

À la suite de ce courrier la ville de Dixmude a alors décidé que la cérémonie aurait bien lieu, sans que la plaque soit définitivement scellée, et qu'elle entreprenait des recherches pour s'assurer de l'authenticité de ce qu'affirmait le délégué du Souvenir Français pour la Belgique. Il s'avéra peu de temps après que l'État français n'était pas le propriétaire de la stèle, la plaque fut alors scellé définitivement au mois de novembre, peu avant les cérémonies du 11 novembre.


« Leur langue était le breton »

Nous rappelons que plus de 2000 fusiliers marins commandés par l'amiral Ronarc'h sont morts à Dixmude .«Pour la majorité d'entre eux, le breton était leur langue maternelle et quotidienne. Ils avaient le droit d'être honorés dans cette langue.» Seuls des jacobins et des imbéciles sont incapables de comprendre cela.


Pour la LBDH, Michel Herjean

L'adresse postale du Souvenir Français est la même que celle de l'ambassade de France en Belgique.


Vos commentaires :
Renan Duvail
Vendredi 27 septembre 2024
En effet, certains oublient qu’en 14-18, des soldats Bretons ne parlaient que le Breton. Certains de mes ancetres originaires de cornouaille qui ont combattus au cote des courageux soldats Belges ne parlaient pas Francais. Plus tard Nous l’avons appris (lgeneration de mes grand-parents).

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